グローバルな気候全球气候глобального климата
Copenhague2009 ,Cancun
2010,Afrique-Durban 2011,Qatar 2012,Rio+20, 2013..Paris2015..2020
Climat Mondial sur Terre World
Climate Change küresel İklim المناخ العالمي
Clima globale-Global
Climate Clima Global do Clima वैश्विक जलवायु
WARSAW SUMMIT.SPECIAL
CONFERENCE2013 ACCORD CLIMAT
Dama Driss ,Master en technologie
MONDE.Pologne.COP24 Climate Summit-2Dec.2018
COP24,Nouvelle déception ou Espoir pour la planete Terre
Sommet en décembre à Katowice,
en Pologne.
La Terre se mobilise pour son..ultime Salut..avant la date
fatidique du non retour située entre 2020 et 2030.
MONDE.La COP 24 s'annonce comme une course contre la
montre
La COP 24 s'annonce comme une course contre la montre ... contre effet de serre, ou leurs autres efforts de réduction du changement climatique.
Le sommet climat qui se tient en Pologne en décembre doit
clarifier les règles permettant de transposer l’accord de Paris en actions
climatiques concrètes. Il y a urgence.
Entre le 3 et le 14 décembre, une nuée de diplomates de tous
les pays s’abattra sur l’ancienne ville minière de Katowice, dans le sud de la
Pologne, pour la conférence annuelle de l’ONU sur le climat (COP). Cette année,
elle est considérée comme la dernière chance de concrétiser les engagements de
l’accord de Paris.
Les 1 400 représentants devront transformer une centaines de
pages en un document de synthèse cohérent, et surtout acceptable pour les près
de 200 pays qui ont ratifié l’accord de Paris depuis 2015.
La plupart de ces textes sont de nature technique, et se
penchent par exemple sur la manière dont les pays pourraient comptabiliser et
communiquer leurs émissions de gaz à effet de serre, ou leurs autres efforts de
réduction du changement climatique. Ils cherchent tous à décrire des mesures
que les gouvernements doivent prendre pour atteindre l’objectif de l’accord de
Paris : limiter le réchauffement à « bien en deçà de 2°C », et si possible
1,5°C.
Les négociateurs n’ont pas beaucoup de temps : les sommets
organisés à Marrakech et Bonn se sont centrés sur l’adoption d’un calendrier
pour l’application de l’accord de Paris et sur les conséquences de la décision
de Donald Trump de se retirer de l’accord.
Pour préparer la COP 24, les négociateurs se sont déjà
rencontrés à Bangkok, afin d’essayer d’alléger le volume de documents et textes
déjà examinés, afin que les représentants présents à Katowice n’aient plus qu’à
choisir entre quelques options toutes prêtes.
Cette rencontre, qui a été décidée parce que les progrès
étaient trop lents, n’a pas été déterminante, selon Patricia Espinosa,
responsable du changement climatique à l’ONU. Une journée de négociation
supplémentaire a donc été ajoutée au sommet de Katowice.
Le sommet climat qui se tient en Pologne en décembre doit
clarifier les règles permettant de transposer l’accord de Paris en actions
climatiques concrètes. Il y a urgence.
Entre le 3 et le 14 décembre, une nuée de diplomates de tous
les pays s’abattra sur l’ancienne ville minière de Katowice, dans le sud de la
Pologne, pour la conférence annuelle de l’ONU sur le climat (COP). Cette année,
elle est considérée comme la dernière chance de concrétiser les engagements de
l’accord de Paris.
Les 1 400 représentants devront transformer une centaines de
pages en un document de synthèse cohérent, et surtout acceptable pour les près
de 200 pays qui ont ratifié l’accord de Paris depuis 2015.
La plupart de ces textes sont de nature technique, et se
penchent par exemple sur la manière dont les pays pourraient comptabiliser et
communiquer leurs émissions de gaz à effet de serre, ou leurs autres efforts de
réduction du changement climatique. Ils cherchent tous à décrire des mesures
que les gouvernements doivent prendre pour atteindre l’objectif de l’accord de
Paris : limiter le réchauffement à « bien en deçà de 2°C », et si possible
1,5°C.
Les négociateurs n’ont pas beaucoup de temps : les sommets
organisés à Marrakech et Bonn se sont centrés sur l’adoption d’un calendrier
pour l’application de l’accord de Paris et sur les conséquences de la décision
de Donald Trump de se retirer de l’accord.
Pour préparer la COP 24, les négociateurs se sont déjà
rencontrés à Bangkok, afin d’essayer d’alléger le volume de documents et textes
déjà examinés, afin que les représentants présents à Katowice n’aient plus qu’à
choisir entre quelques options toutes prêtes.
Cette rencontre, qui a été décidée parce que les progrès
étaient trop lents, n’a pas été déterminante, selon Patricia Espinosa,
responsable du changement climatique à l’ONU. Une journée de négociation
supplémentaire a donc été ajoutée au sommet de Katowice.
Par : Sam Morgan , EURACTIV.com
Article-complet, link-lien
TERRA.Info-clée1
L’océan se réchauffe deux fois plus vite que dans les années
1960 et son réchauffement s’accélère encore, notaient des chercheurs en 2017
dans Science Advance.
Le dernier rapport alarmant du GIEC (le Groupe d'experts
Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat) sorti en octobre 2018 est
alarmant : même si les Etats respectaient leurs
engagements pris à Paris en 2015, ce qui n’est pour l’instant pas le cas pour
la majorité des pays, la planète se réchaufferait de 3 °C d’ici à la fin du siècle.
TERRA.Info-clée2
A l’avenir, la vitesse de
rétrécissement de la glace au pôles
va diminuer mais ce sera le résultat de la
disparition totale des couches glaciaires épaisses plutôt que celle de la fin des changements
climatiques, soulignent les chercheurs.
TERRA.Info-clée3
La Terre proche du «point de rupture», alertent des
scientifiques ..
TERRA.Info-clée4
Selon les experts du GIEC (groupe
d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), une hausse des
températures de 2 à 3°C est attendue dans la région du Maghreb dans les
prochaines années (projection pour l’année 2050). Sur un siècle, la hausse
pourrait atteindre 3 à 5°C.
TERRA.Info-clée5
Le 5 juillet 2018 dernier, l’Afrique a très probablement
enregistré son record de température fiable le plus élevé à Ouargla, dans le
Nord de l’Algérie, avec 51,3 °C (124,3°F) .
• Un nombre grandissant de preuves montre que des
températures plus élevées liées au changement climatique ont aggravé la
sécheresse et la catastrophe humanitaire en Afrique de l’Est, dont la
sécheresse de l’an dernier qui a amené plus de 13 millions de personnes à se
retrouver dans une situation alimentaire dangereuse .
• Même avec 1,5 degré de
réchauffement, les impacts climatiques en Afrique de l’Ouest seraient
dévastateurs. Les rendements du blé pourraient chuter de 25 pour cent
[4], et une hausse de 1,5 degré des températures pourrait faire de Lagos, au
Nigeria, une nouvelle ville souffrant de stress thermique, comme New Delhi en
Inde .
• En Afrique sub-saharienne, 1,5
degré de réchauffement d’ici les années 2030 pourrait faire qu’environ 40 pour
cent des zones actuelles de culture du maïs ne seraient plus adaptées aux
variétés actuelles, et des impacts négatifs importants sur la convenance
du sorgho sont prévus. Avec un réchauffement inférieur
à 2 degrés d’ici les années 2050, la production agricole totale pourrait être
réduite de 10 pour cent .
• À 2 degrés de réchauffement, des
chaleurs extrêmes jamais connues auparavant pourraient affecter 15 pour cent de
la superficie territoriale de l’Afrique sub-saharienne à la saison chaude
, provoquant des décès et compromettant la capacité des agriculteurs à produire
des cultures.
• Si la température globale augmente
de plus de 2 degrés avant la fin du siècle, d’ici 2050 les températures diurnes
en Afrique du Nord (et au Moyen-Orient) pourraient atteindre 46 degrés les
jours les plus chauds, une situation potentiellement mortifère .
USA.Les États-Unis
montrent leur second visage à la COP23
À la COP23, l’« autre moitié » des États-Unis a présenté ses
efforts de lutte contre le changement climatique, malgré la décision de Donald
Trump de quitter l’accord de Paris.
Les États-Unis sont le pays le plus polluant après la Chine,
et rejette environ 5 414 millions de tonnes métriques de dioxyde de carbone
tous les ans. Sous la houlette de Barack Obama, Washington avait promis de
réduire ses émissions de 26 à 28 % d’ici 2025 par rapport au niveau de 2005.
Malgré l’attitude de Donald Trump et du gouvernement
fédéral, une coalition de personnalités politiques, académiques et issues du
monde des affaires estime que cet objectif est encore jouable.
L’initiative, baptisée « America’s Pledge » (« la promesse
américaine »), est dirigée par le gouverneur de la Californie, Jerry Brown, et
l’ancien maire de New York, Michael Bloomberg. Présentée lors de la Conférence
de l’ONU sur le climat, à Bonn, en Allemagne, elle a pour but de montrer
l’autre visage des États-Unis, celui qui s’active pour limiter le réchauffement
climatique.
Un rapport publié par America’s Pledge explique ainsi que 15
États, 455 villes, 325 universités et 1 747 entreprises, qui représentent
ensemble 49 % de la population américaine, 54 % de son RNB et plus d’un tiers
des émissions nationales de gaz à effet de serre, sont encore bien décidés à se
soumettre à l’accord de Paris sur le climat.
Le rapport centralise des études de bonnes pratiques liées
au climat au niveau d’un État fédéral, d’une ville ou d’une entreprise.
La Californie, souvent présentée comme pionnière dans la
lutte contre le changement climatique, occupe la première place dans ce
rapport. « La Californie est l’État américain ayant adopté les objectifs les
plus élevés en termes d’émissions de polluant climatiques autres que le CO2 »,
soulignent ses auteurs. L’État a en effet promis de réduire d’au moins 40 % les
émissions de méthane d’ici 2030 et d’au moins 50 % les émissions de noir de
carbone d’ici 2030, par rapport au niveau de 2013.
Les villes américaines ont aussi mis en place des objectifs
propres. « Fixer un objectif de réduction des émissions est l’une des mesures
les plus populaires [pour les villes américaines]. Si toutes les villes n’ont
pas adopté officiellement un tel objectif, la majorité (39) des plus grandes
villes américaines sont en train de s’y préparer », indique le rapport.
Le rôle des régions, villes et entreprises dans l’action
climatique est de plus en plus discuté lors des événements de l’ONU. Il est
notamment estimé que quand les accords intergouvernementaux n’aboutissent pas,
les administrations plus locales peuvent assurer un changement sur le terrain.
Le 12 novembre, 25 villes, dont Londres, Paris, Los Angeles,
Mexico, Hong Kong et Séoul, se sont engagées à atteindre la neutralité carbone
d’ici 2050.
Un deuxième rapport est en cours de préparation. Celui-ci
devrait déterminer si une coalition de volontaires serait en mesure de faire
respecter l’accord de Paris par les États-Unis. Malheureusement, pour que cela
soit possible, il faudrait obtenir des engagements des États qui émettent le
plus de CO2. Or, ceux-ci ne se sont pas joints à l’initiative.
Par Paola Tamma , EURACTIV.Fin-Oct.2018, article-complet
USA.
Donald Trump ne nie plus le changement climatique, mais
espère un retour à la normale
En novembre 2012, Donald Trump écrivait : « Le concept de réchauffement climatique a été créé par
et pour les Chinois afin de rendre le secteur manufacturier américain non
compétitif. »
Dans une interview diffusée lors de l’émission « 60 Minutes
», de CBS, dimanche 14 octobre, le président Donald Trump a précisé son
approche concernant le changement climatique.
« Je crois qu’il se passe
quelque chose. Quelque chose est en train de changer et ça va changer à nouveau,
» dit-il. « Je ne pense pas que ce soit un canular. Je pense qu’il y a
probablement une différence. Mais je ne sais pas si c’est fait par l’homme. Je
dirai ceci : « Je ne veux pas donner des milliards et des milliards de dollars.
Je ne veux pas perdre des millions et des millions d’emplois. » Il poursuit : «
Je ne nie pas le changement climatique. Mais ça pourrait très bien revenir en
arrière. On parle de plus de… millions d’années. » ??
Publié par: lemonde.Article-15 oct. 2018, link-lien
Réchauffement
climatique : Donald Trump admet « qu'il se passe quelque chose »
FLORIAN MAUSSION 15/10/2018
Le président américain est un adepte de longue date des
théories qui réfute l'existence d'un changement climatique causé par l'homme.
Donald Trump fait évoluer sa pensée sur le réchauffement de
la planète. Climatosceptique assumé, bien avant de se lancer dans la course à
la Maison-Blanche, le président américain a reconnu à demi-mot, ce dimanche, la
réalité des changements climatiques. « Je crois qu'il se passe quelque chose »,
a-t-il déclaré lors d'une interview pour l'émission de CBS « 60 minutes ». « Je
crois que ce n'est pas un canular, il y a probablement une..
Nota : En l’espace d’un an, Washington a quitté l’accord de
Paris sur le climat, l’Unesco, le pacte mondial pour les migrations et les
réfugiés, le Conseil des droits de l’homme et, surtout, l’accord sur le
nucléaire iranien et
récemment l’accord nucléaire
conclu a l’époque
de Regan avec les
russes.
MEILLEURS LIENS CLIMAT-BEST CLIMATE LINKS
MONDE.Maroc
Les changements climatiques menacent le business
La baisse des précipitations à hauteur de 40% durant ces
dernières décennies est confirmée par plusieurs études climatiques sur le
Maroc.
Les changements climatiques menacent le business
L’Etat a enregistré 4 milliards de DH de pertes à cause des
inondations entre 2000 et 2013, selon des données rares du Centre de recherches
épidémiologiques des catastrophes et d’un rapport Targa-Zurich Insurance. Les
zones industrielles sont très vulnérables aux inondations. «Elles ont un grand
problème avec leurs systèmes d’assainissements. Ces derniers devraient avoir un
compartiment destiné à la collecte des eaux usées et un autre pour les pluies.
Ce qui n’est pas le cas», relève le consultant Philippe Alleau. Plus grave
encore, le réseau d’assainissement est
sous-dimensionné causant des reflux d’eau, comme c’est le cas à Fès. Casablanca
compte un seul collecteur d’eau pluvial qui n’est pas dans ses zones
industrielles! (Ph. Jarfi)
Ce n’est pas un cliché: le textile est bel et bien dans
l’œil du cyclone! Les autres secteurs n’échappent pas non plus aux menaces
climatiques. Rattaché à l’ONU et à l’Organisation mondiale du commerce (OMC),
le Centre du commerce international a initié un projet de «renforcement de la
résilience climatique des chaînes de valeur du textile et de
l’agroalimentaire».
Le Maroc et le Kenya sont les seuls pays d’Afrique à en
bénéficier. Une vingtaine d’entreprises marocaines majoritairement du textile
ont été coachées par des experts locaux. L’état des lieux et les mesures
d’adaptation aux changements climatiques ont été présentés mardi 23 octobre à Casablanca.
L’étape qui suivra
consiste à mettre en œuvre le dispositif de mise à niveau environnementale et
qui a été sélectionné en commun accord
par les entreprises les plus assidues et leurs conseils (voir encadré). Sauf
que l’accès au financement demeure un grand souci (voir page précédente). Le
Centre du commerce international va tenter d’identifier des bailleurs de fonds
intéressés par l’accompagnement des candidats.
Malgré les alertes incessantes du Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), des opérateurs font
encore l’autruche face aux méfaits des changements climatiques. Et pas
seulement dans le textile ou l’agroalimentaire. Des secteurs où la main-d’œuvre
féminine est dominante.
Ainsi, beaucoup d’entreprises n’admettent pas que la hausse
des températures provoque une baisse de rendement (lire entretien). Or, les
matériaux de construction des usines le prouvent.
Les toits en béton armé ou en métal dominent dans les
bâtiments. Ces composantes font grimper le thermomètre à l’intérieur des unités
de production. La chaleur pénètre aux deux tiers par le plafond. Traduisant
ainsi une faible résistance thermique de nos PME et PMI.
La hausse des températures va continuer. «C’est un processus
climatique irréversible sur les 50 prochaines années», insiste l’un des
consultants, Philippe Alleau de ATP Conseil. Une ville comme Fès a vu sa
température augmenter de manière exponentielle depuis 40 ans, selon la
Direction de la Météorologie nationale. Trois mois de canicule assurés pour les
travailleuses.
Traduction: la température dépasse les 35 °C 94 jours sur
365. Même tendance climatique observée à Marrakech, autre grande zone de
production. Les derniers relevés de température dépassent les 40 °C. Ils ont
été effectués le 10 août 2018 par ATP Conseil. «Conséquence, une altération des
capacités physiques (neuromusculaires) et cognitives des ouvrières du textile.
Celle-ci se manifeste par exemple par une baisse de vigilance sur la qualité du
travail effectué», selon ATP Conseil.
Pour appuyer son constat, son consultant renvoie à une étude
réalisée en 2016 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et
l’Organisation internationale du travail (OIT) portant notamment sur les
conditions de travail en Afrique.
Ajuster en permanence
Les chercheuses en climatologie Sasha Lagrange-Mentz, Anya
Boyd, Amanda Dinan et Sarah Stands apportent un autre éclairage. Elles sont
auteures d’une étude sur «L’impact du climat sur le secteur du textile au
Maroc». Trois conclusions à retenir.
Premièrement, la surchauffe et le stresse thermique vont
«compromettre la productivité du travail. Les performances de l’équipement
pourraient êtres affectées négativement». Les machines à coudre électroniques
sont sensibles à la chaleur. Leurs cartes mères peuvent êtres grillées. S’y
ajoute le risque d’incendie lié à l’éclairage des ampoules LED souvent
contrefaites, d’après les visites de terrain d’experts marocains.
Deuxièmement, la pression sur les ressources d’eau va
augmenter. Les trous de forage (puits) auront tendance à s’assécher de plus en
plus. Cette situation va créer «une plus grande dépendance à l’eau traitée» du
réseau public «plus coûteuse» pour les entreprises. La baisse des
précipitations à hauteur de 40% durant ces dernières décennies est confirmée
par plusieurs études climatiques sur le Maroc.
Troisièmement, la récurrence des fortes pluies est
«susceptible de provoquer des inondations dans les zones industrielles et
bloquer l’accès aux locaux». Avec un effet cascade sur «l’approvisionnement et
les livraisons qui seront perturbés». L’étude sur les impacts climatiques
prévoit aussi des dégâts de stocks et de matériels.
Noyée en 2014, la zone industrielle de Aït Melloul aux
environs d’Agadir est un échantillon parmi d’autres. Il renseigne sur les
effets néfastes, et pourtant sous-estimés, du changement climatique sur le
business. La concurrence par la pression sur les prix fait partie du passé. Le
Bangladesh et l’Ethiopie sont imbattables dans ce domaine. Rester dans la
course exige désormais de se mettre au vert.
Ismaïl Aboulam a conseillé pendant des mois Hallotex basée
dans les zones industrielles de Gzenaya et Al Majd à Tanger. Cet ingénieur et
docteur en génie de l’environnement a élaboré pour cette entreprise, qui
produit 20 millions d’articles par an, «une matrice des risques» pour la
production, les machines, les salariés... Ce groupe espagnol de textile a été
indirectement touché par les inondations qui ont immobilisé la ville du
détroit. Hallotex tient à déployer une politique d’ajustement environnemental
sur deux de ses 4 entreprises, assure son consultant.
La persévérance est de mise. «Les stratégies ne sont pas des
réponses définitives à l’impact des changements climatiques. Il y a encore
beaucoup d’incertitude sur l’évolution du climat. La baisse des marges d’erreur
dans l’avenir va permettre d’ajuster la stratégie de l’entreprise. C’est un
travail de longue haleine», avertit l’expert en environnement, Ismaïl Aboulam,
qui s’exprimait mardi dernier à Casablanca sur ce projet qui lie compétitivité
économique et respect de l’environnement.
Le cas Orsay et la sélection «naturelle»
Les sous-traitants du donneur d’ordre allemand Orsay sont
passés de 185 à 102, assure son porte-parole, de passage à Casablanca. Ceux qui
ne respectent pas les indicateurs de consommation d’énergie ou de rejet des
déchets ont été rayés de la liste de l’entreprise spécialisée en habillement
féminin. Ce n’est pas un secret: les leaders mondiaux du textile restent
redevables à leurs clients et à leurs autorités de contrôle sanitaire. Le respect
des normes sociales par des sous-traitants demeure le parent pauvre de cette
sélection «naturelle». Exemple, les conditions de travail. Qui peut se targuer
d’avoir une ventilation efficace à 100% contre les minuscules résidus du
textile? Traités chimiquement de surcroît et inhalés par les travailleurs.
Leurs poumons sont exposés aux risques de maladies professionnelles chroniques,
voire mortelles.
Des petits gestes écolos pour économiser l’argent
Ingénieur et docteur en génie de l’environnement, Smaïl
Aboulam a plusieurs projets de recherche et d’ingénierie à son actif. Il a
collaboré notamment avec l’Agence française de l’environnement et de la
maîtrise de l’énergie (ADEM) et l’Institut de recherche et d’ingénierie en
environnement et en agriculture de Rennes. Aboulam est également expert auprès
des NU (Ph. Jarfi)
Une entreprise n’a pas besoin forcément de s’endetter pour
rehausser ses standards environnementaux. «Il y a des pratiques saines à
adopter et qui n’exigent pas d’investissement», préconise Smaïl Aboulam,
docteur en génie de l’environnement. Ce lauréat de l’Institut polytechnique de
Toulouse a assisté plusieurs entreprises de textile du Centre du commerce
international (voir page 4). Par
ailleurs, le fondateur de Sadura prédit un contrôle environnemental plus
strict.
Par Faiçal
FAQUIHI,26/10/2018 ,L'Économiste-Oct 29,
2018
MONDE.Maroc
Les moyennes des températures mensuelles battent des records
au Maroc
Le changement climatique, on y est déjà !
« Régression de 20% en moyenne
des précipitations d’ici la fin du siècle»
Invité par l'Université polytechnique Mohammed VI de
Benguerir, lors de la 2e conférence sur la métrie de l'adaptation aux
changements climatiques, Abdellah Nassif, directeur de la météorologie
nationale, avait souligné qu'au Maroc les changements climatiques se
manifestent par l'augmentation des températures et la baisse de la pluviométrie
et de l'humidité. «Les quatre saisons affichent une augmentation nette des
températures sur plusieurs années». Et ce ne sont pas les températures
anormalement élevées observées cet automne qui le contrediraient. Alors qu'en
«saison normale», les charrues auraient déjà commencé à creuser les premiers
sillons sur une terre arrosée par les premières pluies automnales, nous sommes
encore suffoqués sous les chaleurs aoutiennes. Abdellah Nassif, qui souligne
que le réchauffement climatique en Afrique est le plus important du globe, a
également présenté les moyennes mensuelles des températures de l'année en
cours. «Dans les villes, toutes les moyennes ont battu le record d'augmentation».
Et comme les caprices du ciel ne s'arrêtent pas à faire grimper le mercure, ces
fortes chaleurs sont accompagnées de bourrasques.
Suite-article, Samir Benmalek, LE MATIN 15 octobre 2017 Lien-Link
MONDE.Maroc
Changements
climatiques: Dans le labyrinthe du financement vert
Des procédures compliquées pour les entreprises
L’audit énergétique, une mesure très recommandée
Les offres des bailleurs de fonds pas toujours adaptées
Pour les entreprises, le financement de la mise à niveau
environnementale est un casse-tête chinois. «Pour elles, la grande question est
de savoir qui va payer le ticket d’entrée au club entrepreneurial écolo. Les
candidats ont besoin d’accompagnement pour instruire leurs dossiers. Ils n’ont
pas le temps pour le faire et ce n’est pas leur métier non plus d’établir un
audit énergétique par exemple. Il faut leur démontrer l’intérêt et la
rentabilité de ce type d’investissement», déclare l’ingénieur et docteur en
génie de l’environnement, Smaïl Aboulam.
Les procédures des bailleurs de fonds sont généralement
longues et contraignantes au point de décourager les prétendants à un
financement. Exemple, le Fonds vert du climat des Nations unies. Son formulaire
de note conceptuelle d’un projet de conformité environnementale compte une
vingtaine de pages. Il y a de plus une fiche à remplir de 100 pages. Le
financement de ce fonds international peut atteindre dix millions de dollars.
Globalement, le recours à un prêt est conditionné par la
taille d’une entreprise, son chiffre d’affaires, son activité, son projet.
Aussi, pourquoi une société va-t-elle s’endetter plus qu’il n’en faut? «Le
recours à un financement externe et à moyen terme est plébiscité. C’est du
moins le choix de Confetex Albo pour son projet d’énergie solaire», précise le
consultant en environnement, Mohammed Yousfi.
Maroc PME propose des financements standards et d’autres
adaptables. Une convention spécifique aux stations de traitement des eaux usées
a été signée avec l’Association marocaine de l’industrie du textile et de
l’habillement (AMITH). Les entreprises intéressées peuvent solliciter ce
bailleur de fonds national.
Deux conditions. D’abord, le chiffre d’affaires d’une PME ne
doit pas dépasser 200 millions de DH. Ensuite, le projet proposé doit créer des
emplois. «Le financement Maroc PME peut atteindre les 80% s’il s’agit d’une
assistance technique pour une certification ou une étude», précise Smaïl
Aboulam.
«Les prêts bancaires classiques et leur taux d’intérêt
augmentent l’endettement», témoigne un chef d’entreprise du textile qui préfère
se financer ailleurs.
D’autres financeurs existent comme le Morseff qui compte
plusieurs banques européennes dans son tour de table, telles que la Berd et la
BEI. Ce fonds dispose de 110 millions d’euros pour les entreprises marocaines
souhaitant «une ligne de financement pour des projets d’énergie durable».
Prêt ou leasing, subvention d’investissements de 10% du
crédit, assistance technique gratuite pour les projets… Le Morseff offre aussi
ses services via la Banque centrale populaire, la BMCE Bank et sa filiale
Maghrebail. Une autre option de financement se trouve chez les agences de
développement et de coopération notamment européenne. Une entreprise a donc
tout intérêt à sonder les offres disponibles sur le marché pour choisir la plus
adaptée à ses besoins et la moins
coûteuse.
ENVIRONNEMENT
COP24. LA DÉLÉGATION MAROCAINE SE PRÉPARE
La délégation marocaine devant participer à la 24e
Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur le
changement climatique (CCNUCC), tiendra une réunion demain mercredi à Rabat en
vue d'examiner les progrès réalisés par le Maroc en prévision du sommet en
décembre à Katowice, en Pologne.
Cette rencontre, présidée par le ministre de l'Énergie, des
mines et du développement durable, Aziz Rabbah et la secrétaire d’État chargé
du Développement durable, Nezha El Ouafi, a pour objectif de présenter et
discuter les progrès du Maroc dans le cadre de l'Agenda de l'action ainsi que
les résultats des consultations inclusives et transparentes du dialogue de
Talanoa, qui s'inscrit dans la continuité du partenariat de Marrakech pour une
action mondiale pour le climat.
Selon un communiqué du secrétariat d’État, la réunion sera
également l'occasion d'informer sur les éléments importants du 5e rapport du
Groupe international des experts du climat (GIEC), notamment les conséquences
d'un réchauffement planétaire de 1,5° C par rapport aux niveaux préindustriels.
suite, LesEco.ma,30 octobre 2018.réf.Jn.leseco.article2-link
Monde.Canada.COP24 climate summit
François Legault n'ira pas à la
COP24 en Pologne
Le premier ministre François Legault ne se rendra pas au
sommet sur les changements climatiques, la COP24, du 3 au 14 décembre, ...
Son refus d'y participer est une preuve concrète de son
désintérêt pour la lutte aux changements climatiques.
M. Legault aurait pris cette décision parce que les débats
et conférences à l'ordre du jour auront un caractère très technique et parce
que bien peu de chefs d'État comptent être présents. Les discussions sont donc
peu susceptibles d'entraîner des décisions politiques, estimerait-il.
La nouvelle ministre de l'Environnement MarieChantal Chassé
s'y rendra au nom du gouvernement du Québec.
Les trois partis d'opposition – le Parti libéral du Québec,
le Parti québécois et Québec solidaire – ont exhorté le premier ministre à se
rendre en Pologne pour y représenter le Québec dignement et prendre des
engagements fermes en vue de lutter contre les gaz à effet de serre.
MONDE.Pologne.COP24 :
les pays du petrole
Nota : En octoƅre 2018
,le monde entier a rendu hommage au journaliste Jamal Khasoghi, ce saoudien qui osait dire certaines vérités qui dérangeaient…
Il est l’un des victimes du nouvel ordre mondial partagé entre la vérité et l’omerta-silence politique qui essaie de retarder le monde dans sa quête de solutions viables et raisonnables pour le salut de la planète terre.
MONDE.
Europe et Californie veulent relier leurs marchés carbone
L’UE et la Californie ont entamé des discussions qui
pourraient mener à la création d’un marché du carbone commun. Celui-ci pourrait
même inclure la Chine.
Le commissaire européen au climat, Miguel Arias Cañete, et
le gouverneur californien, Jerry Brown, se sont rencontrés le 7 novembre pour
discuter de la fusion du marché du carbone européen et du système de
plafonnement des émissions en place dans l’État américain.
« L’UE et la Californie sont des alliés naturels dans la
lutte contre le changement climatique et sont tous deux des pionniers des
marchés du carbone et de la mobilité propre », a indiqué Miguel Arias Cañete
dans un communiqué après la rencontre.
Jerry Brown a pour sa part déclaré que son ambition était de
créer un système d’échange des émissions planétaire. La Californie, l’État
américain le plus peuplé, partage déjà un marché du carbone avec les provinces
canadiennes de l’Ontario et du Québec.
Lier ce marché à celui de l’UE représenterait « le type
d’investissement concret auquel la Californie et d’autres États et provinces
pourraient participer », a-t-il souligné. Le gouverneur californien s’est
également entretenu avec Maroš Šefčovič, vice-président de la commission chargé
de l’union énergétique.
suite-articLe lien-link
MONDE.Pologne.COP24 :
l’appel inédit des évêques du monde entier
À quelques semaines de la COP24, les conférences épiscopales
de tous les continents demandent aux chefs de gouvernement des changements
rapides et radicaux face aux effets dévastateurs de la crise climatique.
À quelques jours de la 24e conférence des Nations Unies sur
les changements climatiques (COP24), le 12 décembre prochain à Katowice
(Pologne), la pression s’accentue sur les chefs de gouvernement qui devront
élaborer et adopter un ensemble de décisions garantissant la pleine application
de l’Accord de Paris (COP21), deux ans après son entrée en vigueur.
Dans un appel conjoint sans précédent, tous les dirigeants
de l’Église des groupements continentaux des conférences épiscopales appellent
à « une action ambitieuse et immédiate » des responsables politiques pour
surmonter « les effets dévastateurs de la crise climatique » dans le monde.
Pour eux, un tournant décisif doit marquer cette nouvelle rencontre « à tous
les niveaux », en traitant « les causes profondes et les conséquences à long
terme » et élaborant des « plans concrets » qui portent à une véritable «
conversion écologique ».
MONDE.Pologne.COP24
À la veille de la COP24, l’appel urgent pour une justice climatique
par les évêques continentaux
26 octobre 2018, déclaration conjointe de 2018 des
Conférences épiscopales continentales sur la justice climatique
À quelques semaines de la COP24 (à Katowice, en Pologne, en
décembre 2018), dans une déclaration conjointe, les six présidents des
Conférences épiscopales continentales demandent aux chefs de gouvernement de
prendre des mesures ambitieuses et immédiates pour combattre les effets
dévastateurs de la crise climatique.
Face à l’urgence croissante de la crise écologique et
sociale actuelle, en nous inspirant et en tirant parti du travail accompli sur
le terrain ces trois dernières années par tant d’acteurs courageux du monde
entier, au sein de l’Église catholique et au-delà, pour promouvoir et « vivre »
les messages portés par l’encyclique Laudato Si’(1), nous appelons à prendre
des mesures ambitieuses et immédiates pour combattre et surmonter les effets
dévastateurs de la crise climatique. Ces actions doivent être prises par la
communauté internationale à tous les niveaux : par les personnes, les
communautés, les villes, les régions et les nations.
Nous avons entendu « le cri de la terre et le cri des
pauvres ». Nous avons écouté l’appel du Saint-Père, le pape François, et nous
tenons à manifester notre solidarité avec nos frères évêques qui ont déjà pris
position contre l’utilisation et l’exploitation illimitées et dangereuses des
ressources de notre mère la Terre ainsi que de nos modèles de développement
actuels, soutenus par des institutions et des systèmes financiers qui font
passer la vie, la communauté, la solidarité et le bien-être sur terre après le
profit, la richesse et une croissance effrénée. Nous devons être prêts à
procéder à des changements rapides et radicaux (LS 171) et à résister à la
tentation de rechercher à court terme des solutions purement technologiques à
notre situation actuelle, sans traiter les causes profondes et les conséquences
à long terme.
Notre appel est basé sur les principes suivants :
– Urgence : « Le temps est un luxe qui ne nous est pas
donné. » (2). Grâce à la recherche et aux données scientifiques, l’opinion
publique prend de plus en plus conscience qu’il n’y a pas de temps à perdre.
Nous souhaitons traduire cette urgence en plans concrets s’orientant vers un
partage équitable des ressources et des responsabilités, où les grands
émetteurs assument leurs responsabilités politiques et respectent leurs
engagements en matière de financement climatique. « Des symptômes d’un point de
rupture semblent s’observer, à cause de la rapidité des changements et de la
dégradation » (LS 61).
– Justice intergénérationnelle : « Les jeunes nous réclament
un changement » (LS 13). Leur avenir est gravement menacé et notre génération
n’en fait pas assez pour leur laisser une planète en bonne santé. Manquer ainsi
de vision est une injustice inacceptable. « [En conséquence, la solidarité
entre générations n’est pas une option], mais une question fondamentale de
justice, puisque la terre que nous recevons appartient aussi à ceux qui
viendront. » (LS 159)
– La dignité humaine et les droits, en particulier des plus
vulnérables, doivent toujours être au centre du programme sur le climat. Dans
la mise en œuvre de l’Accord de Paris, les droits de l’homme doivent être
efficacement protégés, respectés et défendus, tant dans les politiques
nationales que sur le terrain.
suite article .réf.La Croix,30 octobre 2018 article1-link
CEE.Pologne.COP24
Le Parlement européen revoit les
objectifs climatiques de l’UE à la hausse
En amont de la Conférence de Katowice sur le climat (COP24),
qui se tiendra du 3 au 14 décembre en Pologne, le Parlement européen a appelé
jeudi 25 octobre à relever les objectifs climatiques fixés par l’Union dans le
cadre de l’Accord de Paris. Entre autres, les émissions de gaz à effet de serre
devraient être réduites de 55% à horizon 2030, contre 40% aujourd’hui. Les
détails.
Les objectifs fixés par l’Accord de Paris manqueraient-ils
d’ambition ? Oui, à en croire les eurodéputés, qui se sont déclarés favorables
à une révision à la hausse de certains objectifs relatifs au climat.
À 239 voix pour, 145 contre et 23 absentions, le Parlement
européen a validé, le 25 octobre dernier à Strasbourg, une réduction de 55% des
émissions de gaz à effet de serre de l’UE d’ici 2030, contre 40% actuellement.
« Les solutions technologiques nécessaires sont disponibles
et de plus en plus compétitives en termes de coûts », estiment les députés. «
Toutes les politiques de l’UE devraient s’aligner sur les objectifs à long
terme établis par l’Accord de Paris ».
Des actions à mener en urgence
En outre, ce vote intervient quelques semaines avant la
Conférence de Katowice de 2018 sur les changements climatiques, organisée en
Pologne. Dans ce cadre, les ministres de l’Environnement des 28 États
signataires ont affirmé qu’il était « plus urgent que jamais d’intensifier les
efforts consentis au niveau mondial pour éviter les dangereux effets du
changement climatique ».
En proposant de réduire de 55% les émissions de GES, le
Parlement espère avant tout pouvoir limiter la hausse des températures à 1,5
degré. Cet objectif ne semble d’ailleurs pas irréaliste au vue du cadre
législatif mis en place par l’UE depuis fin 2015 en faveur de l’efficacité
énergétique et des énergies renouvelables.
« Cette décision [de revoir les objectifs climatiques, ndlr]
devrait inciter l’UE à peser de tout son poids dans la lutte contre le
changement climatique et à s’engager en faveur d’un objectif climatique
beaucoup plus élevé lors du sommet COP24, qui revêt une importance capitale »,
estime Wendel Trio, directeur de l’ONG Climate Action Network (CAN).
BELGIQUE
Climat : le 2 décembre, réclamons un futur pour nous et nos
enfants
Le changement climatique n’est plus une projection
lointaine. Ses conséquences se font ressentir plus que jamais – chez nous, en
Belgique, mais aussi dans le monde entier. Et les populations les plus
vulnérables sont aussi souvent les plus gravement touchées. Il faut agir, et
vite. Ensemble, réclamons un futur pour nous et nos enfants. Aidez-nous à
mettre la pression sur les décideurs et décideuses politiques ce 2 décembre à
Bruxelles.
La plus
grande marche climatique jamais vue en Belgique ?
Rendez-vous et infos pratiques
Début de la marche : Gare du Nord à Bruxelles à 12h.
Fin de la marche : spectacle climatique au Parc du
Cinquantenaire jusqu’à 17h.
Trajets vers Bruxelles : points de départ (pour parcours à
vélo, en train, à pieds,…) à suivre et à créer via www.claimtheclimate.be
Pourquoi marcher maintenant ?
Les décideuses et décideurs politiques internationaux se
retrouvent en Pologne dès le 3 décembre pour la COP24 (conférence climatique
internationale). Voilà pourquoi nous voulons organiser – avec la Coalition
Climat, dont Oxfam est membre –, la plus grande manifestation pour le climat
jamais vue en Belgique.
Le dernier rapport alarmant du GIEC (le Groupe d'experts
Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat) sorti en octobre est alarmant : même si les Etats respectaient leurs engagements pris à Paris
en 2015, ce qui n’est pour l’instant pas le cas pour la majorité des pays, la
planète se réchaufferait de 3 °C d’ici à la fin du siècle. Ce qui
entraînerait des catastrophes irréversibles autant pour les humains que pour
beaucoup d’autres espèces vivantes.
Mais pas besoin de regarder aussi loin : les conséquences du
changement climatique sont déjà visibles et ne vont faire que s’aggraver chaque
année si l’on n’agit pas plus rapidement et de manière beaucoup plus drastique.
Fonte des glaces, montées des eaux, inondations, sécheresses, ouragans…
Passer à la vitesse supérieure
Nous voulons exiger de nos dirigeantes et dirigeants qu'ils
mènent une politique climatique plus ambitieuse. Trois ans après les accords de
Paris, il est temps de passer à la vitesse supérieure et de mettre en place des
mesures qui favorisent les énergies renouvelables, protègent les ressources
naturelles telles que forêts et océans et assurent un avenir pour les
générations futures.
Il est impératif, comme l’ont préconisé de nombreux
scientifiques, de maintenir le réchauffement climatique en dessous d’1,5°C afin
de limiter les phénomènes climatiques extrêmes. Cette transition doit se faire
dans le respect de chacun.e. La Belgique doit soutenir les pays les plus
vulnérables dans cette transition et les aider à s’adapter aux conséquences du
réchauffement climatique. Nous descendrons dans la rue pour la justice
climatique, en Belgique et partout dans le monde.
29/10/2018.suite,oxfam-belique ,le 29 octobre 2018, article1-link
MAROC.Lutte contre les changements climatiques: Le Souss-Massa bon élève
Lancement d’un système régional pilote de détection et de
mesures des émissions polluantes
Déjà des projets à soumettre au financement par le Fonds
vert pour le climat
C’est une première au niveau national. Le projet pilote
relatif au système de Mesure Reporting&Verification (MRV) vient d’être
lancé à Agadir. Ce système, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du
Plan territorial de lutte contre le réchauffement climatique (PTRC), fait suite
à la signature du Mémorandum d’entente entre la secrétaire d’Etat chargée du
Développement durable (SEDD), le Programme des Nations unies pour
l’environnement (PNUE) et l’Université technique du Danemark (DTU Partnership).
«Ce projet phare témoigne du leadership du Maroc en matière
de protection des impacts du changement climatique. Notre pays a d’ailleurs
bénéficié d’un financement international dans le cadre de l’Initiative pour la
transparence de l´action climatique (ICAT)», a déclaré Nezha El Ouafi, la
secrétaire d’Etat chargée du Développement durable.
Dans l’immédiat, il s’agira de proposer un cadre
institutionnel et légal pour le MRV et une plateforme et un système assurance
qualité pour la collecte des données au niveau régional. De même que
l’établissement d’une feuille de route pour la mise en place et le pilotage du
projet par les secteurs de l´énergie et de l’agriculture. «Le système MRV est
un outil essentiel pour la prise de décision et pour le suivi des politiques et
des objectifs», explique Fatima-Zahra Taibi, Senior advisor à UNEP DTU
Partnership.
La région de Souss-Massa a décliné la Contribution
déterminée au niveau national (CDN) dans son plan territorial à travers des
actes ambitieux. Elle compte notamment 20 actions d´atténuation relatives au
secteur des énergies renouvelables (éolien, solaire, biogaz…). Et au secteur de
l’efficacité énergétique (industrie du bâtiment, tertiaire, éclairage public,
distribution des fours, transport…). C’est ce dynamisme qui explique le choix
de la région de Souss-Massa pour contenir ce projet pilote relative au système
MRV.
Par ailleurs, il est question d’accompagner les autres
régions telles que Marrakech-Safi, Draâ-Tafilalet et de les faire bénéficier de
financements des Plans territoriaux de lutte contre le réchauffement climatique
(PTRC) et par la suite de projets d’adaptation et d’atténuation, est-il
indiqué. D’autant plus que les régions de Souss-Massa et Marrakech-Safi
disposent déjà de projets à soumettre au financement par les bailleurs de
fonds, notamment le Fonds vert pour le climat.
Rappelons que les travaux de l’atelier qui s’est tenu à
Agadir se sont clôturés par la signature d’une convention-cadre. Elle porte sur
la mise en œuvre de la loi-cadre 99-12 relative à la Charte nationale de
l’environnement et du développement durable, le renforcement des instances de
la gouvernance environnementale régionale.
De même que la promotion d’une transition vers une économie
régionale verte axée autour d’activités et de secteurs à fort potentiel en
termes de valorisation des ressources naturelles. Ce partenariat permettra ainsi
la réussite de la déclinaison territoriale de la Stratégie nationale du
développement durable (SNDD) au niveau de la région à travers un Plan d’action
régional de développement durable. Le SEDD, la wilaya et la région Souss-Massa
en sont les signataires.
1,22 milliard de DH à trouver
Le Souss-Massa est aussi la première région au niveau
national à disposer d’un Plan territorial de lutte contre le réchauffement
climatique (PTRC). Cet outil de gouvernance environnementale nécessitera 1,22
milliard de DH. La région s’est ainsi engagée à contribuer à l´effort national
en matière de lutte contre les effets du changement climatique (CC) en
résonance avec les spécificités locales, stress hydrique notamment, selon une
approche systémique concertée. Ce plan a permis de définir les contours de la
vulnérabilité à l’aléa climatique et d’effectuer un premier inventaire des gaz
à effet de serre (GES) dans le territoire de la région Souss-Massa. Dans le
détail, les projets émanant du PTRC SM englobent l’ensemble des préfectures et
provinces de la région ainsi que les secteurs de l’agriculture, le tourisme,
l’énergie, la gestion des déchets, l’industrie, l’habitat, le littoral, la
pêche… Le Maroc s’est engagé à réduire de 42% ses émissions de GES en 2030
selon un scénario «Cours normal des affaires». Or, cet engagement ne sera
atteint qu’avec l’appui additionnel de nouvelles sources de financement.
De Fatiha NAKHLI, Le
22/10/2018 article-lien
OCEANS.
Le rôle central et dangereux de
l’océan face au changement climatique
Le rôle central et dangereux de l’océan face au changement
climatique
De nombreuses solutions existent pour protéger l’océan et
lui permettre de s’adapter au changement climatique, mais aussi pour en faire
le premier levier de lutte contre le réchauffement planétaire. Une équipe
internationale de chercheurs, comprenant notamment des scientifiques du CNRS,
de l’Iddri et de Sorbonne Université, a synthétisé les connaissances sur le
sujet pour en tirer « 13 mesures qu’offre l’océan pour lutter contre le
changement climatique ». Mais certaines mesures impliquent une modification
volontaire des écosystèmes et du climat et nécessitent plus d’études avant
d’être éventuellement déployées, soulignent les chercheurs. À défaut de quoi
les solutions pourraient être pires que le mal.
Face au réchauffement climatique, il est notre plus précieux
allié en même temps que notre première victime. Sans l’océan, la situation
serait bien pire. Il absorbe une grande quantité de chaleur (« 93 % de
l’excédent d’énergie résultant de l’augmentation de la concentration
atmosphérique des gaz à effet de serre due aux activités humaines », selon le
regroupement d’instituts de recherche de la plateforme Océan et Climat) et
capte près de 30 % du CO2 émis par les activités humaines.
La contrepartie, c’est que ce rôle tampon l’abîme
considérablement. Le carbone dissout dans l’océan soulage l’atmosphère mais
acidifie très rapidement l’eau et menace une vie marine déjà mal en point. Sous
l’effet combiné de la pollution et du réchauffement climatique, l’océan perd
aussi son oxygène. Cette « désoxygénation » menace à son tour la biodiversité
(et les ressources halieutiques vitales de certaines populations humaines) et
augmente le nombre et la taille des « zones mortes » dans les eaux du globe.
Les zones dépourvues de tout oxygène ont plus que quadruplé ces cinquante
dernières années, soulignait d'ailleurs le CNRS en janvier dernier.
Signalons encore, entre autres menaces, que l’océan risque
de dire stop. Si sa capacité à absorber le carbone arrive à saturation, nos
émissions vers l’atmosphère seraient soudainement boostées. C’est l’un des
points de basculement possible, pouvant provoquer un emballement du
réchauffement climatique et transformer la Terre en « étuve », recensés dans
une étude internationale publiée en août dernier.
13 solutions océaniques
À quelques semaines de la COP24, lors de laquelle les États
auront pour mission de mettre pleinement en application l’accord de Paris et de
revoir à la hausse leurs ambition pour limiter le réchauffement climatique, il
convenait donc de rappeler aux décideurs l’importance cruciale de l’océan.
C’est ce qu’a fait une équipe internationale de chercheurs, regroupés au sein
de la « Ocean Solutions Initiative ». Dans une étude publiée le 4 octobre dans
Frontiers in Marine Science, ils ont recensé et évalué 13 mesures offertes par
l’océan pour lutter contre le réchauffement climatique
L’ambition des chercheurs était de lister l’ensemble des
solutions disponibles à partir d’un travail de synthèse de la littérature
scientifique, sans rien écarter a priori. Se dégagent ainsi différents types de
mesures, visant soit à protéger l’océan et son écosystème, à l’aider à
s’adapter au changement climatique, soit à utiliser les capacités de l’océan
pour diminuer le réchauffement global. Développer les énergies renouvelables
marines, restaurer et conserver la végétation côtière captant le carbone,
réduire la pollution ou arrêter la surexploitation des ressources… Les mesures
annoncées ne sont pas nouvelles mais l’évaluation de leur efficacité
potentielle l’est davantage.
Géo-ingénierie
Surtout, les chercheurs mettent sur la table toute une série
de mesures très controversées visant à modifier volontairement les écosystèmes
ou à manipuler sciemment le climat. Il est ainsi évoqué la possibilité d’une «
pulvérisation aérienne à large échelle d’eau de mer ou d’autres substances dans
la basse atmosphère pour accroître les capacités des nuages de réflection des
rayons du soleil ». Citons aussi l’option consistant à recouvrir la surface de
l’océan d’une mousse à longue durée de vie pour augmenter son albédo,
c’est-a-dire son pouvoir réfléchissant. Ou encore l’idée de fertiliser les
océans en y injectant massivement du fer pour développer le phytoplancton,
capable de capter le carbone.
En plus d'absorber le CO2 et de produire de l'oxygène, le
phytoplancton est à la base d'une grande partie de la vie marine. (Photo : Johnny
Chen sur Unsplash)
Autant de mesures relevant de la géo-ingénierie, une option
considérée par ses détracteurs comme susceptible d’aggraver le problème en
s’attaquant à des phénomènes non maîtrisés, entraînant toutes sortes d'effets
secondaires, de rétro-actions et de conséquences en cascade imprévisibles. Un
rapport de l’Institut du développement durable et des relations internationales
(Iddri), que nous relayions le 27 septembre, notait par exemple les risques
liés à une fertilisation artificielle de l’océan. Nous ne savons pas quel type
de plancton se développerait, quels effets en cascade sur le reste de
l’écosystème sa prolifération pourrait entraîner. Le rapport soupçonnait
également qu’une telle action ne permette de séquestrer le carbone que sur une
faible durée.
« Quels seront les effets à long terme ? Personne n’en sait
rien »
Les auteurs de l’étude soulignent eux-mêmes le danger de
telles approches. « Si l’océan est recouvert d’une mousse opaque, que celle-ci
empêche toute lumière d’entrer sous l’océan, quels seront les effets à long
terme ? Personne n’en sait rien », alerte Alexandre Magnan, co-auteur de
l’étude et chercheur à l’Iddri. Pourquoi, alors, leur faire la part belle dans
les 13 solutions listées dans l’étude ?
Approfondir les recherches
D’abord parce qu’il serait contre-productif d’ignorer que
ces solutions sont de plus en plus discutées, et qu’il serait dangereux de
laisser le sujet aux seuls partisans de la géo-ingénierie. Et pour passer ce
message fort après évaluation du rapport bénéfices/risques : « Ces solutions
sont beaucoup trop incertaines pour être recommandées. Même si elles peuvent
réduire le réchauffement climatique, elles pourraient générer quelque chose de
potentiellement encore plus monumental », prévient Alexandre Magnan.
Ensuite parce qu’il faudra peut-être malgré tout se résoudre
un jour à recourir à la géo-ingénierie. « Les travaux scientifiques nous disent
que si l’on veut atteindre nos objectifs de lutte contre le réchauffement
climatique, il faudra passer par des émissions négatives. Ça nécessite de
réfléchir à toutes les options, ce serait dangereux de ne pas en parler »,
estime le chercheur. L’heure est donc à approfondir les recherches et les
connaissances sur ces technologies.
En terme d’efficacité, sans tenir compte des risques,
l’étude estime que les mesures globales comme le déploiement d’énergies
renouvelables marines, la fertilisation et l’alcalinisation de l’océan ou la
manipulation des nuages sont les plus à même de réduire le niveau du
réchauffement climatique. À l’inverse, les mesures locales, comme l’élimination
de la surexploitation des ressources, la réduction des pollutions ou la
restauration des coraux sont plus faciles à mettre en oeuvre et utiles pour
protéger les écosystèmes et les services écosystèmiques, mais moins efficaces
sur l’évolution globale du climat.
« La gouvernance mondiale est très fragmentée sur toutes ces
questions, avec des groupes de travail distincts sur chaque question »
« Les solutions locales et globales sont complémentaires,
estime Alexandre Magnan. Il faudrait que les acteurs de tous les échelons
travaillent en cohérence pour les déployer. L’efficacité dépend directement de
la façon dont ces solutions sont utilisées les unes avec les autres. Or, la
gouvernance mondiale est très fragmentée sur toutes ces questions, avec des
groupes de travail distincts sur chaque question. »
Il serait donc nécessaire et urgent d’organiser une
gouvernance mondiale transversale sur ces sujets. Une mission de plus au
programme déjà surchargé de la COP24, qui aura lieu à Katowice, en Pologne, du
3 au 14 décembre ? Au-delà, les chercheurs soulignent en tout cas la nécessité
d’embrasser de front les différentes facettes du puzzle : le local et le
global, l’océan et l’atmosphère, la biodiversité et le climat. Un problème
éminemment complexe, et chaque jour plus urgent. L’océan se réchauffe deux fois
plus vite que dans les années 1960 et son réchauffement s’accélère encore,
notaient des chercheurs en 2017 dans Science Advance. D’autres scientifiques prévenaient
en février dernier, dans la revue PNAS, que la vitesse de hausse du niveau des
océans pourrait, elle, doubler d’ici la fin du siècle.
Vincent Lucchese,Article-complet-link
Terra.Rappel
Taxe carbone ciblée,
traque des lobbys, émancipation des villes, création d’une « carte carbone
citoyenne »… Dans son dernier numéro (en kiosques depuis début juillet 2017),
Usbek & Rica proposait plusieurs mesures plus ou moins radicales pour
répondre au péril climatique sans pour autant sortir du cadre démocratique.
C’est à devenir fou. À Paris, en décembre 2015, les
dirigeants du monde entier convenaient qu’il fallait limiter le réchauffement
planétaire « bien en deçà des 2 °C » par rapport au début de l’ère
préindustrielle. Pourtant, nos comportements nous placent toujours sur une
trajectoire de + 3 °C, voire 4 °C, à la fin du XXIe siècle. Et quand bien même
les engagements pris à Paris seraient intégralement mis en œuvre, nous
dépasserions allègrement le seuil des 2 °C, fatidique pour éviter de nombreuses
catastrophes.
« Si nous ne prenons pas dès aujourd’hui des mesures
supplémentaires, il nous faudra déplorer la survenue d’une tragédie humaine
évitable »
Quelles catastrophes ? Des phénomènes météorologiques
(tempêtes, pluies torrentielles, sécheresses) plus extrêmes et plus fréquents,
l’inondation des zones côtières, sans parler de la disparition pure et simple
de pays insulaires. Pénuries d’eau et récoltes gâchées renforceraient
l’instabilité géopolitique et les migrations de réfugiés climatiques. Enfin,
l’acidification des océans, la destruction des coraux et l’incapacité des
écosystèmes à s’adapter à ces changements climatiques brutaux accéléreraient
l’effondrement de la biodiversité. Selon les travaux de trois universités
américaines (Stanford, Princeton et Berkeley) parus dans Science Advances en juin
2015, les espèces animales disparaissent déjà à un rythme inédit depuis…
l’extinction des dinosaures, il y a 66 millions d’années.
Suite,article-lien-link
Monde.Suisse.
Genève souhaite accueillir le sommet mondial sur le
climat COP26 en 2020
Le Conseil d'Etat genevois et le Département fédéral de
Doris Leuthard ont eu des contacts au sujet de la COP26. [Martial Trezzini -
Keystone]
Le canton de Genève veut accueillir la COP26 en 2020. Des
échanges ont eu lieu entre le gouvernement genevois et la conseillère fédérale
Doris Leuthard en vue de l'organisation de ce sommet mondial sur le climat.
"Il est exact que le département a reçu un courrier
dans ce sens de Pierre Maudet, alors président du Conseil d'Etat genevois. La
proposition est effectivement étudiée au sein du département", a indiqué
Harald Hammel, porte-parole du Département de l'environnement, des transports,
de l'énergie et de la communication (DETEC), confirmant une information du
Matin Dimanche.
Après la Pologne et le Brésil
Le prochain sommet mondial sur le climat, la COP24, se
tiendra à Katowice en Pologne du 2 au 14 décembre. Le suivant, en 2019, est
prévu au Brésil.
RTS.ch-Oct 28.2018,article-complet
MONDE.Arctique.Climat :
La fonte des glaces arctiques annoncent une catastrophe
globale pour l’Humanité
Des spécialistes de l’Administration nationale de
l’aéronautique et de l’espace (NASA) se sont concentrés sur l’étude des
premières conséquences d’une catastrophe globale annoncée, provoquée par la
fonte des glaces arctiques, relate le portail Science Alert.
Selon ces scientifiques, la banquise se conserve pendant
plus de deux ans, elle est plus épaisse que les glaces saisonnières et
s’enfonce plus dans l’océan. De plus, cette glace contient moins de sel et donc
elle est moins sensible aux processus de fonte.
Les glaces saisonnières atteignent environ deux mètres
d’épaisseur et disparaissent pratiquement totalement en été. Des calculs
montrent que l’épaisseur de la calotte polaire a diminué de trois fois depuis
1958, tandis que la surface de la banquise a été réduite de deux millions de
kilomètres carrés.
A l’avenir, la vitesse de
rétrécissement de la glace va diminuer mais ce sera le résultat de la
disparition totale des couches glaciaires épaisses plutôt que celle de la fin des changements
climatiques, soulignent les chercheurs.
En revanche, ils estiment que l’Arctique sera plus sensible
à l’augmentation des températures de l’eau et de l’air, ce qui aura un impact
négatif sur tous les écosystèmes.
ALGÉRIEMONDEINFOS-18 OCTOBRE 2018 ;suite,Article-10
oct. 2018,
link-lien
MONDE.
Emballement du climat : La Terre sera-t-elle
toujours vivable ?
«Le climat est un bien commun, de tous et pour tous. » Pape
François
Le rapport du GIEC (Organisme des Nations Unies qui s'occupe
de l'étude du climat) du 8 octobre est alarmant. il dit que : dépassé 1,5 °C
d'augmentation de températures les perturbations climatiques seraient
incontrôlables Disparition progressive de la faune et la flore , ouragan,
tempête canicule , stress hydrique, famine maladie Un réchauffement à deux
degrés pourrait détruire des écosystèmes sur environ 13% des terres du monde
D'où la nécessité de sortir des hydrocarbures qui dégagent du gaz carbonique
responsable en grande partie de l'effet de serre sur la Terre ( effet de
cocotte minute) ce qui fait que la température augmente. Les « contributions
déterminées au niveau national » de la COP21 nous mettent pour l'instant sur
une trajectoire de 3 °. Or ces contributions ne sont même pas respectées. En
2017, les émissions au niveau mondial sont ainsi reparties à la hausse, et la
tendance pour 2018 devrait être la même. Et l'Europe n'est pas meilleure élève
que les États-Unis, par exemple.
La faute est naturellement en priorité aux Pays développés
qui ont pollué pendant un siècle en envoyant dans l'atmosphère des milliards de
tonnes de CO2 ( gaz carbonique) qui font que la température augmentent Les
énergies renouvelables devraient passer de 20 à 70% de la production électrique
au milieu du siècle. L'industrie devra réduire ses émissions de CO2 de 75-90%
d'ici 2050 par rapport à 2010 , les transports passer aux énergies bas carbone
(35-65% en 2050 contre moins de 5% en 2020).
La Terre proche du «point de rupture», alertent des
scientifiques
Même si l'humanité réduit les émissions de gaz à effet de
serre la planète elle-même pourrait perturber les efforts des hommes et
basculer dans un état durable d'étuve, selon une étude de la revue Proceedings
of the National Academy of Sciences (PNAS). Les émissions de gaz à effet de
serre ont déjà provoqué une hausse de 1°C de la température moyenne de la
Terre, augmentant les probabilités et l'intensité des canicules, des
sécheresses ou des tempêtes. Dans son dernier rapport, le (Giec) prévient que
la production d'électricité issue des énergies fossiles doit cesser d'ici à
2050 si nous voulons limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. les experts
du Giec assurent qu'il faut «des changements sans précédent dans tous les
aspects de la société» afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C ».
(1)
Le rapport met aussi en évidence un certain nombre d'impacts
du changement climatique qui pourraient être évités en limitant la progression
du réchauffement. Dans leur rapport, les scientifiques expliquent qu'»au rythme
actuel, nous allons atteindre les 1,5°C de réchauffement entre 2030 et
2052", faute de réduction massive des émissions de gaz à effet de serre.
Il faut réduire les émissions de 45% d'ici 2030 «Cela demande des changements
sans précédent», assurent les climatologues. Il faut enlever du CO2 de
l'atmosphère : planter des forêts, absorber la pollution. Les deux prochaines
années sont les plus importantes de notre histoire, Il faut amorcer dès
maintenant »des changements sans précédent dans tous les aspects de la société»
» (1)
Que va-t-il se passer si on ne fait rien ?
Si le réchauffement atteint +1,5°C, il aura des impacts
irréversibles. Si le réchauffement atteint +1,5%, il y aura des impacts
irréversibles sur certaines espèces animales ou végétales, comme les coraux, la
toundra et la forêt boréale. De plus, parvenir à circonscrire la hausse des
températures à 1,5°C limiterait l'acidification de l'océan qui menace la survie
d'espèces, poissons, algues, La baisse de productivité du maïs, du riz ou du
blé sera plus limitée à +1,5°C qu'à +2, « Le rapport, décrit aussi des risques
accrus pour les ressources en eau, la sécurité alimentaire ou la santé. Pour
rester à 1,5°C il faut baisser drastiquement les émissions de CO2 bien avant
2030 pour ensuite arriver, vers 2050, à une »neutralité carbone» : Les énergies
renouvelables devraient ainsi passer de 20 à 70% de la production électrique au
milieu du siècle, la part du charbon devrait être presque nulle, la demande
d'énergie devrait baisser, l'efficacité énergétique croître » .
Le scénario qui effraie les climatologues
Hervé Kempf fondateur du site « Reporterre » signale
l'inquiétude des climatologues notamment une étude faite : Nous lisons : « Une
question qui préoccupe vivement les climatologues du monde entier : la
possibilité que le réchauffement dépasse un seuil à partir duquel se
produiraient des effets irréversibles et s'amplifiant sans limitation possible.
Ce scénario a été décrit clairement dans un article paru en août 2018 dans la
revue de l'Académie américaine des sciences, la PNAS, sous la signature de Will
Steffen, Johan Rockström et d'autres chercheurs. Cette équipe mène depuis des
années un travail de fond sur les limites biosphériques que franchit
l'humanité. Dans l'étude publiée cet été, Steffen et son équipe étudient
l'évolution possible du climat et de l'humanité à partir du concept de
rétroaction positive (ou feedback) : ce concept décrit le fait qu'un phénomène,
une fois amorcé, peut s'amplifier de façon autonome parce qu'il enclenche un
mécanisme qui l'auto-entretient. Les chercheurs estiment de même qqu'un certain
niveau de réchauffement enclencherait de telles rétroactions, empêchant la
température moyenne de se stabiliser » (2)
« Or, cette approche se différencie de la majorité des
modèles climatiques qui « supposent une relation quasi-linéaire entre les
émissions de CO2 et l'augmentation de la température »,. Dire d'une relation
qu'elle est linéaire signifie qu'un effet évolue de manière proportionnelle à
l'évolution de ce qui le produit : ici, la température par rapport au volume
émis de CO2. Mais, assurent Steffen et ses collègues, « il y a aujourd'hui un
risque significatif que les puissants effets non-linéaires des processus de
rétroaction deviennent un facteur important, voire le principal, de la
trajectoire du système Terre dans les siècles prochains ». Autrement dit, que
la machine climatique s'emballe et se réchauffe plus fortement que ne
pourraient l'induire les seules émissions de CO2, nous conduisant vers une
Hothouse Earth, une Terre-serre très chaude et peu vivable : « Le réchauffement
pourrait activer des éléments déclencheurs, qui augmenteraient eux-mêmes la
température dans un effet domino conduisant la Terre vers des températures
toujours plus élevées. » À quel niveau ce processus d'auto-amplification
entrerait-il en action ? Autour de 2 °C de réchauffement, ils se référent aux
effets déjà observés sur plusieurs de ces « points de déclenchement » (tipping
points) et produits par l'élévation de 1 °C ».(2)
Quels pourraient être ces éléments déclencheurs, amorcés par
le réchauffement ? Les chercheurs en citent particulièrement cinq : le dégel du
pergélisol, l'affaiblissement de la capacité des océans et des sols à absorber
le CO2, l'augmentation de la respiration bactérienne océanique (générant plus
de CO2), la disparition de la forêt amazonienne et celle de la forêt boréale.
Les éléments pourraient interagir. () On est entré dans une zone jamais vue
jusque-là de réchauffement, et que les auteurs caractérisent comme la nouvelle
ère de l'anthropogène. L'humanité est maintenant devant deux chemins possibles,
expliquent Steffen et son équipe : soit elle poursuit ses émissions, et le
climat risque fort d'entrer en s'emballant dans la zone très chaude (rouge) qui
sera sans retour ; soit elle agit pour rentabiliser le climat de la Terre à un
niveau supportable pour les sociétés humaines mais qui resterait cependant plus
chaud qu'à aucun moment depuis 800.000 ans. Ce choix implique de réduire
drastiquement les émissions, de protéger et de restaurer les milieux naturels
capables d'absorber le CO2, d'améliorer la balance énergétique de la planète.
Pour ce faire, il faut une transition radicale, axant les efforts sur la
recherche de la résilience, à l'opposé des « théories, outils et croyances dans
les petits changements ». Rien de tout ce que disent Steffen et son équipe
n'est contradictoire avec les analyses du Giec. (2).
Prof. Chems Eddine Chitour ,suite,article-11 oct. 2018, link-lien
MONDE.Rapport du GIEC: fin de la récréation
A fin de semaine dernière, le Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a sonné la fin de la
récréation. Il est allé plus loin qu’à l’habitude: «Pour limiter le
réchauffement planétaire à 1,5ºC, il faudrait “modifier rapidement,
radicalement et de manière inédite tous les aspects de la société”.»
Le Secrétaire général de l’ONU a d’ailleurs déclaré à la
suite du rapport «qu’il n’y a pas de temps à perdre», rappelant que ce n’est
pas impossible d’atteindre cet objectif si «une action pour le climat, urgente,
sans précédent, et collective, dans tous les domaines» est entreprise.
Comme je l’écrivais pendant la dernière campagne électorale,
cela implique de «revoir nos manières de produire les biens et services que
nous consommons tous les jours». Revoir notre façon de nous déplacer, de nous
loger, de nous nourrir, de nous divertir, etc., bref de vivre au quotidien.
Première étape: réduire les émissions de GES
Pour éviter que la situation n’empire, voire qu’elle
devienne irréversible, il nous faut globalement réduire les émissions de CO2
dans l’atmosphère de près de la moitié (45%) de ce qu’elles étaient en 2010. Et
il faut faire cela avant 2030, soit dans douze ans seulement.
Ça urge donc.
C’est impossible si nous continuons de nous promener chacun
dans notre bagnole le matin. Si nous continuons de produire du maïs et du soya
vendus à la Bourse de Chicago. Si nous continuons de nous expatrier en banlieue
en empiétant sur les terres agricoles. Si nous continuons de décaper nos forêts
et de vider notre sous-sol pour satisfaire nos voisins qui nous renvoient des
biens de consommation que nous changeons une fois aux 10 ans, sinon parfois
même annuellement.
Deuxième étape: la neutralité carbone
D’ici 2050, soit dans moins de 35 ans, quand nos enfants
seront adultes à leur tour, il nous faut cesser d’émettre plus de CO2 dans
l’atmosphère que l’on peut en retirer. C’est ça la neutralité carbone.
Ainsi, cela signifie ne plus produire de GES autres que ceux
qui ne peuvent être substitués ou dont on ne peut nous passer (ex.:
l’aviation... et encore là!).
C’est illusoire si nous ne changeons pas notre façon de voir
notre place sur la planète. À l’heure de ce dernier rapport du GIEC, on ne peut
plus ignorer que nous vivons en interrelation et que les choix des uns
affectent la vie des autres.
Comment faire alors?
C’est l’ensemble de la société mondiale qui doit changer. Le
GIEC le dit clairement: pour réduire de façon importante les émissions de GES,
et en priorité les émissions de CO2, il faut entamer «une transition rapide et
de grande portée en matière d’énergies, d’usage des sols, de transports,
bâtiments et systèmes industriels».
Heureusement, des mesures sont déjà en cours dans le monde.
Il faut simplement accélérer la cadence. Au Québec, c’est aussi le cas quand on
pense aux projets de développement du transport en commun à Montréal et à
Québec par exemple.
Mais d’autres mesures, que certains durant la dernière
campagne électorale ont qualifiées de «radicales», deviennent essentielles.
Comme la fin des véhicules à essence. Ou la fin de l’exploitation des
hydrocarbures. Une politique zéro-déchets. Des bâtiments à énergie positive
faits au Québec. La production de biocarburants. Et la fin du mazout et du
charbon.
Et Maintenant?
Vous vous en douterez, ces exemples sont des propositions de
Québec solidaire, contenues dans son plan de transition économique mis de
l’avant durant la dernière campagne électorale.
À différentes occasions au cours du dernier mois, le nouveau
premier ministre, François Legault, a indiqué son ouverture aux propositions en
environnement de la co-porte-parole solidaire, Manon Massé.
Une porte-parole de la CAQ a réagi hier au rapport du GIEC
en rappelant l’engagement de son parti «à respecter les objectifs de réduction
des gaz à effets de serre adoptés par la communauté internationale».
Mais on le voit aujourd’hui, avec ce même rapport, il ne
suffit plus d’essayer de respecter ces objectifs, il faut aller plus loin
encore.
Le GIEC confirme en effet que si seulement les objectifs de
l’accord de Paris de 2015 sont respectés, le réchauffement de la planète sera
de 3ºC d’ici la fin du siècle.
Où logera donc le nouveau gouvernement? Répondra-t-il
présent aux défis lancés par le GIEC aux États du monde entier? S’il veut
changer la face du Québec d’ici quatre ans, voilà une belle occasion de le
faire.
ENVIRONNEMENT-MONDE, Le rapport glaçant du Giec
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du
climat rend publique ce lundi sa première étude sur les effets d’un
réchauffement de 1,5 °C des températures mondiales. Cette limite que 197 Etats
s’étaient engagés à respecter fin 2015, lors de la COP 21, aura tout de même de
graves conséquences sur la planète.
Le rapport glaçant du Giec
Al’issue d’une semaine de négociations ardues à Incheon, en
Corée du Sud, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
(Giec) publie ce lundi un rapport très attendu sur le réchauffement mondial de
1,5°C (par rapport à l’époque préindustrielle). Commandé au Giec lors de la
conférence des Nations unies de décembre 2015 en France (COP 21), c’est le
premier rapport spécial jamais produit. Il donne à voir l’état de notre planète
si l’accord de Paris rédigé lors de cette conférence était respecté. Ce traité
international, signé par 197 Etats et ratifié par 188, vise à faire le maximum
pour limiter le réchauffement du climat provoqué par les activités humaines à 2
°C, voire 1,5 °C. La rédaction des 250 pages a nécessité la participation de 86
auteurs principaux de 39 pays (seulement 39 % de femmes) et de dizaines
d’experts pour la relecture. Sa structure et son contenu sont validés par
l’ensemble des gouvernements membres. Ce n’est donc pas uniquement un travail
scientifique, mais aussi le résultat des orientations nationales de la plupart
des Etats. Les conclusions du texte sont publiées ce lundi pour aider les Etats
à augmenter leurs ambitions climatiques en vue de la COP 24, organisée en
décembre en Pologne.
Que nous enseigne ce nouveau rapport ?
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) des activités
humaines sont la principale cause du réchauffement climatique. Il n’y a plus de
doute là-dessus. Ce dernier se produit à un taux de 0,17 °C par décennie depuis
1950. Ainsi, au rythme actuel,
le monde connaîtrait une hausse de 1,5 °C de la moyenne des températures entre
2030 et 2052. En
2017-2018, nous avons déjà atteint 1 °C d’augmentation du mercure depuis
l’époque préindustrielle. L’objectif de l’accord de Paris est donc de ne
«gagner» que 0,5 °C maximum d’ici à 2100. Pourra-t-on y arriver ? «Notre mandat
est d’être descriptif et non prescriptif», rappelle Jean-Charles Hourcade,
économiste au Centre international de recherche sur l’environnement et le
développement (Cired), et l’un des principaux auteurs du rapport. «Le rôle du
Giec n’est pas de déterminer si 1,5 °C est faisable, ajoute Henri Waisman,
chercheur à l’Institut du développement durable et des relations
internationales (Iddri), corédacteur du rapport. Rien dans la littérature
scientifique ne dit que c’est infaisable, alors nous présentons les conditions
nécessaires pour y arriver. C’est ensuite aux décideurs de prendre leurs
responsabilités.» Or la trajectoire est mal engagée pour limiter la hausse à
1,5 °C. Même si les Etats respectent leurs engagements pris à la COP 21, ce qui
n’est pour l’instant pas le cas pour la majorité des pays, la planète se
réchaufferait de 3 °C d’ici à la fin du siècle. Ce qui entraînerait des
catastrophes irréversibles autant pour les humains que pour beaucoup d’autres
espèces vivantes. Pour ne pas discréditer l’accord de Paris, le groupe
intergouvernemental a envisagé des scénarios où l’on dépasserait les 1,5 °C,
avant d’y revenir avant la fin du siècle. Cela nécessiterait le développement
et l’utilisation à grande échelle de techniques de capture du CO2 pour produire
ce qui est appelé «émissions négatives». Seulement, pour l’instant, les
technologies sont embryonnaires. Reste les forêts et les sols, et leur capacité
à capter et garder le carbone. «S’appuyer sur l’usage massif de la biomasse
pour stocker le CO2 pourrait induire des tensions avec des objectifs de
développement durable, notamment concernant la production agricole, dont les
surfaces utilisables se verraient limitées, détaille Henri Waisman. Cela
exacerberait la compétition pour les sols.»
Quelles sont les projections
climatiques mises en avant ?
Un des principaux intérêts de ce rapport est qu’il compile
les connaissances scientifiques sur les répercussions d’un réchauffement de 1,5
°C par rapport à 2 °C. Cela n’a jamais été fait auparavant. Même si on respecte
l’accord de Paris, les territoires les plus vulnérables pourraient ne pas avoir
le temps de s’adapter. C’est le cas des petites îles situées au niveau de la
mer. Ce dernier devrait continuer à monter pendant plusieurs siècles. Et sous
la surface, les océans subissent déjà des changements sans précédent. Des
basculements pour certains écosystèmes devraient être observés dès + 1,5 °C.
Les espèces dépourvues de capacité à se déplacer assez vite souffriront d’une
importante mortalité. De même, il faudrait des millénaires pour lutter contre
les changements dans la chimie océanique produits par l’acidification.
Dans un monde à + 1,5 °C, le changement climatique affectera
tous les territoires, peu importe leur niveau de développement, mais
spécialement les plus pauvres. Par ailleurs, déjà plus d’un quart de la
population mondiale vit dans des régions où le thermomètre dépasse de 1,5 °C la
température moyenne au moins une saison par an. L’hémisphère Nord souffrira le
plus de la multiplication et l’intensification des vagues de chaleur. «Nous
sommes face à un risque de voir le sud de l’Europe basculer dans une
désertification d’ici à la fin du siècle, souligne Pierre Cannet, de l’ONG WWF.
Le précédent rapport du Giec, publié en 2014, était déjà clair sur le fait
qu’atteindre + 2 °C est un point de non-retour.» Les risques d’inondation et de
sécheresse seraient aussi renforcés, touchant principalement l’Amérique du
Nord, l’Europe et l’Asie. Les cyclones tropicaux deviendraient plus violents.
Le retard dans la transformation sociétale entraîne déjà des
effets irréversibles pour certaines parties de la Terre. Et la situation sera
bien pire si on atteint + 2 °C de hausse des températures. «Chaque dixième de
degré de réchauffement supplémentaire porte en lui un risque mortel»,
interpelle Emilie Both, porte-parole d’Oxfam France.
Quelles solutions sont
favorisées ?
Bien que ce ne soit pas son rôle initial, le Giec présente
certaines solutions pour respecter le + 1,5 °C. Ce chapitre est l’objet des
principales crispations des Etats. Comme le montre un document récupéré par le
site Climate Home News, les Etats-Unis veulent mettre l’accent sur les
techniques de capture de CO2, sur lesquelles ils sont à la pointe. Ils misent
sur leur développement pour faire moins d’efforts de réduction des émissions de
GES.
En outre, dans son rapport, le Giec souligne à plusieurs
reprises la nécessité de réduire drastiquement la demande en énergie des
bâtiments, de l’industrie et des transports. Les émissions de GES mondiales
doivent quant à elles baisser de 45 % d’ici à 2030 (par rapport à 2010) et la
part des énergies renouvelables pour l’électricité passer à 70 %-85 % en 2050.
Le rapport met aussi en lumière que la réduction de la pollution de l’air
permet de limiter le réchauffement et d’améliorer la santé humaine, tout comme
la qualité de l’environnement.
Crucial, un paragraphe est consacré à l’indispensable
implication du secteur financier dans la lutte contre le dérèglement
climatique. «Ce rapport montre qu’un changement sociétal profond est
nécessaire, insiste Pierre Cannet, de WWF. Pourtant, la transition écologique
en France et en Europe reste à ses balbutiements. L’humanité est confrontée à
une nouvelle guerre, cette fois contre elle-même. D’ici à 2040, nous aurons
perdu la bataille si des mesures ne sont pas prises et intensifiées.»
JN.Libération-9 oct. 2018,
link-lien
Monde.oct.2018
Le rapport du Giec
n'est pas la seule mauvaise nouvelle pour le climat…
ENVIRONNEMENT - Le monde devra engager des transformations
"rapides" et "sans précédent", s'il veut limiter le
réchauffement climatique à 1,5°C, ont alerté les experts climat de l'ONU (Giec)
ce lundi 8 octobre dans un rapport
de 400 pages basé sur plus de 6000 études.
Ce "résumé à l'intention des décideurs politiques"
avertit que si le mercure continue de grimper au rythme actuel, sous l'effet
des émissions de gaz à effet de serre, il devrait atteindre +1,5°C entre 2030
et 2052, mais que si les États s'en tiennent simplement à leurs engagements de
réduction d'émissions pris dans le cadre de l'accord de Paris, ce sera +3°C à
la fin du siècle.
Une telle hausse des températures aurait des conséquences
dramatiques et irréversibles, et pourrait même être encore plus forte, certains
pays comme la France n'atteignant d'ores et déjà pas les objectifs fixés dans
la capitale française en 2015.
suite,Article-10 oct. 2018,
link-lien
Réchauffement: les impacts étaient connus, vont-ils plus
vite que prévu?
Les impacts du dérèglement climatique arrivent-ils «plus
vite que prévu»? De l’élévation du niveau des océans à la montée des évènements
extrêmes, les bouleversements étaient annoncés depuis longtemps, soulignent les
chercheurs, qui admettent cependant avoir pu parfois en sous-estimer l’ampleur.
À Incheon, en Corée du Sud, le groupe des experts du climat
de l’ONU (Giec), réuni avec les
gouvernements, s’apprête a publier lundi le dernier état des connaissances sur
un réchauffement de 1,5°C par rapport a l’ère pré-industrielle, un horizon très
proche, dans un monde déjà frappé par la montée du mercure et ses incidences.
«Les choses que les scientifiques avaient promises pour le
futur sont en train de se produire», a dit Jennifer Morgan, la directrice de
Greenpeace International. «On pensait avoir plus de temps, mais non.»
«Malheureusement tout, ou presque, était dit il y a 30 ans»,
souligne aussi Jean Jouzel, longtemps vice-président du Giec, pionnier de la
glaciologie. «Ce réchauffement marqué sur lequel se superpose une recrudescence
d’événements extrêmes, c’est ce qu’on vit aujourd’hui!».
«Il y a un côté assez triste de voir se dérouler dans le
monde réel ce que la physique du climat nous a appris depuis des années»,
ajoute la climatologue Valerie Masson Delmotte, qui co-préside la réunion en
cours.
Le climatologue Jean-Pascal Ypersele cite le rapport «Une
seule planète», préparé en 1972 pour la première conférence de l’ONU sur
l’environnement humain, qui parlait d’»effets globaux et catastrophiques» d’une
possible augmentation de 2°C de la température du fait des émissions de CO2.
«Ceux qui ont sous-estimé la sévérité du changement
climatique sont plutôt la plupart des dirigeants politiques, qui ont si peu agi
pendant tant d’années «, a indiqué le scientifique belge, qui y voit deux
raisons: «le manque d’intérêt pour les questions de long-terme, et les efforts
des lobbies des industries des énergies fossiles pour instiller le doute dans
les analyses sur le changement climatique et ses solutions».
Prudence nécessaire ?
Les scientifiques admettent aussi avoir souvent penché du
côté de la prudence.
Pour Michael Mann, de la Pennsylvania State University, «les
modèles de projections ont été exagérément conservateurs, avec une tendance à
sous-prévoir les impacts en cours, dont la perte de banquise en Arctique, de
glace au Groenland ou en Antarctique ouest, et donc la montée des mers en
résultant». «Les modèles n’ont pas non plus réussi à saisir les impacts
complets sur les événements extrêmes comme ceux
qui ont frappé l’Amérique du Nord, l’Asie ou l’Europe cet été», a dit le
chercheur, auteur d’une étude décrivant des phénomènes en Arctique qui étaient
mal saisis par les modèles.
L’incertitude n’est pas notre amie. Plus on comprend les
processus physiques, en les incluant dans les modèles, et plus on voit que les
impacts du changement climatique ont une probabilité d’être plus forts et
rapides qu’on ne l’avait d’abord estimé».
Le système «des études scientifiques, qui font l’objet de
revue par les pairs, est hautement conservateur», ajoute le climatologue Peter
Frumhoff, aujourd’hui à l’ONG Union of concerned scientists. «Et puis il y a
une tradition culturelle en sciences et surtout en science du climat, qui veut
ne pas être trop alarmiste».
Ajouter à cela le fonctionnement du Giec, qui procède par
consensus, et dont le rôle est de préciser quelles conclusions scientifiques
relèvent d’un haut degré de confiance et celles qui sont plus spéculatives. Le
résumé de ses rapports, à destination des décideurs, est adopté par les
gouvernements, avec lesquels il faut parfois négocier la formulation, comme
c’est le cas à Incheon.
En tout état de cause, «les rapports du Giec se renforcent
les uns après les autres mais tout reste dans la continuité du premier», a dit
Jean Jouzel, qui liste les pistes de travail encore nombreuses pour la
recherche. Qu’il s’agisse de l’ampleur de la montée de la mer - «certaines
études annoncent 80cm à la fin du siècle, certaines 3m! Comment laisser cette
épée de Damoclès au-dessus des régions côtières!» - des inconnues sur les
précipitations, ou du besoin de connaître les impacts régionaux, «oui c’est sûr
il faudra un 7e rapport du Giec!»
MONDE.
Un rapport décisif du Giec approuvé
par les États
Samedi 6 octobre, les gouvernements de plus de 190 pays ont
approuvé un rapport choc du Groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat.
Ce
document, qui sera rendu public lundi 8 octobre, mesure l’impact d’un
réchauffement climatique de 1,5 °C.
Le document de 400 pages, dont la teneur sera officiellement
dévoilée lundi 8 octobre à l’aube, a été discuté durant près d’une semaine par
les gouvernements réunis à Incheon, en Corée du Sud. En dépit des contestations
de l’Arabie saoudite – premier exportateur mondial de pétrole – les
gouvernements l’ont adopté samedi 6 octobre.Ce rapport comprend, d’une part,
une synthèse de milliers d’études publiées ces dernières années, élaborée par
le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le Giec –
autrement dit, des données scientifiques extrêmement précieuses pour faire le
point sur la situation climatique...
Nota:en octoƅre 2018, le niveau du lac d'Annecy (Haute-Savoie,France) baisse
toujours. Le 27 septembre 2018, la côte était à 24 au lieu de 80 en temps
normal.
MONDE.
« Le rapport du Giec a le mérite de mettre les gouvernements
face à leurs responsabilités »
Nos journalistes Pierre Le Hir et Stéphane Foucart ont
analysé avec les lecteurs du « Monde » le rapport spécial du groupe d’experts
sur le climat.
Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental
sur l’évolution du climat (GIEC), présenté lundi 8 octobre, entretient l’espoir
qu’il reste une chance de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C par
rapport à la période préindustrielle.
Mais cet ultime espoir ne sera préservé, montre le rapport,
qu’au prix d’un sursaut international dans la lutte contre le réchauffement.
Y a-t-il encore un espoir de limiter le réchauffement
climatique ? Posez vos questions à nos journalistes Pierre Le Hir et Stéphane
Foucart
Le climatologue James Hansen et d'autres voix s'élèvent pour
dire que les rapports du GIEC sont en général trop optimistes, car édulcorés
par les Etats qui freinent sur la réduction des émissions de CO2. Quel regard
portez-vous là dessus, et qu'en est il de ce dernier rapport ?
-Cédric
Stéphane Foucart : Des travaux d’historiens des sciences (en
particulier de l’Américaine Naomi Oreskes) ont en effet montré, par l’examen
des rapports successifs du GIEC, que les problèmes tendent à être sous-estimés
dans un premier temps, puis fréquemment revus à la hausse dans les rapports
suivants. Cependant, les rapports du GIEC sont rédigés par la communauté
scientifique compétente, hors de toute interférence politique. Si ces rapports
s’avèrent trop “optimistes” avec le temps, c’est surtout du fait de la culture
des scientifiques eux-mêmes, qui préfèrent généralement (à l’exception de
quelques personnalités, comme James Hansen) rester “prudents” et conservateurs
dans leurs analyses, et donc sont souvent un peu au-dessous de la réalité.
Ensuite, il y a les “résumés à l’intention des décideurs”, qui synthétisent ces
rapports en quelques dizaines de pages et qui sont élaborés en concertation
avec les délégations des Etats membres du GIEC. Dans ces documents
synthétiques, chaque paragraphe est examiné ligne à ligne, et les formulations
sont soigneusement choisies et négociées entre les scientifiques, d’une part,
et les politiques, d'autre part.
Pierre Le Hir : Pour l’instant, non. La France s’inscrit
dans le cadre de l’Union européenne, qui a promis de réviser à la hausse, pour
la COP 24, qui se tiendra en décembre en Pologne, les engagements pris lors de
la COP 21, de 2015 à Paris. La France s’est toutefois fixé pour objectif
d’atteindre la neutralité carbone au milieu du siècle, ce qui va au-delà de
l’objectif de division par quatre de ses émissions inscrit dans la loi de
transition énergétique de 2015.
Bonjour,Que peut on espérer de la prochaine réunion des
ministres européens de l’environnent ?Le poids des lobbies patronaux n’est il
pas prégnant dans ce domaine?Merci…
Climat: La COP24 en Pologne avancée d’une journée
La COP24, 24ème conférence des parties signataires de la
Convention-cadre de l'ONU sur le changement climatique (CCNUCC) prévue dans
trois mois en Pologne, a été avancée d'une journée pour permettre aux
participants de travailler plus, a indiqué vendredi la CCNUCC.
Initialement prévue pour le 03 décembre, la conférence de
Katowice (sud de la Pologne) s'ouvrira donc le 02 décembre et prendra fin le 14
décembre comme prévu, explique la CCNUCC.
"Il a été convenu d'avancer la date d'ouverture de la
conférence afin d'employer au mieux le temps disponible pour finaliser les
négociations sur le programme de travail relatif à l'Accord de Paris", a
fait savoir l'organe onusien dans un communiqué.
L'objectif est de parvenir à des règles précises
d'application de l'Accord de Paris sur le climat, qui doit entrer en vigueur en
2020.
Négocié en 2015 dans le cadre de la COP21, ce texte prévoit
de contenir d'ici à 2100 le réchauffement climatique "bien en dessous de
2°C par rapport aux niveaux préindustriels" et de viser à "poursuivre
les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C".
Au cours des discussions préparatoires qui ont eu lieu cette
semaine à Bangkok, le chef du gouvernement fidjien, un archipel du
Pacifique-Sud directement menacé par la montée des eaux, s'est inquiété du
retard pris par les négociations.
Publié par:
Infos-changements-climatiques-13oct-2018
COP 24 : La jeunesse du
bassin du congo en ordre de bataillePublié le 18 octobre 2018 par Blondel
Silenou
Un atelier sous régional de préparation de la jeunesse aux
mécanismes de négociation sur le climat est organisé ce jour à l’hôtel Serena
d’Akwa nord à Douala au Cameroun par l’association Jeunesse Verte du Cameroun.
La nécessaire compréhension des concepts de base liés aux
changements climatiques est un préalable à une participation efficace et
efficient de la jeunesse à la conférence des nations unies sur le changement climatique prévue du 03 au
14 Décembre prochain à Katowice en Pologne.
Comme le mentionne Dieudonné Mbogning représentant du
Ministère de l’environnement de la protection de nature et du développement
durable « la COP CHEZ NOUS est une occasion idoine pour rapprocher les acteurs
des points ou des thématiques importantes qui seront abordés à ce rendez-vous
environnemental mondial qu’est la conférence des parties »
C’est à cet exercice que de nombreux jeunes venus des dix
régions du Cameroun et des pays de la sous régions du bassin du Congo
s’attellent depuis ce matin à l’hôtel Serena d’Akwa nord de Douala au Cameroun.
Pendant deux jours et sous la conduite d’experts nationaux,
les 30 Jeunes camerounais auquel il faut associer les 08 représentants des pays
du bassin du Congo vont explorer les différentes facettes des sciences
climatiques.
Déjà, ils ont eu droit ce matin à une introduction générale.
Philippe Missi Missi, ingénieur d’étude à la direction de la conservation et de
la gestion des ressources naturelles (DCGR) et cadre d’appui la sous-direction
du monitoring écologique et du suivi du climat
au ministère camerounais de l’environnement de la protection de la
nature et du développement durable plante le décor. Il aborde les notions de changement climatique, de REDD+,
d’atténuation, d’adaptation, de gouvernance climatique, de justice climatique,
de responsabilité commune mais différenciée, de transfert de technologie, de
Contribution déterminée au niveau National et bien d’autres.
L’objectif étant de baliser le terrain, et d’assurer une
communication parfaite pour la suite des échanges. Par la suite, Marie Tamoifo
fera une restitution de la COP21, COP 22, COP 23. Situant à chaque étape les
différents engagements et la nécessaire compréhension des enjeux.
La suite sera encore plus intéressante, Pierre Chekem de
l’ong Partenership management and support programme dans un exposé magistral et
exaltant relève un certain nombre d’incongruité dans les négociations
internationales. Les spécificités de celle-ci
demandent dès lors une bonne
connaissance de la scène et des acteurs en présence. Le vocabulaire, des subtilités de langage, une parfaite
maîtrise des enjeux et de nos priorités
constituent selon lui des atouts qu’il faut avoir. Une bonne dose de
pragmatisme participerait véritablement à l’affirmation de la place du bassin
du Congo comme poumon principal de la planète.
Pour Pierre CHEKEM « L’importance de nos ressources
naturelles ne ressort pas assez lors des débats, l’Europe et les partenaires
parlent trop de ce qu’ils donnent mais
ne mesure pas assez ou sinon très peu de
ce qu’ils reçoivent de nos forêts ».Les jeunes doivent dès lors se saisir des
pièges du marché notamment celui du marché carbone « le marché des autres n’est
pas le nôtre » soutient Pierre CHEKEM
Pour Marie Tamoifo, présidente de l’AJVC, organisation qui
porte ce projet « Il est clair de nos
jours que la réussite de la lutte contre les changements climatiques ne pourra
se faire que dans une approche participative où les enfants, les jeunes, les
femmes, les populations locales et autochtones auront leur rôle à jouer. »
faudrait-il le rappeler, les jeunes disposent d’un cadre d’échange lors de la
conférence des parties, Youngo est l’entité désignée à cet effet. Aussi, chaque
année en prélude de la COP les jeunes se retrouvent pour formuler des attentes
et propositions.
CEE-UE
L’UE présente en novembre 2018, sa
stratégie pour réduire à long terme les émissions de gaz à effet de serre
L’Union européenne (UE) compte présenter en novembre une
nouvelle stratégie pour une réduction à long terme de ses émissions de gaz à
effet de serre, a annoncé lundi la commission européenne.
La stratégie proposée tiendra en compte l’apport
"précieux" du rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat (Giec) publié lundi, ont indiqué les commissaires
européens chargés respectivement du climat et de la recherche, Miguel Arias
Cañete et Carlos Moedas.
Dans un rapport de 400 pages élaboré à "l'intention des
décideurs politiques", les scientifiques du Giec exposent les nombreux
impacts déjà à l'oeuvre du changement climatique, et notamment la menace
d'emballement au-delà d'1,5°C de réchauffement (par rapport aux niveaux
pré-industriels): vagues de chaleur, extinctions d'espèces, ou déstabilisation
des calottes polaires, source de montée des océans sur le long terme.
Tout en saluant les conclusions de ce rapport qui fournira
"une base scientifique solide pour la poursuite des négociations sur le
changement climatique à Katowice (Pologne) en décembre", les commissaires
européens ont assuré que la proposition de l’UE apportera "une vision
globale de la modernisation de notre économie, de nos industries et de notre
secteur financier".
La déclaration réaffirme la détermination de l’Union
européenne de continuer à œuvrer pour réduire ses émissions de gaz à effet de
serre conformément aux objectifs de l'accord de Paris en matière de température
tout en rendant l’économie européenne "plus moderne, innovante,
compétitive et résiliente".
"L’UE continuera de s’employer à relever ces défis et
attend des autres qu’ils suivent. Toutes les parties doivent intensifier leurs
efforts par rapport aux engagements pris en vertu de l’Accord de Paris",
conclut la déclaration.
L’UE, qui s’était engagée d’atteindre l'objectif de réduire
40 % des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030, propose d’ores et
déjà d’investir 35% des programmes dans les objectifs climatiques, en
développant des solutions innovantes et économiques zéro carbone.
Elle compte relever ses ambitions en matière de lutte contre
le changement climatique conformément aux conclusions du rapport du Giec, de
manière à transformer les défis actuels en opportunités.
Selon le rapport du Giec, le monde devra engager des
transformations "rapides" et "sans précédent", s'il veut
limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
Pour rester à 1,5°C, le Groupe d'experts intergouvernemental
sur l'évolution du climat préconise que les émissions de CO2 devront chuter
drastiquement dès avant 2030 (-45% d'ici 2030) et le monde atteindre une
"neutralité carbone" en 2050.
Le Giec insiste dans son rapport sur le charbon, le gaz et
le pétrole comme étant responsables des trois quarts des émissions et propose
plusieurs scénarios chiffrés incluant différentes combinaisons d'actions.
USA.
En Floride, le cyclone Michael a dévasté les stations
balnéaires
Avec des vents à 250 km/h, le cyclone Michael a provoqué des
dégâts considérables sur le littoral du golfe du Mexique. Les vents puissants
se sont déchaînés sur les villes du nord-ouest de la Floride comme Panama City,
pendant presque trois heures, dispersant des débris partout, et faisant un
mort. Restés sur place, des habitants prennent la mesure des destructions.
Algérie.Tempêtes, inondations, sécheresse et
migrations
Le coût exorbitant du changement climatique
L’association de la migration au changement climatique et
les altérations environnementales y résultant ont tendance à s’imposer, ces
derniers temps, dans les agendas politiques et économiques mais aussi dans les
programmes d’action des organismes, institutions et ONG internationaux en
charge des migrants et des réfugiés dans le monde. Et ce n’est pas pour rien.
Les vingt dernières années ont connu une hausse
spectaculaire de 151% des pertes économiques directes induites par les
catastrophes liées au climat, fait ressortir un récent rapport de l’Office des
Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNISDR), publié
récemment.
Pis : ces pertes économiques liées aux désastres climatiques
ont atteint plus de 2 245 milliards de dollars, soit 77% des près de 3 000
milliards de dollars, représentant le volume des dégâts enregistrés entre 1998
et 2017.
Par pays, les pertes économiques les plus importantes ont
été subies par les Etats-Unis, pour une valeur totale de 944,8 milliards de
dollars, suivis de très loin par la Chine (492,2 milliards), le Japon (376,3
milliards). Viennent ensuite, encore plus loin, l’Inde (79,5 milliards) et
Porto Rico (71,7 milliards).
Les tempêtes,
les inondations et les séismes placent trois pays européens dans le Top 10 des
pertes économiques : 57,9 milliards de pertes pour l’Allemagne, 56,6 milliards
pour l’Italie et 48,3 milliards pour la France. La Thaïlande avec 52,4
milliards et le Mexique avec 46,5 milliards.
Migration environnementale
En termes de nombre d’événements, précise l’agence onusienne
basée à Genève, les catastrophes liées au climat pèsent 91% sur les quelque 7200 principaux événements comptabilisés au
cours des 20 dernières années.
Les inondations à 43,4%
et les tempêtes avec une fréquence de 28,2%
étant les deux catastrophes les plus fréquemment survenues. D’où les
proportions, de plus en plus grandissantes, prises par le phénomène de la
migration environnementale sous toutes ses formes : interne, régionale ou
internationale, temporaire ou permanente, forcée ou volontaire.
Car, contrairement à ce qui se répand universellement, le
migrant n’est pas seulement celui qui a fui la guerre, les conflits, la
persécution et la misère, mais également celui qui a cherché à échapper aux
catastrophes naturelles, à la sécheresse, aux inondations… Le nombre de
migrants et réfugiés climatiques pourrait atteindre 250 millions de personnes dans
le monde en 2050, pronostiquent les experts des Nations unies.
Leurs appréhensions semblent se justifier, puisqu’il est
fait état, pour donner un ordre de grandeur, de quelque 4 millions de réfugiés
syriens ayant fui leur pays, en guerre, depuis 2011, contre près de 85 millions
de personnes que les prolongements des retombées environnementales des
changements climatiques, comme «l’augmentation du niveau de la mer, événements
climatiques extrêmes (cyclones, tempêtes), sécheresse ou encore raréfaction de
l’eau…», ont poussé à quitter leur lieu de vie.
Et ce sont toujours les pays à bas revenus qui en pâtissent
le plus, même si les pays riches sont confrontés à 53% des pertes économiques.
«Les personnes dans les pays pauvres sont six fois plus
menacées de perdre leurs biens ou de souffrir de dommages que les personnes
dans les pays riches», déplorent les auteurs du rapport onusien. Raison pour
laquelle la communauté internationale est invitée à faire en sorte que «la
migration procède d’ une stratégie d’adaptation au changement climatique».
Il en est de même pour le Conseil économique et social des
Nations unies (Ecosoc), qui a la vocation de faire avancer les trois
dimensions, économique, sociale et environnementale, du développement durable
et qui appelle, quant à lui, à œuvrer à trouver les moyens de gérer de manière
plus efficiente les rapports complexes entre l’évolution du climat, la
dégradation de l’environnement et la mobilité humaine.
Les conséquences désastreuses du changement climatique sont
bien réelles, se faisant de plus en sentir, particulièrement chez les
communautés de continents pauvres, à l’image de l’Afrique subsaharienne, grand
pourvoyeur de migrants climatiques. En témoignent, à juste titre, les
conclusions d’une récente étude réalisée par Pew Research Center.
Cette étude, ayant ciblé une quarantaine de pays du monde,
place le dérèglement climatique à la tête des dangers suscitant la plus grande
inquiétude en Afrique subsaharienne en 2017. Au Kenya, par exemple, «76% des
personnes sondées estiment que le changement climatique est le plus grand péril
qui guette les populations locales, contre 64% en Tanzanie, 59% et en Afrique
du Sud, et 49% seulement au Nigeria».
Et pas que : aux yeux des chercheurs de ce think tank
américain, si la menace Daech est ce dont l’on se soucie en premier dans 18
pays situés essentiellement en Europe, en Asie, au Moyen-Orient et aux
Etats-Unis, la préoccupation prégnante en Afrique subsaharienne serait, en
revanche, le changement climatique (62%). D’où les départs et les déplacements
internes massifs enregistrés au niveau de cette partie du monde.
Insécurité alimentaire
Autres liens, autres impacts : la mobilité humaine,
exacerbée par les désastres climatiques, fait, par ailleurs, payer un lourd
tribut à la sécurité alimentaire, à des proportions plus graves dans les pays à
bas revenus. Ce qui vient, une fois encore, d’être rappelé par l’Organisation
des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
En effet, tel que souligné dans le rapport «Perspectives de
récoltes et situation alimentaire» publié fin septembre dernier, «les chocs
climatiques contribuent à aggraver les niveaux d’insécurité alimentaire, déjà
élevés, et ce, surtout dans les pays d’Afrique australe et du Proche-Orient,
qui ont toujours besoin d’une aide humanitaire».
Dans le même document, où il est fait état d’environ 39
pays, dont 31 en Afrique, ayant besoin d’une aide alimentaire extérieure, la
FAO estime que «les conflits prolongés, les événements climatiques extrêmes et
les déplacements de populations ont des répercussions extrêmement négatives sur
l’accès de millions de personnes vulnérables à la nourriture».
Les productions céréalières en sont parmi les indicateurs
clés : «Si les conflits civils et les déplacements de populations demeurent les
principales causes de l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Est et au
Proche-Orient, les conditions climatiques sèches ont contribué à réduire les
productions céréalières en Afrique australe.»
Les dernières prévisions onusiennes pour la production
céréalière mondiale en 2018 parlent de 2 587 millions de tonnes, soit son plus
bas niveau en l’espace de trois ans, et 2,4 % en dessous du niveau record
enregistré en 2017.
La production céréalière dans les 52 Pays à faible revenu et
déficit vivrier (PFRDV) devrait atteindre l’année en cours quelque 490 millions
de tonnes, soit 19 millions de tonnes au-dessus de la moyenne des cinq
dernières années, s inquiète la FAO.
C’est dire que si le changement climatique est désormais une
certitude mondiale, car de plus en plus visible et perceptible, ses incidences,
au plan social, politique et économique, sur la mobilité humaine et le
développement demeurent sous-vulgarisées, donc très peu connues et reconnues.
Tenter de les cerner ou de les identifier ne serait qu’une
infime partie, du moins en Afrique, région subissant de plein fouet ces
incidences, alors que, comme le dit si bien une responsable du Centre de
recherche sur l’épidémiologie des désastres (CRED Bruxelles), «elles
contribuent le moins aux émissions de gaz à effet de serre», et c’est ce à quoi
aspirent, justement, les organisateurs du Forum des femmes journalistes
d’Afrique.
En effet, l’opportunité sera offerte, lors de la 2e édition
des «Panafricaines», qui se tiendra à Casablanca (Maroc) les 26 et 27 octobre
2018, à pas moins de 200 journalistes issues de 54 pays du continent, dont
l’Algérie, de se réunir pour débattre de la problématique «Migrations
africaines : une chance pour le continent, une responsabilité pour les médias».
Pertinent l’ est à plus d’un titre le choix du thème
«Migrations climatiques et sécurité alimentaire», auquel sera dédié l’un des 7
ateliers prévus et dont les travaux constitueront «le socle fondateur d’un plan
d’action concret pour placer les questions liées à la migration au cœur des
préoccupations des opinions publiques d Afrique».
Cette tribune casablancaise devrait, ainsi, permettre aux
journalistes participantes d’échanger autour de diverses thématiques liées à la
migration et d’en partager les expériences en matière de traitement médiatique.
Surtout que, «depuis 2010, les mouvements migratoires occupent une large place
dans l’actualité mondiale.
Aujourd’hui, l’ONU estime que dans le monde, plus de 258
millions de personnes résident en dehors de leur pays natal, ce qui représente
3,4% de la population mondiale. Que ce soit pour des raisons politiques,
économiques ou sociales, près de 66 millions de personnes dans le monde ont
quitté leur région ou leur pays pour la seule année 2016.
13 conséquences concrètes du réchauffement climatique
Algérie .Sécurité alimentaire :
L'Algérie importe
près de la moitié de ses besoins alimentaires...
L’Algérie importe entre 40 et 45% de ce que consomme la
population au quotidien
La sécurité alimentaire de l’Algérie est « assurée à moyen terme », tandis que ses importations destinées à
la consommation avoisinent la moitié de
ses besoins, a estimé, l’ancien directeur de l’Institut national de la
recherche en agronomie, le professeur
Fouad Chehat.
« L’Algérie importe entre 40 et 45% de ce que consomme la
population au quotidien, sous formes de
produits finis ou produits agricoles bruts
destinés à la transformation, puis à la consommation. Donc,
importer signifie qu’on doit payer en
devise, soit de l’argent des hydrocarbures
qu’on exporte. De ce fait, notre sécurité alimentaire n’est pas durable, car, nous n’avons pas de réserves
inépuisables de gaz et de pétrole », a
indiqué M. Chehat lors d’une émission consacrée à la sécurité
alimentaire nationale diffusée sur les
ondes de la Radio nationale.
Définissant la sécurité alimentaire d’un pays, l’expert a
expliqué qu’il s’agit « d’assurer la
disponibilité des aliments nécessaires et de bonne qualité, sur toute l’année, et pour tout le
monde, donc tous les ménages doivent
avoir les capacités financières suffisantes pour pouvoir s’approvisionner sur le marché et se
permettre une vie saine ».
A cet effet, le professeur a souligné qu’actuellement la
sécurité alimentaire en Algérie est «
assurée » et que « les Algériens consomment des
quantités suffisantes par habitant », précisant que la consommation alimentaire moyenne par habitant est de
l’ordre de 3.260 calories par jour, soit
le même niveau qu’en Espagne, au Portugal ou au Maroc.
Toutefois, a-t-il observé, une grande partie de
l’approvisionnement du marché national
en produits agricoles provient des importations, notamment les produits bruts comme les blés, l’orge, le
maïs, les huiles, et les sucres, qui ne
sont que raffinés en Algérie, tandis que « les exportations de l’Algérie en produits agricoles et
agroalimentaires représente moins de 1%
en moyenne de ce qu’elle importe pour consommer, donc, la balance agricole est plus de déficitaire », a-t-il
estimé.
Assurant qu’aucun pays ne produit tout ce qu’il consomme en
biens alimentaires, il a préconisé «
qu’on doit être capables de produire assez
pour nourrir la population et être capables d’exporter plus pour
pouvoir importer, notamment
l’exportation de produits dans lesquels nous
enregistrons souvent des excédents comme la pomme de terre, l’ail, la
tomate et les oignons, pour pouvoir importer les blés qui nous manquent ».
Cela permettrait, selon lui, d’assurer « un équilibre »
entre les importations et les
exportations des produits alimentaires et être en mesure « d’assurer notre sécurité alimentaire
», comme le font les pays développés, et
« éviter que la facture alimentaire soit un poids sur le budget de l’Etat ».
Evoquant la ration alimentaire dans le pays, l’expert a
estimé qu’elle est « déséquilibrée » et
« n’est pas parfaite », car elle contient « peu de viande et de protéines animales, peu de légumes,
mais beaucoup de céréales, de pomme de
terre et de la tomate », ajoutant que la ration alimentaire doit être équilibrée pour que la santé des
habitants ne soit pas mise en cause,
c’est à dire une « proportion convenable » entre les glucides, les
lipides, et les protéines.
Par ailleurs, M. Chehat a soulevé le problème de la
disponibilité des produits agricoles
souhaités sur les marchés internationaux, estimant « que nous ne sommes pas sûrs de trouver sur les
marchés internationaux ce que l’on veut
importer à chaque fois qu’on le souhaite », en raison des changements climatiques, citant l’exemple de
l’Allemagne, devenue importateur de blé
à cause du climat.
« En 2019 et 2020, il sera très difficile et très coûteux
d’importer des céréales, car, à cause
des changements climatiques, il y a beaucoup de
pays, qui n’étaient pas importateurs de céréales, et qui le sont
devenus, comme l’Allemagne. C’est la
première fois, depuis 50 ans, que ce pays va
importer du blé pour nourrir sa population, parce qu’il a eu une période
de sècheresse surprise, et c’est le cas de beaucoup d’autres pays, sauf la Russie qui a fait une bonne récolte parmi les
anciens producteurs, donc, même avec
de l’argent, ce n’est pas évident d’assurer la sécurité alimentaire tout le temps à travers les
importations, et cela même pour les 50
prochaines années », a-t-il avisé.
Algerie360 -Oct 17, 2018,
clic-link
Algérie
Quelle adaptation pour les changements climatiques en
Algérie ?
“Il faut s’attendre à plus de dégâts en l’absence d’un guide
actualisé d’aménagement urbain des villes mis à la disposition des communes”
Les inondations continuent de montrer les faiblesses de nos
villes à faire face à ces précipitations de quelques dizaines de minutes. Dans
les différentes régions de l’Algérie, la situation est semblable puisque la
nature des dégâts enregistrés est pratiquement la même. Depuis des années, nous
parlons des changements climatiques, sans évoquer les mesures d’adaptation. Et
comme nous le savons, entre changement climatique et adaptation c’est une
grande différence.
Il est connu que l’adaptation aux changements climatiques
doit passer par une stratégie nationale et des plans d’action. En Algérie, il
est encore difficile de répondre à la question sur la présence de ces deux
outils très importants. Et ce, pour la simple raison que l’accès à
l’information n’est pas encore assuré.
Pour les chercheurs universitaires, il est difficile
aujourd’hui de trouver l’information et les statistiques pour les traiter et
proposer des solutions à des problèmes de la société. Donc, comment les experts
universitaires peuvent-ils intervenir en Algérie pour aider à trouver les
bonnes démarches à suivre pour assurer une bonne adaptation aux changements
climatiques ?
Dans d’autres pays, les sites des départements ministériels
diffusent la stratégie, les plans d’action ainsi que les bilans et reçoivent la
réaction et l’avis de la population et des experts, et ce, dans le cadre d’une
approche d’acceptabilité sociale.
Aujourd’hui, il est important de reconnaître que notre façon
de penser, d’aménager et de développer la ville en Algérie est très loin de
répondre aux normes universelles ; on doit aussi reconnaître que les travaux de
l’amélioration du tissu urbain, de son aménagement ou toute intervention sur
les tissus urbains de nos villes favorisent la survenue des inondations. On
pourra dire clairement que nous consommons de l’argent dans ces actions pour
détruire nos villes par nous-mêmes.
La cause principale à cette situation c’est qu’on intervient
n’importe comment et loin des normes ; la cause, c’est aussi l’absence d’un
guide d’aménagement urbain actualisé en Algérie et cette façon d’essayer de
développer les villes dans un cadre d’urgence où tout se fait très rapidement
sachant que les évaluations de la qualité des études ne prennent pas le temps
nécessaire pour une bonne expertise en vue d’une validation.
En plus de cela, le vide flagrant en matière de formation
continue et de mise à niveau du personnel technique public ou privé vient
influer gravement sur la qualité des études techniques et des travaux de
réalisation des différents projets à l’intérieur, ainsi qu’à l’extérieur des
villes.
Un nouveau guide d’aménagement urbain pour les communes
Il faut reconnaître aussi qu’en Algérie les services
techniques des communes ne disposent pas de cet outil actualisé qui les oblige
à suivre les normes.
Aujourd’hui, le contrôle de la qualité des travaux
d’amélioration urbaine et d’aménagement se font malheureusement sur estimation
visuelle qui dépend simplement de la compétence de la personne chargée du suivi
des travaux, alors qu’on réalité cette personne doit œuvrer sur la base du
guide d’aménagement urbain actualisé.
Il est important ici de mettre la lumière sur ce guide
d’aménagement que de nombreux pays au monde utilisent et actualisent à chaque
fois que les chercheurs universitaires et les experts introduisent de nouvelles
actions pour améliorer le cadre de vie des citoyens.
Ces dernières années, l’actualisation de ce guide
s’effectuait pour introduire les actions de lutte contre les accidents de la
circulation et prendre en compte l’accidentologie dans les villes ainsi que les
inondations et l’adaptation des villes aux changements climatiques.
Ce guide prend en considération également la mobilité des
personnes âgées. Avec plus de détails, ce guide prend en compte les normes des
trottoirs, la chaussée, le mobilier urbain, l’évacuation des différents types
d’eaux, les espaces verts, les aménagements liés à la mobilité ainsi que
d’autres normes dont a besoin une ville pour assurer son fonctionnement.
L’actualisation du guide d’aménagement urbain sur la base
d’adaptation aux changements climatiques nécessite l’implication des experts
universitaires, lesquels doivent accompagner par la suite les services
techniques des communes pour les former sur l’application sur terrain des
dispositions du guide.
A titre d’exemple, l’inondation du métro d’Alger montre les
faiblesses liées à l’aménagement des bouches d’entrée des stations de métro,
des bouches non couvertes, alors que l’adaptation aux changements climatiques
exige des bouches couvertes et même intégrées dans les immeubles, le modèle
canadien convient le mieux pour contrecarrer ce genre de situation.
Il faut savoir que le réseau actuel des eaux usées et
pluviales ne pourra pas répondre aux besoins de l’évacuation de ces types
d’eaux puisque le dimensionnement des conduites reste loin de répondre à cette
nouvelle forme de changement climatique qu’observe le monde entier.
Ce qui nous pousse à aller chercher des solutions ailleurs,
loin du réseau puisqu’il est pratiquement très difficile, pour ne pas dire
impossible d’agrandir le dimensionnement du réseau d’une ville en entier. En revanche,
l’entretenir est une priorité.
Le dallage et le béton partout dans les espaces urbains des
villes ne laissent aucune place pour que l’eau des pluies s’infiltre dans le
sol, ce qui la dirige directement vers les habitations, les constructions, les
ruelles et les routes. Dans ce cadre, il est nécessaire d’enlever ces dallages
et ces revêtements des sols pour permettre à l’eau de s’infiltrer.
A cet effet, les trottoirs ou revêtements perméables sont
efficaces pour le drainage de l’eau. L’expérience de la ville de Rotterdam
(Pays-Bas) dans l’adaptation aux changements climatiques est un bon exemple à
suivre et mérite une visualisation sur place pour les spécialistes des villes.
Les séparatifs en béton sur les autoroutes constituent aussi
une grande erreur technique, lesquels bloquent l’eau dans la chaussée pour
l’emprisonner et inonder les chaussées. Dans ce cadre, il est important de
s’inspirer de l’expérience canadienne en matière d’aménagement des routes et
des autoroutes, d’autant que ce pays est connu pour ses hivers très rudes et
des précipitations très fréquentes.
Quelles mesures pour une bonne gestion des villes ?
La gestion de la ville concerne l’ensemble des départements
ministériels puisque chacun à un angle d’intervention pour améliorer le cadre
de vie des citoyens, lequel exige des recherches scientifiques très poussées
pour la mise en place de nouvelles actions innovantes dans les différents
horizons. Ainsi, les chercheurs universitaires et cadres supérieurs et moyens
ainsi que les cadres techniques doivent travailler en étroite collaboration
selon leurs compétences pour la réalisation des stratégies et des plans
d’action.
MAROC
Le changement climatique a cédé la place au climat changé…
(ENTRETIEN)
CLIMAT - "On ne peut plus, scientifiquement parlant,
considérer ce que nous vivons aujourd’hui comme un changement climatique. Le climat a déjà changé!". Le climatologue
Mohammed-Saïd Karrouk en est convaincu. Dans son nouveau livre, "Dynamique
des Climats du Maroc" paru aux Presses Académiques Francophones (PAF),
paru il y a quelques jours, ce professeur de climatologie à l'Université Hassan
II de Casablanca dévoile un mystère nommé climat.
Pour lui, les perturbations météorologiques que subit le
Maroc en ce moment représente des effets inéluctables d’un processus
scientifique basé sur le réchauffement. "Le changement du climat provoque,
à présent, dans le monde entier et non pas seulement au Maroc, des événements
que nous considérons comme situations extrêmes, exceptionnelles ou encore
excessives", décrit-t-il dans un entretien au HuffPost Maroc.
Mais le scientifique a une objection quant à ces
qualificatifs, car, selon lui, elles ne sont pas objectives. Elles se basent
sur une comparaison avec le climat des années 90 et début 2000. "Le
politique nous parle de faits exceptionnels, par rapport aux années passées,
mais il ne s’agit, en fait, que de caractéristiques actuelles du climat. C’est
un nouveau climat, sans plus", précise Mohammed-Saïd Karrouk. Et d’ajouter
que qualifier d’exceptionnel le climat reviendrait à dire que "le
politique estime ne pas avoir de comptes à rendre" des conséquences qu’il
pourrait avoir. "Aucun débat n’est malheureusement soulevé et je trouve
cela bien dommage", regrette-t-il.
Un climat nouveau s'installe
Pour ce scientifique passionné, le climat n’est pas le fruit
du destin, il est le résultat d’une évolution dans le temps. "Nous vivons dans un climat caractérisé par la hausse des
températures, même si cela semble contradictoire puisqu’il fait froid en ce
moment. Mais il faut comprendre que ce froid est une conséquence du
réchauffement", souligne-t-il. Et de préciser que le réchauffement
a poussé les zones climatiques vers le pôle, ce qui a provoqué des
perturbations dans les deux hémisphères nord et sud. "L’espace polaire a
été grignoté, c’est-à-dire que la géographie du climat polaire s’est rétrécit
autour du pôle", explique l'expert. De cause à effet, ce rétrécissement a
condamné le froid, d’après le scientifique, à ne plus disposer de son propre
espace géographique où il s’installe d’habitude. "Il est alors encerclé
par la chaleur et s’accumule. Mais dès qu’il trouve une petite faille,
principalement au-dessus du continent, il glisse vers le sud. La circulation
atmosphérique n’est plus zonale avec une ligne droite et c’est ce qui perturbe
le climat depuis des années", soutient-il.
À l’origine, un déséquilibre du bilan énergétique (balance
énergétique). "Pour qu’il y ait équilibre, il faut que la quantité de
l’apport solaire qui pénètre sur Terre puisse ressortir. Les gaz à effet de
serre (GES) ont augmenté et ce bilan énergétique est devenu excédentaire. C’est
pourquoi une course vers les énergies renouvelables est engagée dans le
monde", explique-t-il.
Depuis 2011, le froid polaire se fait sentir de plus en plus
au-delà de ses frontières habituelles allant jusqu’en Afrique du nord.
"C’est pour cela que la neige s’est posée sur les déserts d’Algérie, de
Tunisie et du Maroc. Ce n’est pas une neige accidentelle, elle provient de la circulation
atmosphérique", souligne le climatologue.
Sommes-nous prêts?
Des neiges en abondance, des pluies torrentielles et des
tempêtes ravageuses mais temporellement brèves sont quelques-unes des
conséquences de cette perturbation. "Heureusement que le Maroc ne subit
pas les tempêtes de neige qui sévissent en Europe. Nous n’avons ni les routes,
ni les véhicules adaptées à cela", fait remarquer Mohammed-Saïd Karrouk.
Le scientifique dépose sa loupe pour lancer un coup de
gueule contre le gouvernement. Il estime que rien n’est fait pour agir contre
des effets parfois dévastateurs de ce nouveau climat. "Comment allons-nous
nous protéger contre cela? La technologie aujourd’hui ne peut pas offrir de
l’énergie à tout le monde. L’énergie alternative solaire ne dépasse pas 12% de
la ressource énergétique planétaire", fustige l’expert.
Entre le scientifique et le politique, le décalage reste
malheureusement très important à ses yeux. "J’ai passé 30 ans à
l’université, et à aucun moment un décideur, je parle du gouvernement, ne m’a
demandé un rapport scientifique sur le climat!", regrette-t-il. Or
politiques et pratiques doivent se mettre au diapason du nouveau climat.
"Il faut gérer ce climat nouveau avec des moyens nouveaux, mais pas avec
ce que nous avons depuis des années", insiste-t-il. Et de reconnaître que
la tâche du politique n’est pas aisée, mais qu’elle ne doit pas utiliser
"le fatalisme" pour se défendre. "Il faut être responsable et
arriver à gérer ensemble ces répercussions. L’Etat, les communes ou groupes et
les individus sont tous appelés à assurer cette gestion communément",
recommande le scientifique.
Concrètement, pour l’expert, l’adaptation à ce climat impose
des règles claires à mettre en place dans tout type de pratiques à commencer
par l’agriculture et le bâtiment. "On ne peut plus continuer à construire
nos villes comme avant. Il est incompréhensible, pour moi, de voir un immeuble
se construire entièrement en verre. En été, il sera trop chaud et en hiver trop
froid !", s’exclame-t-il. Et d’ajouter que si le Maroc a avancé en matière
de communication sur les alertes météorologiques, il n’a pas encore pris les
mesures accompagnant les conséquences. "Sur le terrain, nous constatons
que nous n’avons entrepris aucune action. Face à ces vents violents qui
provoquent des accidents et représentent des risques, que fait-on?",
s’interroge le scientifique.
.. rester inerte, c’est courir à la catastrophe".
INDIA
Des vagues de chaleur
mortelles pourraient frapper l’Inde
L'Inde pourrait faire face à une menace annuelle de vagues
de chaleur meurtrières, comme celle de 2015 qui a tué au moins 2.500 personnes
si le monde se réchauffait de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux
préindustriels, selon le rapport mondial sur le changement climatique.
Le rapport, publié lundi par le Groupe d'Experts
Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC), mentionne spécifiquement
Kolkata et Karachi parmi les villes qui pourraient faire face à une menace
accrue de vagues de chaleur.
"Karachi et Kolkata peuvent s’attendre à des conditions
annuelles équivalentes à leurs vagues de chaleur meurtrières de 2015. Le
changement climatique contribue de manière significative à l'augmentation de la
mortalité liée à la chaleur", indique le rapport.
Le rapport spécial sur le réchauffement planétaire avertit
que les températures moyennes mondiales pourraient dépasser le niveau de 1,5
degré dès 2030 si elles continuent à augmenter au même rythme, ajoute le
rapport.
"Le consensus scientifique à l'heure actuelle est que
le réchauffement climatique affecte la santé humaine et entraîne la mort de
millions de personnes", fait savoir le co-auteur du rapport, Arthur Wyns .
Le rapport indique que pour que le réchauffement climatique
soit maîtrisé à 1,5 ° C, il faudrait que les émissions nettes de CO2 dues à
l'activité humaine diminuent de 45% par rapport aux niveaux de 2010, d'ici 2030.
Le changement climatique devrait également être un
«multiplicateur de pauvreté» du fait de l'insécurité alimentaire, de la hausse
des prix des denrées alimentaires, des pertes de revenus, de la perte de moyens
de subsistance, des effets néfastes sur la santé et des déplacements de
population, souligne le rapport.
"Limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré
Celsius contre 2°C peut réduire le nombre de personnes exposées aux risques
liés au climat et à la pauvreté de plusieurs centaines de millions d'ici
2050", précise le rapport.
Les implications de ce rapport seront discutées lors de la
conférence de Katowice sur le changement climatique en Pologne en décembre
prochain, au cours de laquelle les gouvernements examineront l'accord de Paris
sur la lutte contre le changement climatique. En tant que l’un des plus grands
pays émetteurs de carbone, l’Inde devrait jouer un rôle de premier plan dans
cet événement mondial.
L’Inde a émis
près de 929 millions de tonnes de CO2 en 2017, rien que dans le secteur de
l’énergie thermique, qui représente 79% de la production d’électricité du pays.
TIERS MONDE.
FINANCEMENTS LUTTE CONTRE DESERTIFICATION
& CHAUFFE CLIMAT
A Doha (2012) tous les pays se sont engagés à augmenter
progressivement leur contribution à l’effort international nécessaire car les
conséquences du changement climatique se font déjà ressentir, principalement
dans les pays les plus vulnérables.
Financer l’atténuation et l’adaptation de ces populations
est donc indispensable.
Dans l’hypothèse d’un réchauffement de la planète contenu
en-dessous de 2 °C, le coût de l’adaptation pour les pays en développement pourrait
atteindre plus de 500 milliards de dollars par an d’ici 2050. Et nous sommes
actuellement sur une trajectoire de 3 °C... Le manque à financer annuel est
donc énorme.
ref.
cncd.be,suite,Article-15 oct. 2018
Climat: des changements urgents nécessaires
d'ici 10 ans, selon l'ONU
Le Journal de Montréal-Oct 7, 2018
Le monde devra engager des transformations «rapides» et
«sans précédent», s'il veut limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C ...
HOLANDE.
Les Pays-Bas sommés par la justice
d’intensifier leur lutte contre le changement climatique
La cour d’appel de La Haye a affirmé que l’Etat agissait «
illégalement et en violation du devoir de diligence » sans prononcer de
sanction contre lui. Une victoire pour l’ONG Urgenda.
L’Etat néerlandais a désormais l’obligation légale de
prendre des mesures pour protéger ses citoyens contre les conséquences du
changement climatique. Mardi 9 octobre, la cour d’appel de La Haye a confirmé
un jugement rendu en première instance, le 24 juin 2015, ordonnant au
gouvernement néerlandais de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES)
du pays plus rapidement que prévu.
La juridiction a affirmé que l’Etat agissait « illégalement
et en violation du devoir de diligence » sans prononcer de sanction contre lui.
D’ici à la fin de l’année 2020, les émissions de CO2 néerlandaises devront être
inférieures d’au moins 25 % au niveau qu’elles avaient atteint en 1990, afin de
protéger sur le long terme la vie des populations néerlandaises et du reste du
monde, une obligation consacrée par la Convention européenne des droits de
l’homme.
« Compte tenu des grands dangers qui risquent de se
produire, des mesures plus ambitieuses doivent être prises à court terme pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de protéger la vie et la vie
familiale des citoyens », a déclaré la cour dans un communiqué.
Pour Marie-Anne Tan-de Sonnaville, la juge qui présidait
l’audience : « Tout report des réductions d’émissions exacerbe les risques liés
au changement climatique. Le gouvernement néerlandais ne peut pas se cacher
derrière les émissions d’autres pays. Il a le devoir indépendant de réduire les
émissions de son propre territoire. »
« Le gouvernement doit se mettre au travail »
Cette décision marque une nouvelle victoire de
l’organisation environnementale néerlandaise Urgenda. Cette ONG a engagé le
recours au nom de 886 citoyens néerlandais dans le cadre d’une action de
groupe. En juin 2015, un tribunal de district avait donné partiellement raison
aux plaignants en demandant au gouvernement néerlandais alors en exercice de «
faire plus » en matière climatique.
Ce gouvernement – qui avait fait appel en septembre 2015 – a
depuis été remplacé. Celui aujourd’hui en fonctions – qui peut encore contester
devant la Cour suprême la décision prise mardi par la cour d’appel – a fait
savoir qu’il s’y conformerait, estimant que l’objectif pour 2020 « peut être
atteint ».
« L’incertitude concernant l’objectif pour 2020 est très
grande, a néanmoins déclaré la cour d’appel, mardi. Il y a un risque évident
que la réduction n’atteigne pas l’objectif de 25 %, ce qui est inacceptable ».
« Une baisse de 25 % d’ici à 2020 n’est que le minimum ! Le gouvernement doit
se mettre au travail », a renchéri Urgenda sur Twitter, après le prononcé du
jugement. En 2017, les émissions de GES des Pays-Bas, un des pays les plus
pollueurs de l’Union européenne (UE), n’ont été inférieures au niveau de 1990
que de 13 %.
Ce jugement historique de la cour d’appel de La Haye
intervient au lendemain de la parution du rapport spécial du GIEC sur la
nécessité d’agir d’urgence en matière de climat. Le document souligne que les
températures moyennes progresseront probablement jusqu’au seuil critique de 1,5
°C, entre 2030 et 2052, si le changement climatique continue au même rythme et
que les Etats ne prennent pas des mesures « rapides » et « sans précédent ».
894 actions judiciaires en cours dans le monde
En mai, le gouvernement néerlandais a annoncé son intention
de fermer les deux plus anciennes centrales à charbon du pays d’ici à 2025. Les
trois autres centrales de même type qui produisent de l’électricité devront
fermer d’ici à 2030. Fin juin, en effet, sept formations politiques
représentant une large majorité au Parlement ont conclu autour d’une
proposition de loi l’accord le plus ambitieux jamais exposé par un pays en
matière climatique.
Inspiré par les Verts (GroenLinks) et le Parti
social-démocrate (PvdA), et soutenu par les partis de gauche et de droite, ce
texte prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 49 % d’ici
à 2030 par rapport à 1990, et de 95 % d’ici à 2050 par rapport à 1990, ainsi
qu’un objectif de production de 100 % d’électricité neutre en carbone en 2050.
Le gouvernement néerlandais devra présenter tous les cinq
ans un plan climat détaillant les principaux thèmes de politique climatique
pour les années suivantes, et les mesures nécessaires pour tendre vers les
objectifs. Ce plan sera évalué, voire révisé, tous les deux ans, et une Journée
nationale du climat sera célébrée tous les quatrièmes jeudis d’octobre.
Le Royaume-Uni, le Danemark, la Finlande, la France – avec
sa loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance
verte –, la Norvège et la Suède, ainsi que le Mexique, ont légiféré sur le
climat avant les Pays-Bas. Cette tendance est à mettre en parallèle avec la
multiplication des contentieux dans ce domaine.
Les
contentieux climatiques se multiplient dans le monde
La victoire en première instance d’un groupe de citoyens
néerlandais contre les Pays-Bas a encouragé les initiatives.
En mars 2017, un rapport publié par le Programme des Nations
unies pour l’environnement a recensé 894 actions judiciaires en cours, liées au
climat, dont 667 aux Etats-Unis. Cet état des lieux répertorie également 119
recours dans l’Union européenne – dont 49 au Royaume-Uni –, et 102 dans la zone
Asie-Pacifique – dont 80 en Australie –, mais seulement un en Amérique latine
et deux en Afrique.
Parmi les dossiers les plus emblématiques figure celui de
Saul Luciano Lliuya. En décembre 2015, cet agriculteur et guide de haute
montagne péruvien a déposé plainte contre l’énergéticien allemand RWE, pourtant
non implanté au Pérou. Il tient cette entreprise – qui figure parmi plus gros
émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre – pour responsable de la fonte des
glaciers et de l’élévation des eaux du lac qui surplombe sa ville de Huaraz,
menaçant ainsi d’une inondation la moitié de ses 120 000 habitants, ainsi que
sa famille et ses propriétés.
Soutenu par l’ONG allemande Germanwatch, M. Lliuya demande
que RWE finance les travaux de sécurisation de Huaraz proportionnellement à ses
émissions selon le principe du « pollueur-payeur ». Il réclame aussi le
remboursement de 6 300 euros, montant des travaux qu’il a réalisés pour
protéger sa maison. Fin novembre 2017, la cour d’appel de Hamm
(Rhénanie-du-Nord-Westphalie) a ouvert la voie à un jugement. Elle a néanmoins
imposé au plaignant le dépôt d’une provision de 20 000 euros pour financer les
expertises scientifiques nécessaires à étayer ses demandes. Cette somme sera
financée par une fondation et des donateurs privés.
Les « intérêts économiques » d’un « autre groupe de
citoyens »
Aux Etats-Unis, vingt et un enfants et adolescents,
aujourd’hui âgés de 10 à 21 ans et majoritairement résidents dans l’Oregon, ont
déposé en 2015 un recours contre le gouvernement fédéral avec le soutien de
l’association environnementaliste américaine Our Children’s Trust. Les
requérants invoquent la violation de la doctrine...
LE MONDE ,oct.2018,Par Patricia Jolly,suite,Article-15 oct.
2018,link-lien
ARCHIVES.Marjan Minnesma, justicière du climat aux
Pays-Bas
Du 1er au 29 novembre, cette militante écologique a parcouru
500 km à pied, jusqu’au site de la COP21, pour participer activement aux débats
sur le climat.
Marjan Minnesma ne manquera pas le rendez-vous de la COP21 à
Paris. Elle est même partie avec un mois d’avance, d’Utrecht, aux Pays-Bas. Le
temps d’arriver à pied. Son « climate miles » – 500 km de marche du 1er au 29
novembre – est la dernière action en date de cette militante écologiste,
fondatrice de l’ONG Urgenda (Urgence). Depuis vingt-cinq ans,la Néerlandaise se
bat pour accélérer la transition vers un modèle de société durable, prônant une
économie circulaire et la généralisation des énergies renouvelables. « Le
changement climatique est le problème du siècle », clame-t-elle.
Son association a fait le tour des médias quand, en avril,
elle a attaqué en justice le gouvernement des Pays-Bas, avec près de 900
plaignants, pour son inaction dans la réduction des émissions de gaz à effet de
serre. Elle a gagné : en juin, la Cour de justice de La Haye a jugé
insuffisante la politique néerlandaise, qui mènerait à une réduction
d’émissions de 17 % en 2020, et ordonné à l’Etat une réduction de 25 % d’ici à
2020 par rapport aux niveaux de 1990, afin de « contrer le danger imminent
causé par le changement climatique ». « Un verdict merveilleux », commente
Mme Minnesma.
Un « climate case »
Depuis, les Pays-Bas – très exposés aux effets du
réchauffement et à la montée des eaux, avec deux tiers du territoire situés
sous le niveau de la mer – se sont engagés, en vue de la COP21, à réduire leurs
émissions de 40 % d’ici à 2030. Si le gouvernement de La Haye a promis de tenir
compte du jugement du « climate case », il a annoncé, en septembre, son
intention de faire appel, inquiet de « l’ampleur du contrôle des juges sur les
politiques futures de l’Etat ».
Car cette décision de justice pourrait faire jurisprudence.
Pour l’avocat néerlandais Roger Cox, auteur de Revolution Justified
(ExpertBoek, non traduit en français) qui a inspiré cette action, c’est « la
première fois dans le monde qu’un tribunal estime que la politique climatique
d’une nation est inadéquate et illégale, et ordonne à un Etat de l’améliorer ».
Or, selon lui, qui mieux qu’un tribunal peut évaluer des preuves – en
l’occurrence celles de la responsabilité de l’homme dans le changement
climatique en cours –, ou protéger les citoyens d’un danger – celui causé par
les impacts du réchauffement sur nos sociétés ?
De fait, les cas de justice climatique se multiplient. En
Belgique, l’association Klimaatzaak (Action pour le climat) a engagé un procès
en avril contre les autorités pour politique climatique négligente. Aux
Etats-Unis, de jeunes Américains, estimant que leur génération va pâtir du
changement climatique, ont lancé des procédures administratives ou judiciaires
contre les Etats et le gouvernement fédéral. En mars, des juges et experts du
monde entier ont adopté les « principes d’Oslo », affirmant que le droit, en
l’état, pourrait obliger les Etats et de grandes entreprises à rendre des comptes
sur le climat.
L’action légale est cependant une option parmi d’autres pour
Marjan Minnesma. En 2010, elle a organisé avec Urgenda la première initiative
d’achat groupé de panneaux solaires pour des particuliers – 50 000 unités
achetées d’un coup, faisant baisser leur prix de 30 %. Elle a aussi introduit
aux Pays-Bas la première voiture électrique produite en série.
Cette mère de trois adolescents, qui a d’abord travaillé sur
des projets d’énergies renouvelables en Europe centrale avec le gouvernement néerlandais,
puis comme directrice de campagne à Greenpeace, contribue activement au climat.
« Je conduis une voiture électrique, je mange peu de viande et recycle un tas
de choses », assure-t-elle.
TUNISIE.
Changements climatiques : 36.000
emplois perdus à l'horizon 2050
Trente six mille emplois (36 000) seront perdus à l’horizon
2050 en Tunisie, dans les secteurs de l’agriculture et le tourisme, sous
l’effet des changements climatiques. «Ces pertes sont le résultat de la
vulnérabilité du littoral tunisien.
L’élévation du niveau de la mer de 30 à 50 cm conduira
certainement à divers impacts socio-économiques directs et indirects», a
souligné le ministre des Affaires Locales et de l’Environnement, Riadh
Mouakher, lors d’une rencontre, organisée mardi, par le PNUD, sur la
planification et la résilience côtière.
"L'une de nos urgences aujourd'hui est de rechercher
les moyens les plus efficaces pour remédier à la dégradation des écosystèmes
côtiers vulnérables à cause de la pression des changements climatiques", a
déclaré le ministre à cette occasion.
Dans le secteur de l’agriculture, le ministère de
l’Environnement prévoit une perte par submersion d’environ 16.000 hectares de
terres agricoles dans les zones côtières basses et d’environ 700.000 hectares
de zones bâties.
Pour le tourisme, les changements climatiques engendreront
la dégradation de l’activité des hôtels front mer, d’une capacité totale
d’environ 30000 lits, à cause du retrait des plages et aussi des
infrastructures portuaires et littorales.
Les pertes en capital productif engendrées par ces dégâts
s’élève à environ 2 milliards US$ (environ 5,6 milliards de dinars tunisiens).
Les pertes en production annuelle sont estimées à environ 0,5% du PIB actuel,
provenant essentiellement du tourisme (55%) et de l’agriculture (45%).
Les
changements climatiques feront perdre à la Tunisie 36 mille emplois
Tunisie.
La Tunisie soumettra à la COP24 des mesures de réduction du
gaz à effet de serre
La Tunisie soumettra à la COP24 des mesures de réduction du
gaz à effet de serre
Le ministère tunisien de l'Environnement et des Affaires
locales prépare actuellement des mesures de réduction du gaz à effet de serre
qu'il soumettra à la prochaine Conférence annuelle de l’ONU sur les changements
climatiques prévue en décembre prochain en Pologne, a affirmé Mohamed Zmerli,
chargé du dossier climat au ministère.
"Il s’agit d’un portefeuille de projets à soumettre au
Fonds Vert pour le Climat (FVC), une plate-forme de financement mondiale pour
réduire les gaz à effet de serre (GES) dans les pays en développement et aider
les pays vulnérables à s’adapter aux impacts inévitables du changement
Climatique", a expliqué Zmerli.
La Tunisie s’est engagée, dans le cadre de l’Accord de Paris
(2012), à réduire l’intensité carbone de 41% à l’horizon 2030 et à porter la
part des énergies renouvelables dans la production nationale de l’électricité,
de 3% à environ 30% à l’horizon de 2030.
Soulignons que le Groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat (GIEC) vient de publier son rapport spécial sur le
réchauffement climatique à 1,5 ° C, par rapport à l’époque préindustrielle.
Dans ce rapport de 400 pages, les experts climat de l'ONU
(GIEC) estiment que le monde devra engager des transformations
"rapides" et "sans précédent", s'il veut limiter le
réchauffement climatique à 1,5° C, mettant en garde contre des risques accrus
au-delà de ce seuil.
Le réchauffement climatique augmente de 0,17°C par décennie
depuis 1950. Ainsi, au rythme actuel, le monde connaîtrait une hausse de 1,5°C
de la moyenne des températures d’ici à 2040 et cette augmentation des
températures "accroît le risque de changements profonds voire
irréversibles, comme la perte de certains écosystèmes", préviennent les
experts.
Publié par: Maroc diplomatique ,08 octobre, 2018,suite,article
USA.
Réchauffement climatique : l'appel
des entrepreneurs à Donald Trump
640 entreprises et investisseurs dont Nike, L'Oréal ou
Danone interpellent Donald Trump sur le réchauffement climatique alors que le
président élu a pour ..
suite,10.10.2018 , lien-link
Climat : comment les Américains
s'organisent pour lutter contre la politique de Trump
Plusieurs coalitions dans la société civile se sont formées
pour atteindre l'objectif signé à l'accord de Paris, malgré le retrait des
Etats-Unis décidé par Donald Trump.
Lorsque Jerry Brown,
le gouverneur de Californie , a pris la parole pour inaugurer la « Climate Week
» lundi dernier à New York, la salle était comble, les applaudissements (déjà)
bruyants. « La Californie aura atteint 100 % d'énergies renouvelables d'ici
2045 et 60 % d'ici 2030 », a martelé le septuagénaire charismatique, acclamé
par le public. A l'initiative du récent
Sommet de San Francisco , avec l'ancien maire de New York Michael...
Sep 28, 2018 - L'annonce du retrait de l'accord de Paris par
Donald Trump a .... en plus d'Américains expérimentent les réalités du
changement climatique »
Usa.HELENE GULLY 28/09/2018, lien-link
SOMMET-MONDIAL,Le 13/09/2018
Climat : des engagements pour combler le retard des
Etats-nations...
Enjeux internationaux
Les initiatives de gouverneurs, de municipalités et
d'entreprises américaines se multiplient pour contrer les politiques
anti-environnementales de Donald Trump. Elles ne sont cependant pas suffisantes
pour atteindre l'objectif de réduction des émissions de l'Accord de Paris.
qui s'achève ce vendredi à San Francisco avait pour objectif
de montrer que les Etats-Unis continuent à lutter contre le changement
climatique malgré les politiques anti-environnementales de l'administration
Trump.
Sep 13, 2018 - Le Sommet mondial pour l'action climatique
qui s'achève ce vendredi à ... les Etats-Unis continuent à lutter contre le
changement climatique malgré les ... L'idée a pris forme après la décision de
Donald Trump de se retirer de ...
LES ECHOS, lien-link
CANADA.
Changements climatiques : à quoi
ressemblera l’Ouest canadien en 2068?
Les phénomènes climatiques extrêmes vont s'intensifier d'ici
la fin du siècle. Photo : Radio-Canada
Feux et inondations. Sécheresse et pluies torrentielles.
Océan acide et réserve d'eau douce en péril. De Winnipeg à Vancouver, les
scientifiques projettent des scénarios de films catastrophes pour les provinces
de l'Ouest canadien.
Un article de Nafi Alibert
« Chaque province et chaque
territoire est menacé », prévient Ian Mauro, le codirecteur du Centre
climatique des Prairies.
Depuis 10 ans, ce chercheur rattaché à l’Université de
Winnipeg décortique les données climatiques du passé pour prédire le futur.
Il n’y a pas d’échappatoire.
Ian Mauro, codirecteur du Centre climatique des Prairies
Alors, à quoi ressemblera la réalité de ceux qui vivent dans
l’Ouest canadien dans 50 ans?
« Le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta seront impactés
d’une façon similaire », poursuit Ian Mauro. « En tant que province côtière, la
Colombie-Britannique connaîtra des défis qui lui seront uniques. »
Ça va chauffer
Quarante-cinq degrés Celsius à Regina et Winnipeg, 42°C à
Calgary, 37°C à Vancouver. C’est à ces températures caniculaires que les
journées les plus chaudes feront monter le mercure dans un demi-siècle, selon
les prévisions du Centre climatique des Prairies.
Article-10 oct. 2018, link-lien
MONDE-FUTUR
Entre 1,5 ou 2 °C, des changements climatiques bien différents
Lundi 8 octobre, le Giec a remis son rapport sur les impacts
d’un réchauffement de 1,5 °C sur le climat. Les experts appellent à des actions
rapides et massives, car les engagements ne permettent pas d’atteindre cet
objectif.
Sur le climat, chaque État a pris des engagements pour
réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Mais ceux-ci ne permettent pas
d’atteindre l’objectif d’un réchauffement limité à 1,5 °C. Si rien n’est fait,
le thermomètre pourrait afficher 3 °C de plus d’ici à 2100. Ces quelques degrés
d’écart feront-ils une grande différence?? Oui?!
Si le réchauffement est limité à 1,5
°C, l’Arctique sera libre de glace un été par siècle. S’il atteint 2 °C, ce
phénomène aura lieu un été par décennie.
Le risque d’inondations sera multiplié par deux avec une
hausse de 1,5 °C, tandis qu’il sera multiplié par trois si rien n’est fait.
Cette différence de 0,5 °C représente aussi 10 centimètres d’élévation du
niveau de la mer, ce qui permettrait de préserver certaines régions côtières.
Du côté de la biodiversité, 6 % des insectes, 8 % des plants
et 4 % des vertébrés perdraient leur habitat avec un réchauffement limité à 1,5
°C. Une perte importante, mais qui pourrait être doublée si le réchauffement
atteint 2 °C. Deux fois plus de régions seraient aussi touchées par un
changement d’écosystèmes.
Enfin, si le réchauffement atteint le triste record 2 °C,
tous les coraux disparaîtront d’ici à 2100.
Et aussi
Le pergélisol, aussi
appelé permafrost, soulève un cercle vicieux pour le réchauffement...
TERRE.
Le changement climatique va redessiner la carte ...
La production
agricole est menacée dans plusieurs régions du monde. Le commerce international
peut jouer un rôle clef...
Le changement climatique va redessiner la carte alimentaire
mondiale
La production agricole est menacée dans plusieurs régions du
monde. Le commerce international peut jouer un rôle clef pour nourrir la
planète, dit la FAO.
MURYEL JACQUE.Article-Sep 17, 2018 ,link-lien
Changement
climatique : est-il trop tard pour agir
Les Echos Vidéo
Un demi-degré en moins, et le sort de la planète ne serait
plus aussi anxiogène.
Article-11 oct. 2018,link-lien
TERRE.
"Le réchauffement climatique
commence à être dangereux"
Les jeunes peuvent
s’attendre à vivre des températures allant jusqu’à 55°C en Belgique. Le climatologue
français Jean Jouzel plaide pour un sursaut dans la lutte contre le
réchauffement.
La Belgique peut s’attendre à des pics de températures
allant jusqu’à 55°C dans la deuxième partie du siècle si rien de significatif
n’est fait pour accélérer la lutte contre le réchauffement, prévient Jean
Jouzel. L’Europe, souligne le climatologue français, ne sera pas épargnée par
les événements extrêmes liés à la montée des températures, à l’image des feux
de forêts observés cette semaine en Scandinavie et en Grèce. En Belgique, un
record de 34,6 °C a été atteint vendredi à Uccle, soit la température la plus
élevée jamais mesurée un 27 juillet.
Les jeunes peuvent s’attendre à vivre des températures
allant jusqu’à 55°C en Belgique. Le climatologue français Jean Jouzel plaide
pour un sursaut dans la lutte contre le réchauffement.
La Belgique peut s’attendre à des pics de températures
allant jusqu’à 55°C dans la deuxième partie du
siècle si rien de significatif n’est fait pour accélérer la lutte contre le
réchauffement, prévient Jean Jouzel. L’Europe, souligne le climatologue
français, ne sera pas épargnée par les événements extrêmes liés à la montée des
températures, à l’image des feux de forêts observés cette semaine en
Scandinavie et en Grèce. En Belgique, un record de 34,6 °C a été atteint
vendredi à Uccle, soit la température la plus élevée jamais mesurée un 27
juillet.
Jean Jouzel est climatologue depuis cinquante ans – il a
commencé sa thèse en 1968. Il a pris la vice-présidence du groupe scientifique
du Giec (Groupe d’experts de l'ONU sur l’évolution du climat) en 2002, l’année
où Jacques Chirac clamait : "Notre maison brûle et nous regardons
ailleurs". Il déplore aujourd’hui "l’égoïsme" d’une société qui ne
diminue pas ses émissions de gaz à effet de serre et laisse le soin à ses
enfants de trouver des solutions.
Peut-on affirmer sans équivoque que le point commun des feux
de forêts observés en Europe cette semaine est le réchauffement climatique?
Aussi bien en Scandinavie qu’en Grèce, ces feux de forêts
sont liés à des températures largement plus élevées que les moyennes d’une
deuxième quinzaine de juillet. En Suède il y a eu des températures largement
au-delà de 30°C, y compris au-delà du cercle polaire. Ces records s’inscrivent
tout à fait dans un contexte de réchauffement climatique. Mais pour le
climatologue, ce qui est pertinent c’est plutôt la succession d’années chaudes
en moyenne à l’échelle globale. Les cinq dernières années ont été les plus chaudes
qu’on ait jamais connues, et sur les six premiers mois de l’année, 2018 est la
troisième année la plus chaude. Quand la température moyenne augmente, il est
normal qu’il y ait des régions où les records de températures sont battus, avec
des conséquences sur les feux de forêts.
Et cette tendance devrait s’accélérer dans les années qui
viennent en Europe: vous évoquez des températures pouvant aller jusqu’à 55°C
dans l’est de la France.
Et en Belgique également. Actuellement, en France, les
températures records n’excèdent pas 43°C. À horizon 2025-2030, ces records
risquent d’augmenter de 2 à 3°C, ce qui est loin d’être négligeable. Puis, si
la tendance d’un réchauffement global important se poursuit, pour gagner 3° à
4°C (en moyenne sur l’ensemble de la planète par rapport au début de l’ère
industrielle, NDLR), les températures records explosent littéralement,
puisqu’elles peuvent atteindre jusqu’à 55°C sur l’est de la France. L’article
de mes collègues de Météo France auquel je fais référence fait passer l’idée de
manière très claire qu’un réchauffement moyen de quelques degrés peut se
traduire par des extrêmes climatiques toujours plus extrêmes, qui vont toucher
nos villes, où il y a un effet d’îlot de chaleur urbain. Nos villes, nos
métropoles, comme Paris, ne sont pas préparées à de telles températures.
Ce qui ébréche l’idée selon laquelle l’Europe serait
relativement épargnée par le réchauffement climatique…
Oui. C’est vrai que l’Europe est relativement privilégiée:
l’Afrique est beaucoup plus vulnérable, l’Asie du Sud-Est aussi. Mais il y a
une vulnérabilité de l’Europe qui n’est pas négligeable. Quand on regarde les
projections de risques de feux de forêts à horizon 2050, beaucoup de régions
d’Europe où le risque est pratiquement nul aujourd’hui vont devenir à risque. Y
compris dans l’ouest et le centre de la France – je n’ai pas regardé pour la
Belgique.
Actuellement, à peu près 5% des Européens font face à des
événements climatiques extrêmes – inondations, sécheresses, canicules,
élévation du niveau de la mer… Dans un cadre de réchauffement climatique
important, ce seraient deux Européens sur trois qui pourraient faire face dans
la deuxième partie de ce siècle à des événements climatiques extrêmes. Qui sont
quand même ceux qui sont importants du point de vue des coûts associés. Ce
n’est pas la température moyenne qui fait intervenir les assurances.
Actuellement en Europe, 3.000 décès
par an sont attribués à des causes climatiques. Cela pourrait passer à 150.000
si on ne fait rien ou pas grand-chose pour lutter contre le
réchauffement climatique. Ce sont des chiffres qui font réfléchir…
Vous êtes climatologue depuis cinquante ans. Ce que vous
avez prédit se déroule sous nos yeux…
Effectivement. Je suis très proche de gens chez vous comme
Jean-Pascal van Ypersele et André Berger avec qui j’ai beaucoup travaillé: on a
vraiment alerté depuis une trentaine d’années sur un réchauffement climatique
qui d’après nous allait venir. C’est assez remarquable: aussi bien au niveau de
l’ampleur du réchauffement que des conséquences. Ce que l’on vit aujourd’hui,
c’est en gros ce qu’on anticipait. Cette concordance entre la vision qu’a notre
communauté scientifique et la réalité que l’on vit aujourd’hui devrait amener à
réfléchir. Parce que la façon dont on envisage la deuxième partie de ce siècle
et au-delà, franchement ça fait froid dans le dos.
"Si on dit en Europe que notre mode de vie n’est pas
négociable, on n’y arrivera pas, c’est clair."
JEAN JOUZEL
CLIMATOLOGUE, INSTITUT PIERRE-SIMON LAPLACE
Depuis quelques années, le réchauffement est perceptible et
commence à être dangereux. La Scandinavie est un exemple: à un moment on
entendait: "Oui mais les Suédois vont être contents avec le réchauffement
climatique". Eh bien aujourd’hui ils ne le sont pas. Et ça, c’est pour un
degré de réchauffement. Ce qu’on a du mal à faire comprendre, c’est que deux ou
trois degrés supplémentaires, c’est un monde complètement différent. Il faut
agir tout de suite si on veut éviter aux jeunes d’aujourd’hui d’avoir à faire
face à des conditions qui seront largement désagréables, et dans certains cas
catastrophiques. Il y a un moment où l’adaptation deviendra très difficile.
L’objectif de l’Accord de Paris est de limiter le
réchauffement à 2 voire 1,5°C. Un rapport très attendu du Giec doit éclairer
sur la voie à suivre pour y parvenir. À quoi doit-on s’attendre?
Il y a des études qui sont claires: pour être capable de
rester en deçà de 2°C, et a fortiori encore plus de 1,5°C, il faut trouver un
moyen de pomper du CO2 de l’atmosphère… Il faudrait diminuer par trois nos
émissions d’ici 2050, atteindre la neutralité carbone dans la deuxième partie
de ce siècle. Malheureusement on est bien en deçà des objectifs de l’Accord de
Paris actuellement. Par exemple, en France, les émissions ont augmenté entre 2016
et 2017 alors qu’il faudrait qu’elles diminuent. Et l’Agence internationale de
l’Énergie nous dit que d’ici 2040 les émissions de CO2 liées aux combustibles
fossiles vont continuer à augmenter. Ca n’incite pas à l’optimisme.
Ma génération laisse aux jeunes d’aujourd’hui un monde
auquel il sera difficile de s’adapter en leur demandant de trouver les moyens
pour couper du CO2 de l’atmosphère. Donc nous, allègrement, on va continuer
d’en émettre, et puis voilà, on leur demande de se débrouiller. C’est extrêmement
égoïste. Même pas seulement par rapport aux générations futures: les gens qui
sont sur les bancs d’école seront là évidemment dans la deuxième partie de ce
siècle.
L’objectif "1,5°C" de l’Accord de Paris, qui
revient à limiter le réchauffement à un demi-degré par rapport aux moyennes
actuelles, est-il encore atteignable?
Cela me semble très optimiste. Pour rester en deçà de 2°C,
on n’a plus que 20 ans d’utilisation de combustibles fossiles au rythme actuel,
et encore beaucoup moins pour 1,5°C. Objectif qui n’est pratiquement possible
qu’en imaginant pouvoir pomper du CO2 de l’atmosphère. Ce qui est loin d’être
gagné.
Pourquoi?
Le point d’achoppement actuellement, c’est notre capacité à
piéger et stocker le gaz carbonique: il y a toujours des problèmes techniques,
il y a aussi des problèmes d’acceptation parce qu’il faut mettre ce CO2 quelque
part, et quand on parle de biomasse (les forêts stockent le CO2) il y a la
concurrence avec la production alimentaire. Pour le moment la machine est
bloquée parce que pour que le piégeage et le stockage du gaz carbonique se
développe, il faudrait que les gens qui s’y investissent soient récompensés.
Cela veut dire donner un prix au carbone. Tant qu’il n’y a pas de prix au
carbone au niveau international, il y a très peu de recherche. L’Europe s’était
pas mal investie il y a une dizaine d’années, mais pratiquement, les projets
sont arrêtés. En particulier parce qu’il n’y a pas d’incitation financière.
"La maison brûle mais nous regardons ailleurs"
disait Jacques Chirac: l’expression est-elle toujours valable?
Je continue à penser que l’Accord de Paris est une
excellente base pour aller de l’avant. Mais sa force, c’était son universalité.
Le retrait des États-Unis est extrêmement dommageable. La position américaine
risque d’entraîner une paralysie de l’Accord, que la Russie n’a pas encore
ratifié.
Quand le climatoscepticisme semblait avoir disparu, il a
pris le pouvoir de la première puissance mondiale…
Je crois que dans le cas de Donald Trump et son entourage,
le climat, ce n’est pas leur problème. Ils savent pertinemment que s’ils
acceptent la réalité du réchauffement climatique, ça les amène à prendre des
solutions dans un contexte international qu’ils abhorrent. C’est très clair:
les États-Unis ne veulent absolument pas se sentir pieds et poings liés dans
des accords internationaux. En gros, la lutte contre le réchauffement
climatique n’est pas compatible avec l’ultralibéralisme de politiques comme
celles de Donald Trump. Georges W. Bush avait déjà dit que le style de vie des
Américains n’était pas négociable… C’est politique plutôt que scientifique.
Il n’y a plus de contre-arguments scientifiques pertinents
aujourd’hui sur lesquels il pourrait s’appuyer?
Non. Je suis membre associé de l’Académie des Sciences aux États-Unis,
dont beaucoup de membres ont signé une lettre à Donald Trump en lui demandant
de ne pas se retirer de l’Accord de Paris, on n’a même pas eu de réponse… Dans
les sections qui sont intéressées par ces domaines, il n’y a pas de
climatosceptiques à l’Académie des Sciences des États-Unis. Donald Trump ne
s’appuie ni sur son Académie ni sur des scientifiques reconnus.
À propos de scientifiques reconnus, vous avez nommé
Jean-Pascal van Ypersele, qui disait récemment que s’agissant du climat
"tous devraient se sentir aussi concernés que si nous étions en
guerre". On en est loin.
Oui, ça concerne tout le monde. Prenez l’explosion du
tourisme, en particulier basé sur le low cost: il contribue à 8% des émissions
de gaz à effet de serre et est en augmentation importante… Mais en même temps,
des mesures politiques sont prises. En France, la loi sur la transition
énergétique est parfaitement en phase avec la lutte contre le réchauffement
climatique, en prévoyant la neutralité carbone à l’horizon 2050. D’un côté nos
législateurs ont fait le travail, mais de l’autre on a du mal à respecter les
objectifs de CO2. Or il sera très difficile de respecter ces objectifs sans une
certaine sobriété. Il faut être capable d’infléchir son mode de vie pour
prendre en compte cette nécessité de lutter contre le réchauffement climatique.
Il ne suffit pas de progrès technologiques. Si on dit en Europe que notre mode
de vie n’est pas négociable, on n’y arrivera pas, c’est clair.
Monde.Le changement
climatique touche aussi les investisseurs
Zone-France
Changement climatique : Impacts sur le littoral et
conséquences ...
www.gip-ecofor.org › Publications › Ouvrages et dossiers
spéciaux
CEE.La bière menacée
par le réchauffement climatique ?
Selon une étude de scientifiques britanniques, la
recrudescence des vagues de chaleur va affecter la production d'orge,
ingrédient majeur du breuvage.
Que les amateurs d'ambrées, de blondes et autres ales ou
lagers se préparent : la recrudescence de vagues de chaleur et de sécheresses
générées par le changement climatique devrait faire régulièrement plonger la
production d'orge, et avec elle celle de bière.
Les événements extrêmes affectant cette céréale devraient
rendre la boisson alcoolisée la plus populaire au monde plus rare, et plus
coûteuse, indique une étude publiée lundi.
« Une baisse de la production mondiale d'orge c'est une
baisse encore plus grande de la production d'orge consacrée à la bière, » explique
Dabo Guan, professeur en économie du changement climatique à l'université
d'East Anglia (Grande-Bretagne), relevant que « les cultures de haute qualité
sont encore plus sensibles ».
Seule l'orge de la meilleure qualité (soit moins de 20 % de
l'orge mondiale) est consacrée à la production de bière, le reste servant
notamment à nourrir les animaux d'élevage.
Si le réchauffement se poursuit au rythme actuel, les
événements majeurs (sécheresse + vague de chaleur d'une sévérité historique)
frapperont au cours de ce siècle une des grandes régions de culture au moins
une fois par an, entraînant une chute de 16 % de la production mondiale de
bière. Soit l'équivalent de ce qui est bu en un an aujourd'hui aux États-Unis,
ont calculé les chercheurs dans leur étude publiée dans Nature Plants.
Les prix, en moyenne, doubleraient à la suite de ces crises.
Dans le scénario le plus optimiste (avec fort déclin
immédiat des émissions de gaz à effet de serre, ce qui n'est pas du tout le
chemin pris actuellement), moins de 20 événements extrêmes majeurs
concerneraient ces zones d'ici 2100, réduisant la production mondiale de bière
de 4 % et relevant les prix de 15 %.
Certains pays seront particulièrement touchés, note l'étude.
Dans le top 20 des régions consommatrices (par habitant) figurent aujourd'hui
les pays européens, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, l'Australie.
Les principaux exportateurs d'orge sont l'Australie, la
France, la Russie, l'Ukraine, l'Argentine, suivis d'autres pays d'Europe. Les
grands importateurs sont la Chine, l'Arabie saoudite et l'Iran, suivis des
trois grands brasseurs que sont les Pays-Bas, la Belgique et le Japon.
Dans un monde où le climat promet aussi de réduire la
productivité et la valeur nutritionnelle du blé, du maïs ou encore du riz, l'orge
pourrait en outre être consacrée prioritairement à des usages
alimentaires.
« Le changement climatique pourrait bien réduire la
disponibilité, la stabilité et l'accès aux produits "de luxe" »,
souligne M. Guan. « Quand un événement extrême survient, le rendement de toutes
les cultures décline. Les pays pauvres, l'Inde, l'Afrique... devront
s'interroger sur leur sécurité alimentaire.
AGRO-NEWS
Adaptation du maïs au
changement climatique et augmentation des rendements.
Ces résultats sont publiés le 1er octobre 2018 ..
Adaptation du maïs au changement climatique et augmentation
des rendements
Adaptation au changement climatique du maïs: exploiter la
diversité génétique du maïs pour augmenter les rendements.
Plusieurs simulations prévoient que le réchauffement
climatique diminuera les rendements, mais elles sont basées sur le fait que les
agriculteurs de 2050 utiliseront les mêmes variétés qu'aujourd'hui. Or, la
profession sème actuellement des variétés de maïs de plus en plus tardives pour
contrebalancer l'effet du réchauffement climatique. En se basant sur les
pratiques et les savoirs professionnels actuels, des mesures faites en
conditions réelles sur plusieurs sites, et plus de 3 millions de simulations à
partir de 12 modèles climatiques, les chercheurs de l'Inra montrent que
l'exploitation de la diversité génétique de la floraison du maïs permettrait
l'adaptation au changement climatique et l'augmentation des rendements. Ces
résultats sont publiés le 1er octobre 2018 dans la revue PNAS.
Les simulations qui prévoient que le réchauffement
climatique diminuera les rendements considèrent que les agriculteurs de 2050
utiliseront les mêmes variétés qu'aujourd'hui. Ce ne sera pas le cas: les
agriculteurs sèment actuellement des variétés de plus en plus tardives pour
contrebalancer l'effet du réchauffement climatique qui, sinon, raccourcirait la
durée semis-récolte, la photosynthèse cumulée et, finalement, le rendement.
Chez le maïs, la durée semis-récolte est liée à la date de floraison, et elle
est contrôlée par des gènes de mieux en mieux connus. Les agriculteurs peuvent
choisir 'sur catalogue' des variétés ayant la précocité qu'ils souhaitent, et
s'adaptent ainsi aux variations de température entre le nord et le sud de
l'Europe ou celles liées au réchauffement. Dans leur étude, les chercheurs de
l'Inra ont pris en compte ces adaptations pour analyser les impacts des
changements climatiques sur le rendement du maïs en Europe.
Prendre en compte un cycle de floraison optimum
Une large variabilité génétique de floraison a été observée
chez 121 génotypes maximisant la diversité au champ. Sur cette base, les
chercheurs de l'Inra ont construit un modèle pour calculer la durée de cycle
qui maximise le rendement en 59 sites européens lors des 36 dernières années.
Cette durée est plus longue au sud qu'au nord de l'Europe, mais est réduite par
la sécheresse: il vaut mieux un cycle plus court les années sèches pour garder
de l'eau du sol jusqu'à la récolte. D'après les statistiques européennes, les
agriculteurs en chaque site utilisent des variétés proches des optimums
simulés.
Le rendement augmente si les agriculteurs exploitent la
variabilité génétique de la floraison
Les scientifiques ont ensuite considéré que les agriculteurs
de 2050 continueront à utiliser les règles de choix de variétés qu'ils
utilisent actuellement avec succès, et que les sélectionneurs pourront
continuer à fournir les variétés correspondantes. Trois millions de simulations
ont calculé les rendements en 2050 pour des variétés ayant une large gamme de
durées de cycle dans chaque site, dans 12 scenarios de réchauffement, avec
plusieurs hypothèses pour les pratiques culturales et pour la réponse à la
concentration en CO2. Les rendements prévus baissent avec le changement
climatique s'ils sont simulés avec les variétés et les pratiques d'aujourd'hui,
mais augmentent si les agriculteurs continuent à bien exploiter la variabilité
génétique de la floraison comme ils le font actuellement.
La diversité génétique permet l'adaptation au changement
climatique
Cette étude montre que la diversité génétique permet une
adaptation au changement climatique et que les agriculteurs et les
sélectionneurs ont cette capacité d'adaptation, qui doit être prise en compte
dans les études d'impact des changements climatiques. Il ne faut pas en déduire
que les changements climatiques sont favorables: l'étude n'analyse pas d'autres
effets néfastes des changements climatiques comme l'apparition de nouvelles
maladies ou la fréquence d'épisodes climatiques extrêmes (inondations ou
tempêtes).
Note:
Ces travaux ont été réalisés dans le cadre du projet ANR-PIA
Amaizing (https://amaizing.fr/), qui vise à valoriser la variabilité génétique
du maïs
Techno-science-11 oct. 2018-changement climatique maïs ,Isabelle le 11/10/2018
Article-10 oct. 2018,Source: INRA,
link-lien
MONDE.
Changement climatique
Oxfam : « La hausse des températures
fera basculer des millions de personnes en Afrique dans la pauvreté et la faim
»
Oxfam appelle les gouvernements à agir rapidement
« Les changements climatiques ont « mis le feu » à notre
planète, des millions d’individus en ressentent déjà les effets »
« Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du
climat (GIEC) a publié aujourd’hui un rapport détaillant les progrès et voies
possibles pour limiter le réchauffement global à 1,5 degré Celsius.
Réagissant au rapport, M. Apollos Nwafor, directeur
panafricain chez Oxfam International, a déclaré :
« Les changements climatiques ont « mis le feu » à notre
planète, des millions d’individus en ressentent déjà les effets et le GIEC
vient juste de montrer que les choses pourraient nettement empirer. Fixer la
limite à 2 degrés constituerait une sentence de mort pour les habitants dans de
nombreuses régions d’Afrique. Plus vite les gouvernements se rallieront à la
révolution des énergies renouvelables et œuvreront à protéger les communautés à
risque, plus grand sera le nombre de vies et d’existences épargnées.
« Une Afrique plus chaude est une Afrique qui souffre
davantage de la faim. Aujourd’hui, avec seulement 1,1 degré de réchauffement au
niveau global, les récoltes et le bétail à travers la région sont touchés et la
faim progresse [1], les cultivatrices pauvres avec des petites surfaces dans
les zones rurales faisant partie des populations les plus touchées. À partir de
là, les choses ne font qu’empirer.
« Ne rien faire de plus et se contenter de respecter les
engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris condamne le monde à un
réchauffement de 3 degrés. Les dégâts infligés à notre planète et à l’humanité
prendraient une trajectoire exponentielle vers le pire et l’irréparable.
« Rien de cela n’est inévitable. Ce qui nous donne de
l’espoir, c’est que certains des pays les plus pauvres et émettant le moins
sont dorénavant en tête de la lutte pour la protection du climat. Nous sommes
passés d’une époque « vous d’abord » à une époque « suivez mon exemple » - il
est temps pour le monde riche de suivre ce chemin-là.
« Oxfam appelle à des financements accrus, responsables et
transparents en faveur du climat de la part des pays riches, des financements
qui aident les petits exploitants agricoles, en particulier les femmes, à
réaliser leurs droits à la sécurité alimentaire et à la justice climatique.
« Alors que le temps nous est compté, il est encore possible
de limiter le réchauffement à 1,5 degré. Nous devons rejeter toute fausse
solution, comme les investissements fonciers à grande échelle qui impliquent de
chasser de leurs terres des petits exploitants agricoles pour laisser la place
à la culture du carbone et, au lieu de cela, nous devons travailler à stopper
l’utilisation des combustibles fossiles, en commençant par arrêter la
construction de nouvelles centrales électriques au charbon partout dans le
monde. »
Impacts climatiques en Afrique
Les catastrophes naturelles comme les sécheresses et les
inondations ont empêché le développement du continent africain. Les
fluctuations de la production agricole à cause des variations climatiques,
ainsi que des systèmes agricoles inefficaces, provoquent une insécurité
alimentaire, l’un des plus évidents indicateurs de la pauvreté. Le phénomène El
Niño de 2016, qui a été renforcé par les effets du changement climatique, a mis
à mal la production agricole pluviale et mis plus de 40 millions d’africains en
situation d’insécurité alimentaire. En l’absence d’action urgente pour réduire
les émissions mondiales, la fréquence des chocs et stress climatiques en
Afrique devrait augmenter fortement.
• Le 5 juillet dernier, l’Afrique a très probablement
enregistré son record de température fiable le plus élevé à Ouargla, dans le
Nord de l’Algérie, avec 51,3 °C (124,3°F) [2].
• Un nombre grandissant de preuves montre que des
températures plus élevées liées au changement climatique ont aggravé la
sécheresse et la catastrophe humanitaire en Afrique de l’Est, dont la
sécheresse de l’an dernier qui a amené plus de 13 millions de personnes à se
retrouver dans une situation alimentaire dangereuse [3].
• Même avec 1,5 degré de
réchauffement, les impacts climatiques en Afrique de l’Ouest seraient
dévastateurs. Les rendements du blé pourraient chuter de 25 pour cent
[4], et une hausse de 1,5 degré des températures pourrait faire de Lagos, au
Nigeria, une nouvelle ville souffrant de stress thermique, comme New Delhi en
Inde [5].
• En Afrique sub-saharienne, 1,5
degré de réchauffement d’ici les années 2030 pourrait faire qu’environ 40 pour
cent des zones actuelles de culture du maïs ne seraient plus adaptées aux
variétés actuelles, et des impacts négatifs importants sur la convenance
du sorgho sont prévus. Avec un réchauffement inférieur
à 2 degrés d’ici les années 2050, la production agricole totale pourrait être
réduite de 10 pour cent [6].
• À 2 degrés de réchauffement, des
chaleurs extrêmes jamais connues auparavant pourraient affecter 15 pour cent de
la superficie territoriale de l’Afrique sub-saharienne à la saison chaude
[7], provoquant des décès et compromettant la capacité des agriculteurs à
produire des cultures.
• Si la température globale augmente
de plus de 2 degrés avant la fin du siècle, d’ici 2050 les températures diurnes
en Afrique du Nord (et au Moyen-Orient) pourraient atteindre 46 degrés les
jours les plus chauds, une situation potentiellement mortifère [8]. »
Témoignages, 8 octobre 2018 link-lien
Afrique du Nord.10oct-2018
L’Afrique est fortement menacée
par la faim avec la hausse des températures.
La hausse des températures fera basculer des millions de
personnes en Afrique dans la pauvreté et la faim si les gouvernements
n’agissent pas rapidement, avertit, lundi à Nairobi, OXFAM international,
confédération composée de 20 organisations indépendantes de même sensibilité
qui agissent «contre les injustices et la pauvreté».
Réagissant au rapport publié ce jour par le Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) détaillant les progrès et
voies possibles pour limiter le réchauffement global à 1,5 degré Celsius, le
directeur panafricain chez Oxfam International, M. Apollos Nwafor, a tiré la
sonnette d’alarme en soulignant que les changements climatiques ont « mis le
feu » à notre planète, des millions d’individus en ressentent déjà les effets
et le GIEC vient juste de montrer que les choses pourraient nettement empirer.
Fixer la limite à 2 degrés constituerait une sentence de
mort pour les habitants dans de nombreuses régions d’Afrique. Plus vite les
gouvernements se rallieront à la révolution des énergies renouvelables et
œuvreront à protéger les communautés à risque, plus grand sera le nombre de
vies et d’existences épargnées, a-t-il dit.
« Une Afrique plus chaude est une Afrique qui souffre
davantage de la faim. Aujourd’hui, avec seulement 1,1 degré de réchauffement au
niveau global, les récoltes et le bétail à travers la région sont touchés et la
faim progresse, les cultivatrices pauvres avec des petites surfaces dans les
zones rurales faisant partie des populations les plus touchées. À partir de là,
les choses ne font qu’empirer », a ajouté M. Nwafor, cité par un communiqué
d’Oxfam international.
« Ne rien faire de plus et se contenter de respecter les
engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris condamne le monde à un
réchauffement de 3 degrés. Les dégâts infligés à notre planète et à l’humanité
prendraient une trajectoire exponentielle vers le pire et l’irréparable »,
a-t-il encore avertit.
Il a réitéré , dans ce cadre, les appels lancés par Oxfam à
des financements accrus, responsables et transparents en faveur du climat de la
part des pays riches, des financements qui aident les petits exploitants
agricoles, en particulier les femmes, à réaliser leurs droits à la sécurité
alimentaire et à la justice climatique.
Les catastrophes naturelles comme les sécheresses et les
inondations ont empêché le développement du continent africain. En l’absence
d’action urgente pour réduire les émissions mondiales, la fréquence des chocs
et stress climatiques en Afrique devrait augmenter fortement.
Le 5 juillet dernier, l’Afrique a très probablement
enregistré son record de température fiable le plus élevé à Ouargla, dans le
Nord de l’Algérie, avec 51,3°C .
Un nombre grandissant de preuves montre que des températures
plus élevées liées au changement climatique ont aggravé la sécheresse et la
catastrophe humanitaire en Afrique de l’Est, dont la sécheresse de l’an dernier
qui a amené plus de 13 millions de personnes à se retrouver dans une situation
alimentaire dangereuse.
Article-10 oct. 2018,link-lien
https://www.agrimaroc.ma/hausse-temperatures-menace-continent-africain/
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Afrique du Nord.Axes d'action du Maroc contre le changement
climatique
4C Maroc: Centre de Compétences Changement Climatique du
Maroc
Le centre de compétences du changement climatique permettra
au Maroc de mieux mettre en œuvre et perfectionner sa politique nationale en
matière de ...
Les changements climatiques sont devenus aujourd'hui un
domaine d'études et de recherches prioritaire à l'échelle internationale vu
leurs impacts étendus
Maroc.
Benguérir :
L’adaptation aux changements climatiques au cœur d’une conférence
L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) organise les
26 et 27 octobre 2018 à Benguérir, une Conférence Internationale sur les
métriques et techniques de l’adaptation aux changements climatiques, pour
l’eau, l’agriculture et les villes résilientes.
Cet événement, organisé en collaboration avec le Centre de
Compétences Changement Climatique du Maroc (4C Maroc), la Commission Economique
et Sociale des Nations Unies pour l’Asie du sud-ouest (UN ESCWA), le Groupe
d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) et l’Agence
Allemande de Coopération Internationale (GIZ), réunira pendant deux journées,
des experts, des économistes, des universitaires, des représentants d’organisation
internationales, des groupes de réflexion, des acteurs des secteurs de l’eau et
de l’agriculture, ainsi que des représentants des collectivités territoriales
et de la société civile, pour faire avancer le débat scientifique sur la
question de l’adaptation au changement climatique et des méthodes de suivi et
évaluation.
La conférence sera par ailleurs honorée par un panel de
représentants et d’experts de haut niveau du Groupe d’experts
Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) qui présentera, sous
l’angle de l’adaptation, les conclusions et les résultats du rapport spécial
sur 1,5 degré rendu public début octobre 2018.
L’adaptation est désormais reconnue comme un moyen important
et inévitable d’assurer la préservation et le développement de divers secteurs
socioéconomiques sensibles au climat.
Les objectifs d’adaptation établis ne peuvent cependant pas
être atteints sans des techniques appropriées et des outils adéquats pour
suivre et évaluer leur exactitude et leur efficacité. D’autant que les
donateurs internationaux et les mécanismes de financement exigent de plus en
plus des méthodes spécifiques pour évaluer le succès des activités
d’adaptation.
Article-10 oct. 2018,link-lien
Maroc.
Mise en place de nouveaux systèmes agro-forestiers au
Maroc
Le Maroc participe à une rencontre sur l’adaptation de
l’agriculture aux changements climatiques à Lisbonne.
Un symposium a été organisé, jeudi à l’Institut supérieur de
l’agronomie à Lisbonne, sous le thème « Adaptation de l’agriculture aux
changements climatiques », avec la participation de chercheurs et académiciens
de plusieurs pays dont le Maroc.
Intervenant à cette occasion, Karim Barkaoui, chercheur au
Centre international de coopération en recherches agronomiques pour le
développement (CIRAD), basé à Montpellier, et qui collabore avec des
institutions de plusieurs pays, dont l’Institut agronomique et vétérinaire
Hassan II (IAV), a fait un exposé sur l’agro-foresterie portant sur le fait
d’associer des arbres cultivés, des arbres forestiers et cultures.
Il a passé en revue, à cette occasion, certains systèmes
traditionnels qui existent depuis très longtemps au Maroc, à savoir
l’association entre oliviers et cultures et oliviers et élevage, précisant que
l’objet de sa recherche consiste à étudier ce genre de systèmes qui n’est pas
bien pris en considération par les scientifiques, et comprendre les avantages à
tirer de l’association entre arbres et cultures, d’un point de vue d’usage
d’eau et d’adaptation aux changements climatiques.
L’agro-écologue a présenté, à cette occasion, des axes de
recherches que « nous sommes en train de développer avec l’IAV et l’Institut
national de la recherche agronomique (INRA) sur des terrains au Maroc ».
Il a expliqué que ces axes portent sur la conception et la
mise en place de nouveaux systèmes agro-forestiers mélangeant l’olivier avec
d’autres cultures, oliviers avec orge, fèves, pois chiches ou lentilles, mais
aussi l’olivier avec des cultures à destination fourragère.
Quant au directeur adjoint de la recherche scientifique et
formation doctorale à l’IAV, Mohamed Bouslikhane, il a indiqué, dans une
déclaration à la MAP, qu’au delà des échanges scientifiques et de points de vue
entre différents intervenants, l’objectif visé consiste à inciter à la
participation au programme PRIMA (partenariat pour la recherche et l’innovation
dans l’espace méditerranéen).
Ce programme, a-t-il dit, commence à prendre place dans
cette région, impliquant différents chercheurs de plusieurs pays, dans un cadre
de collaboration autour de thématiques importantes portant notamment sur les
aspects liés à l’agriculture et aux changements climatiques.
Il a ajouté que pour faire face aux problèmes liés aux
changements climatiques, une collaboration régionale, fructueuse et durable
s’avère indispensable.
Agriculture Maroc-Oct 1, 2018,suite,link
Le Maroc affirme son soutien à l’initiative « Triple A »
Le Maroc est résolument engagé pour mobiliser l’appui et le
soutien attendu à l’initiative « Triple A ».
Le Maroc demeure résolument engagé, sous les Hautes
Orientations Royales, pour mobiliser l’appui et le soutien attendu à
l’initiative « Triple A », auprès des bailleurs de fonds bilatéraux et
multilatéraux mais également privés, a réaffirmé, lundi à New York, le ministre
des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita.
Le ministre, qui s’exprimait lors d’une table ronde aux
Nations Unies sur « l’Initiative africaine de l’adaptation » visant à mobiliser
le soutien en faveur de l’Afrique pour faire face aux effets du changement
climatique, a rappelé que l’Initiative Triple A a été lancée sous le leadership
de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, à l’occasion de la COP 22
et du Sommet de l’action, qui a réuni les Chefs d’Etat africains à cette
occasion.
Abordant le contexte du lancement de cette initiative, M.
Bourita a souligné qu’elle est née du constat que les enjeux de l’agriculture
africaine sont peu pris en considération dans les négociations internationales
sur le changement climatique et dans l’allocation des fonds climat, relevant
que l’Afrique n’a attiré à ce jour que 5 % de l’ensemble des financements liés
au climat, avec seulement 4% alloués à l’agriculture, alors qu’il s’agit du
continent qui souffre le plus des effets des changements climatiques.
L’Afrique, qui dispose de plus de 65 % des terres arables
non cultivées dans le monde, dispose donc d’un potentiel énorme en matière de
production, pour nourrir une population qui vraisemblablement doublera à
l’horizon 2050, de création d’emplois, de richesses et de revenus, a-t-il
soulevé.
Et le ministre de souligner que l’agriculture a un fort
potentiel en matière de protection de l’environnement et de la préservation des
ressources naturelles, notamment des sols, de l’eau, des forets, de la
biodiversité. Elle peut donc jouer un rôle important en matière de lutte contre
les changements climatiques.
L’initiative Triple A a pour objectif de renforcer la
résilience de l’agriculture africaine au changement climatique, contribuer à la
sécurité alimentaire en Afrique, par la promotion des pratiques d’adaptation au
changement de climatique, mettre l’Adaptation de l’Agriculture Africaine au
cœur des enjeux des négociations sur le climat et obtenir une répartition
équitable des fonds climat, a-t-il fait savoir.
Concernant l’impact de cette initiative, le ministre a
estimé qu’elle a eu un impact très positif dans la mesure où elle a permis de
fédérer les décideurs politiques africains mais également d’autres parties
prenantes autour de l’Adaptation de l’Agriculture Africaine.
L’Initiative AAA est soutenue par une coalition
multi-parties prenantes, regroupant 33 Etats africains, 10 des principaux
bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux (Banque Mondiale, Fonds Vert
pour le Climat, AFD, Banque Africaine de Développement, la FAO, etc.), des organisations
privées et non gouvernementales ainsi que la communauté scientifique, ce qui
dénote, selon M. Bourita, d’une réelle prise de conscience des enjeux de
l’adaptation de l’agriculture et de l’engagement des pays africains dans ce
cadre.
Pour le ministre, cette initiative AAA, est non seulement
reconnue par l’Union Africaine et par son cadre de référence pour le
développement agricole, le Comprehensive Africa Agriculture Development
Programme (CAADP), mais elle est aussi considérée comme le volet agricole de
l’Initiative pour l’Adaptation en Afrique (« AAI ») portée par l’Union
Africaine.
Dans ce sens, l’Initiative AAA a permis d’inscrire
l’agriculture comme secteur important dans la lutte contre les changements
climatiques. Depuis la COP23, a fait observer M. Bourita, l’agriculture est
devenue un sujet central des négociations climat : les Parties sont tenues de
rendre compte de l’impact du changement climatique sur l’agriculture et de
proposer des méthodes d’adaptation, notamment en matière de gestion des sols.
Elle répond à l’appel de l’Accord de Paris sur le changement
climatique en aidant les pays africains à concrétiser la mise en œuvre de leurs
Contributions Déterminées au niveau National (CDN), a-t-il noté, ajoutant que
deux accords ont été signés par l’Initiative AAA afin de développer des projets
agricoles résilients au changement climatique au profit de 7 pays africains
dans le cadre de la mise en œuvre de leurs CDN.
M. Bourita n’a pas manqué de rappeler qu’un accord a été
également signé avec la Banque mondiale d’un montant de 1 000.000 dollars US
provenant du gouvernement allemand, ciblant le Maroc, le Mali et la Côte
d’Ivoire. Cet accord a permis de lancer, dès novembre 2017, les études
d’identification de portefeuilles de projets agricoles résilients au changement
climatique au profit de ces trois pays, grâce à une expertise marocaine et
internationale.
Un deuxième accord a été signé avec la Banque mondiale et
l’Agence Française de Développement d’un montant d’un million d’euros, ciblant
4 autres pays africains,
suite,AgriMaroc.ma avec MAP 25/09/2018,article
Risques de
catastrophes
Le Maroc souligne à Tunis la nécessité d'un engagement
actif dans l'agenda onusien et régional
La fréquence et la gravité des aléas naturels dans la région
arabe et africaine et leur aggravation, suite aux changements climatiques,
exigent une implication active et ferme dans les agendas onusiens et régionaux
s’y rapportant, outre le renforcement de la coopération et de la coordination
entre les pays de la région pour une mise en œuvre optimale de ces programmes,
a affirmé, vendredi dernier à Tunis, le secrétaire d'État chargé du Transport,
Mohamed Najib Boulif.
M. Boulif, qui conduisait la délégation marocaine au Forum
arabo-africain pour la réduction des risques de catastrophes naturelles (du 9
au 13 octobre), a souligné que cela suppose la préparation et la mise en œuvre
de plans nationaux appropriés et l'adoption d'une approche globale, intégrée et
prospective basée sur la prévention, outre le renforcement de la résilience des
communautés et la mise en place de structures d'alerte précoce plutôt que de se
contenter de la gestion des catastrophes.
Le Royaume du Maroc, eu égard à sa situation géographique et
à la nature de son climat, est confronté, à l’instar des autres pays de la
région, à une série de phénomènes naturels extrêmes tels que les tremblements
de terre, les inondations et la sécheresse, ce qui a amené les autorités
publiques à œuvrer sans relâche au fil des années pour mettre au point des
mécanismes institutionnels, techniques et financiers à même de gérer et
d’atténuer les risques des catastrophes, a-t-il relevé.
Mohamed Najib Boulif.LE MATIN 14 octobre 2018 ,article
AFRIQUE.
Projet de plantation de Paulownia au Maroc..dans le
desert
Agriculture Maroc-Oct 10, 2018
Projet de plantation de Paulownia au Maroc
Des chercheurs projettent de planter des paulownias dans la
région de Dakhla au Maroc.
Dans le cadre du projet proposé par le groupe international
de scientifiques, «Trois S», visant à lutter contre les changements climatiques
dans les zones arides du Maroc et à y favoriser l’agriculture, des plantations
de paulownia sont prévues pour optimiser l’utilisation du CO2.
D’après M. Machnane El Ghaylany, administrateur chargé des fonctions du
directeur à la direction de la Chambre d’agriculture de la région de
Dakhla, les scientifiques de « Trois S »
procéderont à « des essais sur des Paulownias, afin de généraliser
prochainement cette expérience ».
Des Paulownias seront « plantés sur une importante surface
du projet », déclare Jozsef Steier, un professeur hongrois membre du groupe de
scientifiques de « Trois S ». Il explique également que cette méthode
permettrait d’utiliser le CO2 comme fertilisant direct à ciel ouvert et de
pallier ainsi « la pénurie d’eau et la baisse catastrophique des nappes phréatiques
dans cette région ».
Le Paulownia est un arbre qui se développe rapidement et qui
est connu pour sa grande capacité d’absorption de CO2. En effet, la plante peut
capturer 86 kgs de CO2 par an et est « capable d’absorber 3 à 5 fois plus de
CO2 que d’autres arbres ». Par ailleurs, l’arbre pousse facilement dans les
cultures intercalaires.
Mahassine Arhazzal 10/10/2018 ,article
Maroc
Projet pilote de 25 000 ha de cultures agricoles à Dakhla
Agriculture Maroc-Oct 9, 2018
... «Trois S», a élaboré un projet visant à lutter contre
les changements climatiques dans les zones arides du Maroc et à y favoriser
l'agriculture.
Projet pilote de 25 000 ha de cultures agricoles à Dakhla
Des scientifiques présentent un projet d’agriculture de
pointe à Dakhla.
Un groupe international de scientifiques, baptisé «Trois S»,
a élaboré un projet visant à lutter contre les changements climatiques dans les
zones arides du Maroc et à y favoriser l’agriculture. A ce titre, un site
pilote de 25.000 hectares a été choisi dans la région de Dakhla pour exécuter
ce projet d’un coût total de 625 millions de dollars.
Ce groupe compte une cinquantaine de scientifiques
internationaux, dont une vingtaine de marocains, annonce Telquel. Le collectif
rassemble des experts en sciences nucléaires, en informatique et en agronomie.
Il a été créé par le professeur hongrois Jozsef Steier. Depuis 2015, le groupe
ambitionne de faire du désert un « espace vert » et vient tout juste de
présenter son projet au gouvernement marocain
L’équipe a choisi la région de Dakhla pour expérimenter les
résultats de leurs recherches en faveur de la lutte contre la désertification
et en faveur du développement des rendements agricoles dans le Sahara.
Des mesures et des moyens technologiques concrets sont
prévus pour la mise en oeuvre de ce projet, notamment, la reforestation, la
pluie artificielle par laser, la condensation de l’humidité et autres.
Les experts de « Trois S » ont fait part de l’avancée de
leurs travaux en marge des travaux de la 3e édition de la Foire agricole
internationale de Dakhla-Oued-Eddahab,
en se réunissant pour le troisième « Sahara Scientist Summit ».
Leurs recherches s’inscrivent dans la prolongation des
objectifs du premier Quadrat du Sahara vert (First quadrat of the green Sahara
project’s objectives). Il s’agit d’un plan international qui a pour objectif la
lutte contre la sécheresse ainsi que l’optimisation de la production agricole
dans les zones désertiques.
D’après le professeur Steier, le projet expérimental, qui
est sera mis en oeuvre à 50km au sud de Dakhla, « va également dans le sens des
objectifs affichés par le Plan Maroc-Vert et pourrait même participer à son
accélération ».
Il ajoute que le projet doit toutefois attendre « le feu
vert du gouvernement ».
Mahassine Arhazzal 09/10/2018 Article
AFRIQUE.
DES VILLES MAROCAINES MENACÉES PAR LE RÉCHAUFFEMENT
CLIMATIQUE: 10 GESTES À ADOPTER AU QUOTIDIEN POUR ÉVITER LE PIRE
Ce n’est plus un secret pour personne, la terre va mal, et
si nous persistons dans notre rythme de vie effréné, nous courrons à la vitesse
grand V vers une catastrophe planétaire. Pour ralentir ce processus, chacun de
nous doit y mettre du sien. Voici comment…
Une alerte rouge a récemment été lancée par le Giec, le
Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) créé en
1988 en vue de fournir des évaluations détaillées de l’état des connaissances
scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques,
leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade.
Depuis la révolution industrielle, les émissions de gaz à
effet de serre générées par l'homme ont ainsi fait grimper la température
mondiale de 1°C. Conséquence directe, des phénomènes météorologiques de plus en
plus extrêmes. Selon le Groupement d'experts intergouvernemental sur l'évolution
du climat, il est probable que ce réchauffement atteigne 1,5 °C entre 2030 et
2052, si notre rythme actuel est maintenu, entrainant ainsi un bouleversement
planétaire.
C’est en surconsommant de l’énergie au quotidien que nous
provoquons des émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au
réchauffement climatique et par conséquent à la montée des eaux. La seule
mobilisation des gouvernements ou des entreprises ne peut suffire à enrayer ce
phénomène. Tout le monde est concerné par les effets dévastateurs de notre
rythme de vie sur l’environnement. Si nous ne nous ressaisissons pas, d’ici
2100, plusieurs villes seront tout bonnement rayées de la carte, et le Maroc
n’est pas épargné.
Nos confrères de Media 24 ont ainsi fait une analyse des
différents scénarii possibles en se basant sur les rapports de Climate central
et national geographic. Il en ressort que d’ici 2100, des villes et des régions
marocaines seront presque totalement englouties, à l’instar de Dakhla, Tarfaya,
Martil, Fnideq, Mdiq. «Quant aux villes de Laâyoune, Agadir, Essaouira, El
Jadida, Casablanca, Mohammedia, Rabat, Kenitra, Larache, Tanger, Saïdia,
[elles] perdront une bonne partie de leurs quartiers».
Voici donc 10 gestes faciles à adopter au quotidien qui
feront toute la différence:
1. On modifie notre manière de se déplacer.
Pour les trajets courts, privilégiez les moyens de
transports non motorisés, à l’instar de la marche, du vélo, du roller, de la
trottinette ou adoptez les transports en commun: bus, trains, tramways. Pour
les trajets nationaux, privilégiez le train plutôt que l’avion, qui représente
un vrai fléau pour l’environnement en raison de sa consommation de kérosène et
des trainées de condensation qui augmentent la formation de nuages et
contribuent au réchauffement de la surface de la planète.
2. On achète certains types de voitures.
On préférera ainsi une voiture émettant peu de gaz à effet
de serre. Exit les grosses cylindrées et les 4x4, surtout quand on habite en
ville.
3. On évite d’utiliser la climatisation.
La climatisation émet des gaz frigorigènes néfastes pour le
climat. Qu’on l’utilise chez soi ou en voiture, la climatisation est un
véritable fléau. D'après l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de
l'energie (ADEME) en France, les climatiseurs fonctionnent avec des fluides
frigorigènes à base d'hydrofluorocarbures (HFC) dont le pouvoir de
réchauffement est 2 000 fois plus élevé que celui du CO2.
4. On achète local.
Au moment de faire ses courses, acheter des produits locaux
devient aujourd’hui un geste de survie. Outre le fait de booster l’économie
locale et les petits producteurs, on choisit également des produits qui n’ont
pas voyagé à travers le monde avant d’arriver dans notre assiette. Moins de
kilomètres parcourus, donc moins d’énergie dépensée et moins d’émissions de CO2
en raison du fioul ou du kérosène des moyens de transports utilisés.
5. On achète de saison.
En achetant des produits de saison, en ne consommant que des
fruits et légumes du moment, arrivés à maturité et non cultivés sous serre, on
évite d’acheter des produits qui consomment beaucoup d’énergie pour être
consommés à tout moment de l’année.
6. On limite les emballages.
En faisant ses courses, on choisit aussi les produits qui
comportent le moins d’emballage ou tout du moins ceux qui possèdent un
emballage recyclable.
7. On réduit sa consommation électrique.
Les produits ménagers consommateurs de peu d’énergie, les
ampoules économiques sont vos meilleurs amis. En les privilégiant, vous
réduirez non seulement votre facture d’électricité, mais vous consommerez
surtout moins d’énergie. On évite par la même occasion de laisser les appareils
électriques en veille comme la télévision ou les ordinateurs, lecteurs DVD et
chaines Hi FI.
8. On isole son domicile.
Plutôt que de chauffer votre intérieur en période de temps
froid, pensez à une meilleure isolation de vos murs, à un choix adapté de
fenêtres. Il s’agira ainsi de réduire vos émissions de gaz à effet de serre et
votre consommation d’électricité en évitant les déperditions thermiques.
9. On trie ses déchets.
Le tri des déchets n’est malheureusement pas en vogue au
Maroc pourtant il permet de limiter la quantité des déchets dans les décharges.
Qui dit moins d’ordures dans les décharges, dit diminution des gaz à effet de serre
lors de leur incinération. Se mettre à la fabrication du compost devient
aujourd’hui indispensable.
10. Faire baisser sa consommation d’eau.
On évite les bains au profit des douches, on réutilise l’eau
autant que possible, on adopte une chasse d’eau économique… Le Maroc est un pays en stress hydrique, ne
l’oublions pas.
Maroc recyclage.
Déchets ménagers : Le Maroc table sur un taux de traitement
de 81% ...
Réf.MAP (Communiqué de presse)-Oct 19, 2018
Maroc.
Energie : Une coalition dit stop.. au gaz de schiste
La Coalition marocaine pour la justice climatique vient de
publier un manifeste... détruit les paysages et contribue au changement
climatique et à se
La Coalition marocaine pour la justice climatique vient de
publier un communiquer où elle annonce son adhésion au mouvement global contre
le gaz et le fracking (#GasdownFrackdown). Objectif déclaré : dénoncer les
dangers de la fracturation hydraulique (extraction non conventionnelle de
pétrole et de gaz). Pour ce collectif, ce procédé comporte de sérieux risques
pour les populations locales, pour la santé, l’eau, la faune, détruit les
paysages et contribue au changement climatique et à ses conséquences
désastreuses.
Argumentaire de la Coalition
Le dernier rapport du GIEC sonne à nouveau l’alarme, avec
force. Si le réchauffement climatique venait à dépasser les +1,5 °C, les
conséquences, tant pour la vie sur terre que pour la santé de nos économies
seraient sévères. Il va falloir agir vite, très vite. Pour préserver l’avenir
de l’humanité, il faudra une transition rapide et de grande portée en matière d’énergies,
d’usage des sols, de transports, bâtiments et systèmes industriels. Il faudra
arrêter immédiatement toute exploitation de l’énergie fossile et développer de
plus en plus l’énergie renouvelable. Il faudra contrer les différents lobbys de
l’énergie non conventionnelle qui continuent à présenter les gaz de schistes
comme un mythe alternatif de l’énergie.
Les dangers de la fracturation hydraulique pour extraire les
gaz de schiste ne sont plus à démontrer, c’est la destruction de
l’environnement et le réchauffement climatique, c’est la pollution des eaux et
la séquestration des terres, la faillite de l’agriculture et la mise en danger
de la vie, de la faune et la flore.
Refus catégorique
En saluant l’initiative « #GasdownFrackdown », prise pour le
13 octobre 2018, à l’occasion de la journée mondial contre la pollution, la
Coalition marocaine de justice climatique déclare son opposition à la
fracturation hydraulique et réitère son position contre toutes les énergies
fossiles, qu’elles soient conventionnelles ou non conventionnelles.
« Nous appelons toute la société civile à se mobiliser dans
le sein de ce mouvement mondial contre la fracturation hydraulique qui ne cesse
de prendre de l’ampleur, contre les gouvernements, les industriels et les
géants de la pétrochimie et les banques qui les financent, pour stopper la
destruction de la planète », peut-on lire dans son communiqué.
L'Observateur du Maroc et d'Afrique-Oct 15, 2018
Article-10 oct. 2018,link-lien
ACTUALITÉS.Afrique du
Nord.Senegal
ON NE PEUT PAS ARRÊTER LA MER, MAIS ON PEUT LA FREINER..
ON NE PEUT PAS ARRÊTER LA MER, MAIS ON PEUT LA FREINER, LE
TEMPS DE REPENSER L’URBANISATION…
QUAND LE SÉNÉGAL TENTE DE
S’ADAPTER AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Le Sénégal, comme tous les pays du monde, est soumis aux
impacts des changements climatiques. Par sa situation géographique, ces impacts
se ressentent tant au niveau des côtes qu’à l’intérieur des terres.
Les communautés locales estiment que c’est à l’Etat de jouer
son rôle, mais elles ne restent pas les bras croisés pour autant ! Des ONG
sénégalaises organisent leurs actions avec le soutien de nombreuses ONG
partenaires à des niveaux très proches des gens, de leurs réalités, leurs
attentes. L’Opération 11.11.11 soutient plusieurs de ces actions.
Des marées plus fortes attaquent la côte et déstabilisent
puis détruisent tout ce qui s’y trouve : plages, habitations et
infrastructures. Les fleuves voient leur débit et leur salinité modifiés, suite
aux changements des régimes de précipitation (période d’hivernage moins
pluvieuse et plus courte) ; les terres se retrouvent plus sèches, plus salées,
ou inondées sur des périodes différentes… le vent du Sahel s’attaque toujours
plus violemment aux terres asséchées, en érodant le limon propice à
l’agriculture. Tous ces facteurs ont des impacts directs et indirects sur la
vie et la survie des habitants, d’abord au niveau de leur cadre de vie mais
aussi sur leur sécurité alimentaire et leurs moyens de subsistance : pêche,
agriculture, tourisme.
Certains efforts sont contre-productifs, d’autres par contre
sont porteurs d’espoir… à condition d’être concertés, amplifiés et soutenus.
SAINT-LOUIS SUBIT LES ASSAUTS COMBINÉS DE L’OCÉAN
ATLANTIQUE ET DU FLEUVE SÉNÉGAL
Depuis des dizaines d’années, Saint Louis, ancienne capitale
située à 270 kilomètres au nord de Dakar, subit l’assaut de l’océan. Récemment,
c’est encore un groupe entier de maisons qui est parti avec les vagues. Les pertes
de terrain varient de 3 à 6 mètres de plage par an. Les cas de destruction sont
nombreux le long de la Langue de Barbarie. Ce banc de sable de 25 kilomètres de
long et de 300 mètres de large situé dans l’estuaire du fleuve Sénégal,
constituant une barrière naturelle entre la ville de Saint-Louis et l’océan
Atlantique. Cette bande de terre est peuplée de 55 000 personnes, dont 30 000
dans le quartier Guet Ndar. Les pêcheurs de la zone savent que leur subsistance
est menacée.
LANGUE DE BARBARIE : UNE CATASTROPHE IMMINENTE
Outre la montée des eaux due au réchauffement climatique, il
y a « la brèche ». En 2003, le président de l’époque décide de creuser une
brèche dans la Langue de Barbarie, à 10 kilomètres au sud de Saint-Louis, afin
d’évacuer les eaux en crues du fleuve Sénégal qui inondent la ville. La brèche
est construite à la hâte, en une nuit, par une entreprise marocaine. Ce qui ne
devait être qu’un canal de délestage devient rapidement un nouveau bras de mer.
L’océan s’engouffre dans l’estuaire. De quatre mètres de large, la brèche
s’élargit à 80 mètres en deux jours. Aujourd’hui, elle mesure plus de six
kilomètres. Des dizaines de pêcheurs y ont déjà perdu la vie
ON NE PEUT
PAS ARRÊTER LA MER, MAIS ON PEUT LA FREINER, LE TEMPS DE REPENSER L’URBANISATION…
Les autorités concentrent leurs moyens sur des plans de
secours. Elles privilégient l’urgence, c’est-à-dire la menace d’effondrement
des maisons de la Langue de Barbarie en construisant et reconstruisant des
digues toujours plus solides... Lors de la COP21 à Paris (décembre 2017),
Emmanuel Macron avait promis de venir à Saint-Louis pour lancer les travaux
d’une digue de 3,5 km entre les quartiers de Guet Ndar et Gokhou Mbathie
financée par l’état sénégalais et le maire de St Louis (3,7 milliards de francs
CFA, soit 5,6 millions€), la France (15 millions €) et la Banque mondiale (24
millions €) qui participera à la relocalisation des familles déplacées. « Cette
digue n’est pas prévue pour sauver Saint-Louis, précise M. Pinson, ingénieur
responsable des travaux. C’est une solution d’urgence en attendant l’étude de
courantologie menée par Egis International. Leurs résultats devront être
publiés d’ici une année, alors nous pourrons imaginer un projet à long terme ».
VAGUES DE DÉPLACÉS CLIMATIQUES
Face à la mer et aux crues du fleuve, les habitants ont dû fuir la
Langue de Barbarie pour se réfugier sur la côte. Ce sont plus de 1 000 ménages,
soit environ 9 000 personnes qui s’y sont déplacées ces dernières années et qui
restent menacées car ce quartier n’est pas beaucoup mieux protégé des eaux.
Les autorités procèdent donc à des évacuations des familles vers le camp de
Khaar Yallah, terrain vague aux abords de l’aéroport de la ville, à 9
kilomètres de l’océan, qui manque cruellement d’infrastructures, d’aménagements,
d’école, de moyens de subsistance pour les familles et d’espoir aussi… « Ici,
c’est mauvais, s’exaspère Léna Diop, 26 ans. Nous n’avons pas de toilettes, pas
de couvertures, peu d’eau, peu de nourriture. Il fait trop chaud la journée,
trop froid la nuit et nos enfants font de l’asthme. La terre est salée, nous ne
pouvons pas cultiver. Les hommes ont du mal à se rendre à la pêche, nous sommes
trop loin de la mer… quatre mois que cela dure. » Sans école, les enfants
jouent et se chamaillent dans les travées entre les tentes. A l’intérieur, deux
familles vivent, soit plus de dix personnes pour quelques mètres carrés. « Nous
n’avons que le strict minimum pour l’existence, lance Abdou Gueye. Le préfet
nous a oubliés, alors nous avons décidé d’agir. Quand le président Macky Sall
viendra samedi avec Macron, nous irons protester dans l’eau, là où étaient nos
maisons, quitte à nous y noyer ».
LE DELTA DU SINÉ SALOUM : APPAUVRISSEMENT DES
ÉCOSYSTÈMES, PERTE DIRECTE POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET LE TOURISME
Au centre-ouest du Sénégal, à plusieurs centaines de
kilomètres de Dakar, le fleuve Saloum s’étale dans un delta royaume de la
mangrove, avec ses milliers de bras de mer appelés « bolongs » formant un
labyrinthe marécageux, entrecoupé d’îlots salés sur près de 76 000 hectares de
réserve naturelle.
Cette mangrove est d’une importance capitale pour les
populations vivant dans cette zone. Elle procure des crustacés et fruits de mer
(crevettes, crabes, huîtres, moules) bonnes sources alimentaires dont les coquilles
peuvent être utilisées à la place du béton dans la construction des maisons.
Cette région est très poissonneuse et a permis de développer un secteur de la
pêche artisanale important. Le secteur touristique est aussi une source
importante de revenus pour la population locale.
Par ailleurs, la mangrove joue un rôle écologique majeur.
Les mammifères, les poissons, les insectes et les algues bénéficient de
l’amélioration des conditions du milieu liée à la combinaison « eaux
douces-eaux salées-végétation de mangrove ». Les mangroves enrichissent le
milieu avec des nutriments issus de la biodégradation des matières organiques
qu’elles produisent et des matériaux venant de la terre ferme. Ces matières
organiques constituent l’un des maillons de la chaîne alimentaire au sein de
l’écosystème de la mangrove. Ces bonnes conditions nutritionnelles du milieu
favorisent la reproduction des poissons et d’autres espèces marines. Et jusqu’à
un certain âge, les jeunes individus de ces espèces restent dans les aquariums naturels
existants sous les palétuviers. C’est grâce à ce phénomène naturel, appelé «
effet pouponnière », que les côtes du delta sont très poissonneuses. On y
rencontre près de 114 espèces de poissons, en plus de la crevette, très prisée
par la population locale.
Autre fonction primordiale : les palétuviers servent de
barrières protectrices contre les grandes marées, les tempêtes et l’érosion
côtière. Ces barrières freinent les vagues et maintiennent les sols. Dans un
contexte de changements climatiques et de montée des eaux, la protection de la
mangrove devient aussi une priorité géographique.
Cependant, cet écosystème est menacé ; les principaux
facteurs de dégradation sont la forte salinité des eaux due à la baisse de la
pluviométrie, l’ensablement des vasières, les coupes abusives de bois frais
(palétuviers) et la coupe des racines (rhizophores) au cours de la cueillette
des huîtres. L’hyper salinisation des sols compromet durablement toute activité
de reboisement et d’agriculture. La mangrove, dans la zone du delta, a perdu
près de 25 % de ses terres. Le taux de régression est plus important que le
taux d’apparition. Il y a une vraie menace sur cet écosystème et ses habitants.
REVOIR SES MODES DE PRODUCTION
La population locale est partiellement consciente des
enjeux. Même si la subsistance à court terme prend souvent le dessus, de très
nombreuses initiatives locales voient le jour, sous forme de groupes d’intérêt
économique (GIE). De nombreuses ONG sénégalaises, en partenariat avec des ONG
étrangères (dont plusieurs ONG belges soutenues parl’Opération 11.11.11),
soutiennent ces groupements locaux : soutien à l’organisation, renforcement de
capacités de gestion, techniques de production, transformation, entretien, et
méthodes/outils de sensibilisation des populations locales.
L’une des activités les plus nécessaires au maintien de la
mangrove est la plantation de palétuviers : près de Saint Louis et jusque dans
le Siné Saloum, des organisations de la société civile se mobilisent pour
replanter hectare par hectare les propagules qui mettront une dizaine d’années
à reformer un écran végétal de mangrove. Ce travail de fourmis a déjà permis de
reboiser des centaines d’hectares. A Ndagane Sambou, 35 femmes ont ainsi
reboisé 100 ha en 10 ans.
« Ce n’était pas facile du tout. Au début, nous n’étions que
deux et on nous considérait comme des parias. On pensait que c’était impossible
et l’activité était considérée comme futile. Mais aujourd’hui, il y a tout un
collectif pour reboiser le rhizophora, même des hommes ont rejoint le groupe ;
ce n’est pas pour nous, mais pour nos sœurs, nos enfants. Replanter permet aux
pêcheurs d’espérer encore trouver des poissons, des mollusques, et cela assure
une protection de sols pour les villages, pour une petite agriculture en période
d’hivernage ».
Autre activité phare : la production et transformation de
produits halieutiques. La récolte d’huîtres a été améliorée. Ainsi, pour ne
plus arracher le palétuvier, ni couper ses racines, on décolle l’huître, ou,
mieux encore, on développe des parcs ostréicoles sur guirlandes. « On a imaginé
des gants et des bottes en tissus solide pour se protéger les pieds et les
mains, nous nous protégeons et nous protégeons la mangrove qui nous nourrit »,
souligne Saliman Daouf, présidente du GIE.
Mais l’un des aspects les plus essentiels est la
diversification des sources de revenus. Des GIE portés par des femmes voient
ainsi le jour dans la région. Afin de profiter de ces huit mois de l’année où
la production agricole est limitée, les femmes s’organisent pour transformer et
produire des aliments de qualité (pâte d’arachide, jus de fruits, riz étuvé,
céréales, etc.). Une source alternative de revenus pour les familles qui
dépendent ainsi moins de la mer. Une façon aussi de développer des activités
qui ouvriront des perspectives aux jeunes.
LA « PETITE CÔTE » ET SES TERRES DÉBOISÉES BALAYÉES PAR LE
VENT DU SAHEL
Entre Thiès et Fatick, des vestiges de forêts restent
visibles, derniers témoins d’une zone boisée qui s’étendait il y a une
cinquantaine d’année jusqu’en Casamance. Le déboisement massif et le
réchauffement climatique ont accéléré la désertification de la zone. Un vent
intense venu du Sahel emporte les sols et empêche le développement de la
végétation.
Le reboisement s’avère prioritaire pour retenir les sols,
freiner le vent, recréer des microclimats plus humides, enrichir les sols des
matières organiques conservées sur place. Avec une bonne gestion, le
reboisement peut également apporter de la matière ligneuse (bois de chauffage
et bois d’œuvre), limiter la pression sur les boisements naturels et permettre
la production de fruits. Il crée aussi des espaces propices au maraîchage.
C’est ce que tentent plusieurs collectivités locales, avec le soutien de l’ONG
APAF et de son partenaire belge, ULB Coopération. « Les politiques nationales
de reboisement n’ont parfois un taux de réussite que de 5% car les populations
ne se sentent pas concernées - l’espace public n’est à personne - et comme il
n’est pas possible de contrôler, l’Etat légifère via des permis d’exploiter,
non respectés !… Il faut partir des communautés, leur permettre de reboiser
leurs terres, avec toute la valeur ajoutée à court terme dont ils bénéficieront
», relève Mansour Ndiaye, directeur de l
CONCLUSION
L’adaptation aux changements climatiques en tant que
politique publique s’avère difficilement applicable aujourd’hui dans l’état
actuel du pays. Plusieurs raisons expliquent cela. Tout d’abord, dans un pays
en développement comme le Sénégal, on se rend compte que face à une volonté
politique affichée à l’échelle internationale, la mise en action au niveau
national demande beaucoup d’efforts et de moyens. Notons cependant une bonne
nouvelle, l’existence de financements climat comme le Fond Vert Climat (FVC)
qui appuie les pays en développement dans leurs efforts d’atténuation et
d’adaptation aux effets des changements climatiques. A l’heure actuelle, le FVC
n’est capitalisé qu’à hauteur de 10,1 milliards de dollars pour la période
2015-2018, avec seulement 2,2 milliards de dollars engagés entre 2015 et 2017
pour l’exécution de 43 projets. Le Sénégal y a accès et si ce fond est alimenté
comme il se doit, les pays comme lui pourront être soutenus dans leurs
politiques publiques d’adaptation.
Car au Sénégal, de nombreux outils législatifs existent :
loi sur le littoral, programme national de prévention de l’érosion côtière,
plan d’action national pour le changement climatique, mais ils se retrouvent
cloisonnés et n’apparaissent pas toujours dans les priorités nationales en
terme de dotation d’outils réglementaires, moyens financiers, techniques et
humains suffisants. Comme dans de nombreux pays, dont la Belgique, la cohérence
des politiques, l’approche systémique sont nécessaires pour un vrai développement
durable et il faut y travailler ensemble.
Les communautés locales estiment que c’est à l’Etat de jouer
son rôle, mais elles ne restent pas les bras croisés pour autant ! Même si
elles se trouvent démunies à certains égards, du fait notamment de leur forte
dépendance aux ressources naturelles, elles disposent d’un système de
solidarité traditionnelle, de savoirs traditionnels locaux qui leur ont permis
de faire face à de nombreux aléas.
Avec la décentralisation, les collectivités locales, les
maires, ont aussi un rôle à jouer dans l’adaptation aux changements
climatiques. Elles sont généralement de bons facilitateurs autour de la
problématique climat et permettent ainsi aux initiatives de se développer. Des
ONG sénégalaises organisent leurs actions avec le soutien de nombreuses ONG
partenaires à des niveaux très proches des gens, de leurs réalités, leurs
attentes. L’Opération 11.11.11 soutient plusieurs de ces actions. Des
initiatives vont même plus loin, comme dans le cadre du programme « Cinq Deltas
» (avec ADG, ULB Coopération et Louvain Développement) où des échanges de
pratiques et de coordination sont menés entre acteurs de différents pays du sud
(Mauritanie, Sénégal, Gambie, Bénin, Madagascar).
Les ONG jouent donc un rôle capital dans le renforcement de
capacité des populations notamment à travers la sensibilisation des communautés
autour du changement climatique et la mise en place de mesures concrètes de
résilience et adaptation.
LA BELGIQUE ET LES FINANCEMENTS CLIMAT
La Belgique participe à l’engagement de financement
climatique international. En 2015, un accord politique intra-belge (Accord du
Burden-sharing) a fixé d’une part la contribution belge au financement
climatique international et a organisé d’autre part la répartition de cette
contribution entre les entités belges compétentes jusqu’en 2020. La Belgique
s’est donc engagée à un financement annuel de 50 millions d’euros, dont 25
millions d’euros seront financés par l’Autorité fédérale, le solde étant
réparti entre les trois régions. Cette contribution de 50 millions d’euros est
un seuil minimum cadenassé jusqu’en 2020. Or, à Doha (2012) tous les pays se
sont engagés à augmenter progressivement leur contribution à l’effort
international nécessaire car les conséquences du changement climatique se font
déjà ressentir, principalement dans les pays les plus vulnérables. Financer
l’atténuation et l’adaptation de ces populations est donc indispensable.
Dans l’hypothèse d’un réchauffement de la planète contenu
en-dessous de 2 °C, le coût de l’adaptation pour les pays en développement
pourrait atteindre plus de 500 milliards de dollars par an d’ici 2050. Et nous
sommes actuellement sur une trajectoire de 3 °C... Le manque à financer annuel
est donc énorme.
VÉRONIQUE PATERNOSTRE ,18 OCTOBRE 2018,Article-10 oct. 2018,link-lien
Algérie
« Dans les années à venir, il fera plus chaud et plus sec en
Algérie »
Les épisodes d’intense chaleur, de pluviométrie
exceptionnelle, d’inondations subites et de périodes de sécheresses plus
longues et plus intenses que ce à quoi sont habitués les Algériens sont des
effets du réchauffement climatique qui est aujourd’hui un fait indéniable, n’en
déplaise au climato-sceptiques.
Enseignant chercheur à l’Université de Rouen, Zineddine
Nouaceur est membre d’un laboratoire de recherche du CNRS spécialisé dans le
domaine du climat et des risques environnementaux. Il est co-fondateur du
réseau Eau et Climat au Maghreb. Il a rédigé ou participé à la rédaction de
plusieurs ouvrages traitant du climat et ses changements en Algérie et en
Afrique du Nord. Il livre dans cet entretien son point de vue d’expert sur les
risques que fait courir le réchauffement climatique à l’Algérie.
Nous savons aujourd’hui que le réchauffement climatique est
une réalité indéniable et que ses effets commencent à se faire ressentir. À
quel point l’Algérie est touchée et où se situe-t-elle parmi les pays les plus
touchés ou les plus exposés ?
Toute l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie et Tunisie) constitue
aujourd’hui un « hot-spot » du changement climatique. Selon
les experts du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du
climat), une hausse des températures de 2 à 3°C est attendue dans la région du
Maghreb dans les prochaines années (projection pour l’année 2050). Sur un
siècle, la hausse pourrait atteindre 3 à 5°C.
Pour les précipitations, les modèles de prévision sur un
demi-siècle donnent des résultats qui font état d’une baisse d’un quart du
cumul pluviométrique annuel. Donc, dans les années à venir, il fera plus chaud
et plus sec en Algérie. Cette situation risque ainsi d’exacerber le stress
hydrique observée aujourd’hui dans tout le pays et ne manquera pas de créer des
tensions entre tous les utilisateurs des ressources hydriques (concurrence
entre les différents secteurs économiques et la demande domestique en eau
potable) d’autant plus que la hausse des températures aura pour conséquences
une plus forte évaporation.
Si l’on rajoute à ce constat la hausse de la population qui
devrait atteindre dans les prochaines années en 2040 un peu plus de 57 millions
de personnes, soit une augmentation de 38,18% par apport à la population de
2017 (41,72 millions), la situation risque d’être très difficile pour le
partage des ressources. Elle sera aussi difficile pour les milieux naturels
déjà fragilisés par les changements climatiques qui subiront une plus grande
pression anthropique conséquence de la hausse de population.
Sur la base de plusieurs critères de vulnérabilité
(agriculture et ressources alimentaires, eau, santé, services aux écosystèmes,
habitats et infrastructures) et de résilience (gouvernance et services
sociaux), une étude de chercheurs américains publiée en 2015 a classé 181 pays
selon un index global d’adaptation aux changements climatiques. L’Algérie y est
classée au rang 109 avec un indice de 44,5 et se place dans la catégorie des
pays à faible vulnérabilité (41e place avec un indice de vulnérabilité de 0,37)
et un niveau de résilience très bas (166 rang avec un indice 0,26). Ainsi
malgré la vulnérabilité assez faible, la réponse ou les réponses en termes
d’action et de lutte contre les effets des changements climatiques sont
insuffisantes compte tenu des moyens du pays.
Y a-t-il actuellement des manifestations concrètes du réchauffement
climatique en Algérie ? Quelles sont-elles ?
Oui aujourd’hui les effets du changement climatique sont
présents à travers deux paramètres majeurs : la plus grande fréquence des
périodes de canicules qui est une conséquence directe de l’augmentation des
températures nocturnes (températures minimales) et l’intensification du cycle
hydrologique qui se traduit par des épisodes de pluies intenses. Ces pluies
génèrent souvent des crues subites et des inondations (phénomènes en une nette
recrudescence ces dernières années particulièrement en zones urbaines).
Quelles régions sont les plus touchées ?
Il est difficile de répondre à une telle question, mais
compte tenu de la configuration climatique du pays, l’Ouest souffrira plus des
sécheresses puisqu’aujourd’hui cette partie de l’Algérie est désavantagée en
terme pluviométrique par rapport aux régions « Est ». Le sud du pays (Sahara) souffrira plus de la chaleur
(confirmée par les chercheurs du projet AMMA – African Monsoon and
Multidisciplinary Analyses). De même que toutes les villes algériennes seront
des zones non adaptées aux changements climatiques actuelles et doivent
rapidement s’adapter. Faiblesse des îlots de fraicheurs (zones végétalisées et
jardins), augmentation sensible des zones bitumées, utilisations de matériaux
de construction non adaptés (béton). Encombrement des centre-villes et
augmentation de la pollution par les particules et autres polluants ce qui
favorise le maintien de l’îlot de chaleur urbain (véritable dôme de chaleur).
À quoi devons-nous nous attendre en Algérie dans le court,
moyen et long termes ? Des transformations importantes du climat sont-elles à
prévoir ? Quels dégâts aura ce changement climatique sur l’agriculture,
l’industrie, la démographie et la vie sociale des Algériens ?
L’avenir est incertain en Algérie. À court terme, les
transformations climatiques seront importantes puisque nous assistons
aujourd’hui à une accélération du réchauffement climatique sans grandes mesures
d’atténuation appliquées. Les défis aujourd’hui sont énormes compte tenu de
l’augmentation de la population et de la demande future en ressources
alimentaires et hydriques.
À plus long terme, il est difficile de se projeter, mais les
changements politiques et sociétaux peuvent être rapides et des mesures plus
adaptées peuvent être mises en place (l’Algérie est classée dans le secteur des
pays à faible vulnérabilité et à faible résilience). Si l’on considère les
moyens dont dispose le pays, la mobilisation en faveur des actions pour
l’atténuation et l’adaptation sera rapide et efficace.
Dans le domaine de l’agriculture, ce secteur doit s’adapter
aux changements climatiques en privilégiant des méthodes de culture qui ne
gaspillent pas la ressource hydrique. De même qu’il est souhaitable de
favoriser les espèces moins exigeantes en eau.
Dans l’industrie, l’utilisation d’une eau traitée doit être
privilégié de même qu’il faut veiller à la bonne qualité chimique des rejets
avant de les introduire dans le milieu naturel (ces mesures assurent la
pérennité du cycle de l’eau). Il faut faire ce que l’on appelle une économie
circulaire dans le petit cycle de l’eau.
Hassane Saadoun 12 Août 2018,link-lien
ONU.
One Planet
Summit 2 : Macron devient champion de la Terre...
Macron «champion de la Terre» ? Pourquoi ce titre lui est
contesté par les experts
Emmanuel Macron
a reçu
le titre de «Champion de la terre», un prix décerné par le Programme des
nations unies pour l'environnement. Très saluée à l'étranger, l'action du
président en matière d'environnement est beaucoup plus critiquée en France.
Emmanuel Macron, champion mondial de l'environnement. C'est
ce que laisse entendre le Programme des Nations unies pour l'environnement
(Unep), qui remet mercredi le prix de «Champion de la Terre» au président de la
République française actuellement à New York. «Emmanuel Macron a placé l'action
pour le climat au sommet de sa politique étrangère», peut-on lire sur le site
de l'Unep. Depuis le début de son mandat, il n'a pas ménagé ses efforts sur le
plan international pour afficher son engagement en faveur de l'environnement.
Le président français marque une première fois les esprits
en juin 2017, lorsque les Etats-Unis annoncent leur retrait des accords de
Paris. «Make our planet great again», lance-t-il dans la foulée sur les réseaux
sociaux, en écho au «Make America great again» de Donald Trump. Le coup
politique fonctionne, et son slogan est repris dans le monde entier. Puis il
annonce la tenue du «One planet summit», pour sécuriser les acquis obtenus par
Laurent Fabius à l'issue de la COP21. Le 12 décembre 2017, pour le deuxième
anniversaire de l'accord de Paris, il réunit acteurs publics et privés autour
de ce sommet sur les enjeux de financement.
La France accumule les retards
À côté de ces engagements forts à l'international, sa
politique environnementale sur le plan intérieur fait pâle figue ; en témoigne
la démission fracassante de Nicolas Hulot, le ministre qu'il avait choisi pour
incarner son ambition en matière d'écologie. «Sa principale avancée reste
l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes», concède Anne Bringault, coordonnatrice
au réseau Action climat. «D'autres mesures vont aussi dans le bon sens, comme
le plan de rénovation énergétique des bâtiments mal isolés. Le plan vélo est
aussi un signe positif, mais à côté de cela, on continue à construire des
autoroutes et on abandonne l'échéance de 2025 pour réduire à 50% la part de
l'électricité d'origine nucléaire. La politique du ‘en même temps' appliquée au
climat, ça a ses limites...»
«Emmanuel Macron est peut-être très bon sur la scène
internationale, mais il n'est pas à la hauteur sur le plan intérieur pour
l'instant»
Selon l'observatoire climat-énergie, créé par la fédération
«Réseau action climat», la France accumule les retards par rapport aux
objectifs de la loi de transition énergétique adoptée en 2015. Cette loi définissait
des objectifs à atteindre pour les trois années suivantes pour lutter contre
l'effet de serre et développer une «croissance verte». Or, l'observatoire note
que «la France part à la dérive» par rapport aux objectifs qu'elle s'était
elle-même fixée dans la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE) issu de
la loi de 2015.
D'après leurs calculs, la France a dépassé de 6,7% son
budget carbone en 2017. «C'est dramatique quand on connaît les effets du
carbone sur le climat», juge Anne Bringault, «et on a déjà vu les conséquences
de ces dérèglements sur le territoire cet été» ajoute-t-elle, faisant référence
à l'épisode de canicule.
Le bâtiment et les transports,
mauvais élèves en termes de CO2
L'évaluation de l'observatoire s'attarde sur deux premiers secteurs
qui enregistrent les pus gros dépassements: le bâtiment (+22%) et les
transports (+10,6%). «Dans le bâtiment, les moyens financiers et le cadre
réglementaire tardent à être mis en œuvre pour rénover le parc existant»,
estime Anne Bringault. «Quant au transport, il faudrait développer des
alternatives aux véhicules personnels alimentés à l'énergie fossile. Au lieu de
cela, on ferme des lignes de train.»
À cela s'ajoute l'échec de Nicolas Hulot à faire interdire
le glyphosate, où l'absence de mesures concrètes prises pour lutter contre
l'effondrement de la biodiversité. «En définitive, Emmanuel Macron est
peut-être très bon sur la scène internationale, mais il n'est pas à la hauteur
sur le plan intérieur pour l'instant», conclut Anne Bringault.
«[Ce prix] récompense essentiellement les discours, il est
là pour stimuler les initiatives en faveur de l'environnement»»
Jean-François Gémenne, spécialiste des questions de
géopolitique de l'environnement et chercheur à Sciences Po.
Un grand écart également souligné par Jean-François Gémenne,
spécialiste des questions de géopolitique de l'environnement et chercheur à
Sciences Po. «Il y a un décalage énorme entre l'image qu'il projette à
l'international, et la réalité de sa politique sur le plan intérieur», juge-t-il.
Mais pour le chercheur, la fonction de ce prix est avant tout symbolique. «Il
récompense essentiellement les discours, il est là pour stimuler les
initiatives en faveur de l'environnement», estime-t-il.
2018,suite link-lien
A New York, Emmanuel Macron se pose
en rassembleur de la finance ...
Cet accord était censé être mort à cause d'une seule
décision, a lancé M. Macron en ouverture de ce sommet sur la finance climat,
Réf.Le Monde-27 sept. 2018
Nations unies: Emmanuel Macron, «Champion de la Terre»… Vraiment?
BATAILLE CLIMATIQUE Ce mercredi, le président se verra
remettre le prix de «Champion de la Terre» par les Nations unies. Une
récompense qui témoigne de la légitimité acquise par Emmanuel Macron, à
l’international, sur les questions climatiques. Loin de son image en France ?….
« Champion de la Terre » et grand ambassadeur des Nations
unies pour préparer le sommet pour le climat de septembre 2019… Emmanuel Macron
sera doublement récompensé ce mercredi à New York où il participe à l’assemblée
générale de l’Onu.
Ces deux titres témoignent à eux seuls de la haute estime en
laquelle est tenu le président français, à l’international, sur les questions
environnementales. Une légitimité acquise grâce, entre autres, au One Planet
Summit.
Si la France est pro-active dans les négociations internationales
pour accélérer l’action climatique, les discours ne suffisent plus aujourd’hui,
estime Lucile Dufour, du Réseau Action Climat France. Il faut aussi donner
l’exemple, ce sur quoi pêche encore la France.
« Champion de la Terre », rien que ça ! Emmanuel Macron
recevra le prix ce mercredi soir à New York des mains d’ Erik Solheim, le
directeur du Programme des Nations unies de l’environnement (PNUE). Chaque
année depuis 2005, cette émanation de l’Onu récompense cinq à sept personnes
reconnues comme « leaders environnementaux exceptionnels » et dont l’action est
inspirante pour les autres. Emmanuel Macron intégrera ainsi un petit cercle de
« champions of the Earth » , comptant des politiciens, des activistes
environnementaux, des inventeurs, des aventuriers…
« Champion de la Terre » et
ambassadeur des Nations Unies
Ce n’est pas le seul honneur qu’accorderont les Nations
unies ce mercredi au président français. Plus tôt dans la journée, il sera
désigné l’un des quinze « champions » chargés de préparer le Sommet pour le
climat, un moment fort de l’agenda climatique que l’Onu souhaite organiser à
New York en septembre 2019. « "Champions" au sens américain du terme,
précise un conseiller diplomatique du président. Nous dirions plus ici "grand
ambassadeur". Emmanuel Macron aura deux missions en particulier :
poursuivre la dynamique des "One planet summits" et faire une
restitution sur la finance verte. Autrement dit tous les investissements qui
favorisent la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement
climatique. »
« En septembre 2019, je convoquerai un sommet sur le
climat. Je compte sur vous pour ouvrir la voie à un leadership audacieux
« Vous pouvez compter sur la France
Ces deux distinctions témoignent de la haute estime en
laquelle est tenu le président français, sur la scène internationale, sur les
questions climatiques. « Et, par là même, du fossé qui existe entre cette
perception à l’étranger et le regard critique que portent bon nombre de
Français sur sa politique environnementale », ajoute François Gemenne,
professeur à Science Po Paris et spécialiste de géopolitique environnementale.
Les succès inattendus des marches pour le climat, organisées le 8 septembre
dernier en réaction à la démission de Nicolas Hulot l’ont rappelé. A Paris,
18.500 personnes sont descendues dans la rue pour demander que le gouvernement
« agisse enfin sérieusement contre le dérèglement climatique » et mette fin aux
contradictions entre les ambitions affichées et les actes.
Discours et diplomatie active
Mais à l’international, rien de tout ça. « Dans les
conférences auquel je participe, je suis surpris par le nombre de personnes à
me dire quelle chance nous avons en France d’avoir un président à ce point
engagé contre le changement climatique », poursuit François Gemenne.
La fameuse formule « Make our planet great again », lancée en juin 2017
par Emmanuel Macron en riposte au retrait américain de l’Accord de Paris, y est
sans doute pour quelque chose. Un coup de com' de génie ? « Peut-être, mais qui
a son rôle, rappelle François Gemenne. Il ne faut pas négliger les effets
d’entraînement et de stimulation que peut avoir un tel discours sur les autres
gouvernements en particulier lorsqu’un accord comme celui de Paris sur le
climat est mis en péril. »
Fabrice Pouliquen ,publié le 26/09/18 ,Article-10 oct. 2018,link-lien
MONDE.
A l'ONU, Trump fait
l'éloge du «patriotisme», Macron celle de «l'action ...
Ce n'est pas le moindre des paradoxes de Donald Trump.
Fossoyeur du multilatéralisme, apôtre du rapport de force permanent,
A New York, le président américain, moqué pour son
narcissisme, a exhorté le monde à «isoler» l'Iran. Son homologue français, lui,
a mis en garde contre la tentation de la «loi du plus fort».
A l'ONU, Trump fait
l'éloge du «patriotisme», Macron celle de «l'action collective»
Ce n’est pas le moindre des paradoxes de Donald Trump.
Fossoyeur du multilatéralisme, apôtre du rapport de force permanent, le
président américain, qui n’a jamais caché son profond mépris pour les Nations
Unies, aurait pu se contenter d’une participation a minima à la 73e Assemblée
générale de l’organisation. Ou la snober carrément, comme ses homologues russe
et chinois, Vladimir Poutine et Xi Jinping, rarement au rendez-vous du grand
raout diplomatique annuel.
Au lieu de ça, l’agenda de Donald Trump se révèle plus
robuste que celui de Barack Obama en son temps : au moins quatre jours de présence
à New York, une flopée de dîners et entretiens bilatéraux (avec, entre autres,
les premiers ministres japonais et britannique, les présidents français,
égyptien, sud-coréen et colombien), deux réceptions diplomatiques. Lundi, il a
présidé, aux côtés du secrétaire général de l’ONU, une réunion sur les ravages
de la drogue. Et mercredi, profitant du fait que les Etats-Unis assurent en
septembre la présidence tournante du Conseil de sécurité, il dirigera, petit
marteau en bois à la main, une réunion de l’organe suprême onusien consacrée à
la non-prolifération.
Visite express pour Macron
Tel un étrange miroir inversé, Emmanuel Macron, pourtant
«chantre d’un multilatéralisme fort», comme il le disait fin août aux
ambassadeurs, et qui rêve de faire de la France une «puissance médiatrice», a
quant à lui opté pour une visite express. Arrivé à New York lundi en fin
d’après-midi, il en repartira dès mercredi soir, direction les Antilles. 48
heures seulement et peu de moments forts attendus, à l'exception de son discours,
ce mardi, à la tribune solennelle de l'Assemblée générale.
Dans cette intervention fleuve (près de 45 minutes, trois
fois le temps imparti), Emmanuel Macron a insisté sur la «crise profonde»
traversée par l’ordre international et exhorté à «forger ensemble un nouveau
modèle, trouver ensemble un nouvel équilibre mondial». Prenant l’exemple du
nucléaire iranien, des déséquilibres commerciaux, du conflit
israélo-palestinien ou du climat, le président français a prévenu que «la loi
du plus fort» ne permettrait de régler aucun de ces défis. «Cette voie, je
l’affirme ici, celle de l’unilatéralisme, elle nous conduit au repli et au
conflit, à la confrontation généralisée de tous contre tous, au détriment de
chacun. Même de celui, à terme, qui se croit le plus fort», a-t-il lancé, dans
une allusion claire à Donald Trump, qu’il n’a toutefois jamais nommé.
Mais derrière cette ode vibrante au multilatéralisme,
conclue avec passion, en criant, en tapant sur le pupitre et en mettant en
garde l'assemblée («La France sera là pour rappeler au monde que le fracas des
nationalismes conduit toujours vers l’abîme»), le constat est cruel et sinistre
: un an après sa première apparition dans l’enceinte onusienne, le plus jeune
président de la République française semble bien isolé. Sa relation personnelle
avec «l’ami» Donald Trump n’a pas permis de tempérer les ardeurs
isolationnistes de ce dernier. En l’espace d’un an,
Washington a quitté l’accord de Paris sur le climat, l’Unesco, le pacte mondial
pour les migrations et les réfugiés, le Conseil des droits de l’homme et,
surtout, l’accord sur le nucléaire iranien et récemment l’accord
nucléaire conclu a
l’époque de Regan
avec les
russes.
..
«En moins de deux ans, mon
administration a accompli davantage que presque toute administration dans
l’histoire de notre pays», s’est vanté Donald Trump, déclenchant
des premiers rires moqueurs dans l’assemblée habituellement feutrée de chefs
d’Etats, ministres et diplomates. «Tellement vrai», a renchéri Trump, provoquant
cette fois l’hilarité générale. «Je ne m’attendais pas à une telle
réaction, mais c’est bon», a conclu Trump, souriant mais visiblement un peu
désarmé par cet échange surréaliste.
Libération-25 sept. 2018,article-10 oct. 2018 link-lien
France.
Nicolas
Hulot au top de sa popularité après sa démission
Jean louis borloo,Ségolène Royal,Nathalie Kosciusko ,Nicolas
Hulot..
Démission de Nicolas Hulot :
combien de temps ont « tenu » les autres ministres de
l’écologie ?
Un an, trois mois et treize jours après son entrée au
gouvernement, et après nombre de renoncements, l’écologiste a quitté le
gouvernement.
LE MONDE,28.08.2018 , Thibaut Faussabry, Pierre Breteau et
Maxime Ferrer
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